Kessel Phil

GLENDALE, Arizona - Le sourire de Phil Kessel voulait tout dire.
Le joueur de centre Christian Dvorak s'est emparé de la rondelle derrière le but et l'a envoyée à la gauche du demi-cercle du gardien. L'attaquant Taylor Hall l'a remise du revers dans l'enclave. Kessel a complété d'un tir sur réception.

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La rondelle est entrée dans le but, donnant une avance de 1-0 aux Coyotes de l'Arizona contre le Wild du Minnesota, jeudi au Gila River Arena.
Les grosses acquisitions de l'Arizona ont uni leurs efforts sur un but pour la première fois, ce qui est bon signe pour l'équipe, mais aussi pour Kessel.

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« J'ai eu des discussions avec Phil », a affirmé l'entraîneur Rick Tocchet. « Je pense que ça va l'aider. Taylor va l'aider. »
Avant d'acquérir Hall des Devils du New Jersey lundi, les Coyotes ont mis la main sur Kessel dans un échange avec les Penguins de Pittsburgh le 29 juin. La logique était sensiblement la même : une bonne équipe défensive tout près d'une participation aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley qui ajoute un joueur offensif appartenant à l'élite.
Kessel n'a pas produit autant que prévu. Il a récolté 20 points (huit buts, 12 passes) en 37 matchs, un rythme qui lui permettrait d'amasser 44 points (18 buts, 26 mentions d'aide) sur 82 rencontres. C'est peu pour un joueur qui a obtenu en moyenne 63 points (27 buts, 36 passes) par saison.
Mais il y a des raisons qui expliquent un tel rendement, tout comme il y a des raisons de croire que la situation va changer. Hall fait partie de ces raisons.
Tocchet a indiqué que Kessel a connu un bon camp d'entraînement et un bon début de saison, avant de jouer malgré une blessure récurrente. Kessel n'a pas raté un match depuis le 31 octobre 2009. Il a joué 811 matchs consécutifs, la troisième plus longue séquence active du genre dans la LNH et la septième plus longue dans l'histoire de la Ligue.
« Il y a environ sept ou huit matchs au cours desquels il était environ à 80 pour cent », a révélé Tocchet.
Kessel décoche en moyenne 2,43 tirs par match, ce qui est bien en dessous de sa moyenne en carrière de 3,24. Son pourcentage de tirs de 8,9 pour cent est inférieur à sa moyenne en carrière de 10,9 pour cent.
« Je n'ai pas produit en fonction de mon rendement habituel, a dit Kessel. J'ai eu des occasions toute la saison. Pour une raison ou une autre, je n'arrive pas à trouver le fond du filet cette année. Je n'ai aucune idée de mon pourcentage de tirs. C'est pratiquement impossible de tirer aussi mal. »
Tocchet, qui a côtoyé Kessel comme entraîneur adjoint avec les Penguins de 2014 à 2017, veut que Kessel tire plus souvent et plus rapidement. Il a indiqué que Kessel pense trop.
« Il attend trop longtemps, alors que le Phil Kessel que l'on connait ne garde jamais la rondelle sur sa palette très longtemps, a expliqué Tocchet. Si le gardien fait l'arrêt, tant mieux, mais il faut que Phil Kessel dicte les choses, pas le gardien. »
Kessel a contribué sur le jeu de puissance, qui est passé du 26e rang de la LNH la saison dernière (16,2 pour cent) à la 10e place cette saison (21,2 pour cent). Il analyse son jeu sur vidéo avec Tocchet et fait partie de la préparation des matchs. Il est le meneur de l'équipe au chapitre des buts en avantage numérique (six) et vient à égalité avec le centre Clayton Keller pour les points sur le jeu de puissance (11).
Le joueur de 32 ans a également eu un impact dans le vestiaire, agissant comme mentor pour les jeunes joueurs. Il l'a fait en montrant comment se comporter lors d'une léthargie. Kessel a connu beaucoup de mauvaises séquences et est tout de même parvenu à afficher de bonnes statistiques.
« Dans les dernières années, nous n'avions pas le joueur qui sonne la charge, celui qui est parvenu à le faire dans le passé et vers qui l'on se tourne », a expliqué le directeur général John Chayka. « Ton équipe peut devenir frustrée et perdre le moral. Tu peux perdre confiance rapidement dans cette ligue, surtout les jeunes joueurs.
« Phil a tout vu. Il a déjà connu des passages à vide auparavant durant sa carrière. Il a eu du succès en séries éliminatoires, mais il a également eu des échecs. Les partisans ont déjà été sur son dos. Il a tout vécu. Rien ne le dérange.
« Il a joué du bon hockey. On peut voir qu'il a été en mesure de créer beaucoup d'occasions de marquer pour nous. La rondelle n'est pas entrée dans le filet. »
Hall pourrait changer la donne. Après l'échange, Tocchet a placé Hall à l'aile gauche avec Dvorak et Kessel à 5-contre-5 et il a indiqué qu'il serait fou de ne pas placer Hall et Kessel sur les flancs en avantage numérique. Hall est efficace en échec-avant et en récupération de rondelle et il peut également fabriquer de beaux jeux.
Si Hall et Kessel développent une chimie, ça devrait générer plus de possession de rondelle et de meilleures chances de marquer, ce qui devrait conduire à plus de confiance, à plus de tirs et à une plus grande production. Un effet boule de neige.
Les Coyotes affrontent les Red Wings de Detroit au Little Caesars Arena dimanche (19 h HE, FS-D, FS-A, FS-A PLUS, NHL.TV).
« Je connais Phil, a dit Tocchet. Il va se mettre en marche. Il en est conscient. Personne ne se sent plus mal que lui. Je ne veux pas qu'il se sente de la sorte. L'équipe va bien. Il sait qu'il doit élever son jeu d'un cran, mais je pense qu'il a accompli d'autres choses pour aider notre équipe. »