Jon Merrill, le bohème

Jon Merrill est un bohème, qui se décrit comme un gars qui ne s'en fait pas avec la vie et qui est facile à vivre. On le comprend au premier regard, juste à voir sa chevelure ébouriffée.

Ce n'est donc pas surprenant que le défenseur âgé de 29 ans, acquis des Red Wings de Detroit, dise que l'utilisation que les Canadiens de Montréal envisagent de faire de lui est le cadet de ses soucis.
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« Je serai prêt pour tout, peu importe qu'on me donne 20 minutes de temps de jeu par match, ou 12 », a affirmé Merrill en visioconférence, mardi. « Je n'ai également pas de préférence quant à l'identité de mon partenaire de jeu.
« Je savoure chacune des journées que je passe dans la Ligue nationale, a-t-il continué. Je suis fébrile à l'idée d'avoir l'occasion de jouer en séries éliminatoires et de disputer des matchs qui revêtent de l'importance dans la dernière ligne droite de la saison régulière. »
Merrill n'aurait pas eu cette chance avec les Red Wings (14-23-6), bons derniers dans la section Centrale Discover.
« Le plus difficile a été de laisser derrière mon épouse et les enfants », a-t-il mentionné
Merrill a raconté surtout avoir eu des conversations d'usage de bienvenue au téléphone avec les dirigeants.
« On a brièvement discuté des motivations qui les ont incités à faire mon acquisition et des plans qu'on a pour moi, mais on a surtout parlé des modalités de la quarantaine », a mentionné l'Américain né à Oklahoma City, mais qui a grandi au Michigan, dans la région de Detroit.
Déjà à Edmonton
Merrill est déjà rendu à Edmonton, où les Canadiens joueront la semaine prochaine. Le vétéran défenseur, acquis des Red Wings de Detroit dimanche, y demeurera en isolement jusqu'à l'arrivée de l'équipe, dimanche. Merrill retrouvera physiquement le groupe pour le deuxième match face aux Oilers, mercredi. Auparavant, il passera le temps à s'entraîner dans son appartement et à prendre part à des réunions d'équipe par visioconférence.
L'autre défenseur qu'on a obtenu dans un échange lundi, Erik Gustafsson, anciennement des Flyers de Philadelphie, devrait venir le rejoindre à Edmonton, mercredi.
L'entraîneur par intérim Dominique Ducharme a dit qu'il est trop tôt pour dire quel rôle chacun sera appelé à remplir.
« Nous verrons quelle sera la situation la semaine prochaine. Je ne fais jamais de projections aussi loin dans le temps », a-t-il énoncé.
Avec le retour au jeu imminent de Ben Chiarot, il se dessinera une belle lutte à quatre pour l'obtention de temps de jeu entre Brett Kulak, Alexander Romanov, Merrill et Gustafsson.
Merrill est un défenseur à caractère défensif. Sa polyvalence est son plus grand atout. Il peut évoluer tant du côté gauche que droit, ainsi que dans plusieurs situations. En 36 matchs cette saison, il a récolté cinq passes.

« La plupart du temps que j'ai passé avec les Golden Knights, on m'a utilisé du côté gauche. Cette saison, les Red Wings m'utilisaient du côté droit », a-t-il confié sur le sujet.
« Je mets l'accent sur mon jeu dans ma zone, à éliminer les chances de marquer des adversaires, c'est une partie importante d'être défenseur, a-t-il par la suite poursuivi. J'essaie toujours d'en faire un peu plus sur le plan offensif, mais sans que jamais ça n'affecte mes tâches en défense. »
Merrill totalise 66 points (12 buts, 54 passes) en 392 rencontres dans la LNH, avec les Red Wings, les Golden Knights de Vegas et les Devils du New Jersey. Il a amassé une aide en 16 matchs en séries.
Il a vécu l'épopée de première année des Golden Knights, qui ont atteint la Finale de la Coupe Stanley en 2018. Il a participé à 34 matchs en saison régulière et à huit autres en séries avec eux.
Gustafsson préconise un style fort différent, à caractère offensif. Âgé également de 29 ans, il tentera de relancer sa carrière avec les Canadiens, lui qui campait un rôle de réserviste chez les Flyers. Il y a deux saisons, en 2018-19, il avait amassé 60 points dans l'uniforme des Blackhawks de Chicago.
Pour Merrill, qui pourrait se prévaloir du statut de joueur autonome après cette saison, les Canadiens ont cédé l'attaquant Hayden Verbeek, en plus d'un choix de cinquième tour cette année.
Pour Gustafsson, le coût à défrayer n'a été qu'un choix de septième ronde en 2022.