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Un joueur qui a mangé de la poutine dans la Coupe Stanley est prédestiné à porter un jour l'uniforme des Canadiens de Montréal.

Qui plus est, le nouveau défenseur des Canadiens, Joel Edmundson, a des racines francophones. Ça parle couramment le français du côté de la famille de son père. Sa grand-mère, Mélina Chartier, est une descendante de la famille Alarie-Alary, présente au Manitoba, à Brandon d'où il est originaire, et au Québec.
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« Les Canadiens ont toujours été une de mes équipes préférées », a confié Edmundson en conférence téléphonique, jeudi. « Plusieurs membres de la famille sont de grands partisans de l'équipe. Ce n'est pas seulement la réalisation d'un rêve pour moi, mais également pour ma famille. Je sais que mon père est super emballé. »
Edmundson entend donc se remettre à l'apprentissage du français au cours de son association avec le CH.
« Je vais parler plus souvent avec ma grand-mère pour qu'elle me rafraîchisse la mémoire », a dit celui qui a suivi des cours d'immersion française à l'adolescence.
Edmundson aura amplement le temps de parfaire son français à Montréal au cours des prochaines années, après avoir paraphé une entente de quatre saisons totalisant 14 millions $ avec le Tricolore.
Quelques jours auparavant, le CH avait fait son acquisition des Hurricanes de la Caroline.
« J'ai été très heureux de l'échange, mais également très surpris parce que je prévoyais me prévaloir de mon autonomie complète au début d'octobre », a-t-il relaté.
Le défenseur âgé de 27 ans était à quelques semaines d'obtenir le statut de joueur autonome sans compensation.
« La transaction m'a fait réaliser que les Canadiens voulaient réellement m'avoir, a-t-il relevé. J'ai réfléchi pendant quelques jours, et les négociations se sont déroulées rondement. Je n'aurai pas à vivre le stress du marché des joueurs autonomes. Je suis très content. »
En terrain connu
Le hockey est un petit monde. Edmundson a dit qu'il côtoie depuis quelques étés à l'entraînement le capitaine Shea Weber et le gardien Carey Price à Kelowna, en Colombie-Britannique.
« C'est mon troisième été à Kelowna. Tous les joueurs professionnels, on patine ensemble, et je connais donc bien Shea et Carey. Ils ont toujours eu de bons mots à l'endroit de Montréal. Shea m'a contacté après l'échange. »
Avec les Canadiens, Edmundson retrouvera son ancien coéquipier Jake Allen, qu'on vient d'acquérir des Blues de St. Louis. Le gardien réserviste et lui ont gagné la Coupe Stanley ensemble, l'an dernier.
Le clone de Chiarot
Edmundson est un arrière gaucher, qui dit qu'il peut également se tirer d'affaire du côté droit, imposant physiquement, mobile et fiable, en plus d'être doté de belles qualités à l'attaque. Il est en quelque sorte du même moule que Ben Chiarot, que le CH a engagé à titre de joueur autonome en 2019. Ce n'est sûrement pas une coïncidence si les deux défenseurs touchent le même salaire (3,5 millions $ en moyenne par saison).
Edmundson a dit ne pas avoir encore eu de discussion avec l'entraîneur Claude Julien, mais que c'est sa compréhension qu'on le voit former un duo avec Jeff Petry.
« Ben et Shea joueraient ensemble, et moi je serais avec Jeff. Si c'est le cas, je ne pourrai pas être plus heureux. »
Se décrivant comme un boute-en-train, Edmundson a dit que les Canadiens lui font penser aux Hurricanes.
« J'aime la façon dont l'équipe est bâtie. C'est une jeune formation très rapide qui se défonce à chacun des matchs. Avec Shea, Ben, Jeff et moi derrière, qui sommes de gros bonshommes, mais de bons patineurs, ça fera un bon mélange.
« On dit que j'ai amassé 20 points la saison dernière parce que je jouais avec une équipe talentueuse et rapide. Les Canadiens sont tout aussi talentueux et rapides que les Hurricanes. Je ne vois aucun problème d'adaptation. »

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Fort de la bague de la Coupe Stanley qu'il arbore au doigt, Edmundson a dit espérer être un modèle pour les jeunes joueurs de l'équipe.
« C'est ce que je souhaite, être une source d'inspiration pour les plus jeunes. À St. Louis, j'étais un des jeunes joueurs de l'équipe. Avec les Hurricanes, j'étais un des vétérans. J'ai pris à cœur mon rôle de leader. Je veux être un leader sur la glace et à l'extérieur. »
Edmundson a une idée de ce que seraient les célébrations d'une conquête de la Coupe Stanley à Montréal.
« Une fois qu'on a vécu un championnat, on veut le revivre. C'est un sentiment très particulier. Je veux le revivre à Montréal. J'espère faire partie du groupe qui fournira aux Canadiens leur 25e Coupe Stanley. »