Galchenyuk-Radulov

MONTRÉAL -Michel Therrien ne comprend rien de ce que se disent sur le banc des joueurs les deux Alex, Galchenyuk et Radulov, mais l'entraîneur des Canadiens n'a pas l'intention de se mêler de leurs affaires.
Il n'a aucune raison de le faire, de toute façon.

Galchenyuk et Radulov s'entendent comme larrons en foire. Ils peuvent se parler en russe tant qu'ils le veulent!
Le premier a obtenu au moins un point dans 11 des 14 premiers matchs de l'équipe. Il totalise 14 points, incluant six buts.
Le deuxième a 12 points au compteur, mais il se fait surtout remarquer par son travail infatigable.
Jeudi, Radulov a signé une superbe pièce de jeu qui a mené au premier but de la soirée.
Galchenyuk, lui, a enfoncé le clou final en marquant dans un filet désert.
Therrien a décidé de les jumeler au cours de la troisième période du match du 27 octobre contre le Lightning de Tampa Bay. Galchenyuk avait marqué tôt dans l'engagement afin d'amorcer une remontée, le CH l'emportant finalement 3-1. Depuis la rencontre suivante contre les Maple Leafs de Toronto, Galchenyuk montre un dossier de quatre buts et quatre passes en six rencontres. Radulov a une fiche d'un but et six mentions d'aide.
« Ces deux-là travaillent bien ensemble. Ils ont créé une belle chimie. Ils sont très proches. Je vois qu'ils communiquent beaucoup, même si je ne comprends rien de ce qu'ils se disent », s'est-il esclaffé.
Therrien a ajouté que Galchenyuk, un Américain de souche russe, aime grandement évoluer avec le Russe Radulov, et qu'il lui voue du respect.
Galchenyuk doit sûrement apprécier Radulov davantage que l'autre Alex russe, Alexander Semin, avec lequel ça n'a pas cliqué la saison dernière. Les Canadiens ont tôt fait de ranger l'expérimentation Semin au rayon des échecs, après 15 matchs.
Radulov, que ses coéquipiers ont affublé du sobriquet « diable de Tasmanie », s'avère être un joueur beaucoup plus rapide, talentueux et dynamique que Semin. Il n'y a aucune comparaison qui tienne entre les deux.
« Il joue avec passion. Il est très fort en protection de rondelle et il repère bien ses coéquipiers. Ses habitudes de travail sont phénoménales depuis son arrivée avec nous. C'est un meneur par l'exemple », l'a encensé Therrien.
La force physique et le sens de l'équilibre de Radulov en possession de la rondelle sont les choses qui impressionnent le plus le capitaine Max Pacioretty.
« C'est quasiment impossible de lui enlever la rondelle. C'est son gros atout. J'ai rarement vu un joueur fort comme lui avec la rondelle en territoire offensif, dans les espaces restreints. Je peux sûrement apprendre de lui », a-t-il renchéri.
L'ailier Paul Byron a profité des efforts de Radulov pour marquer deux buts en autant de matchs jusqu'à maintenant cette semaine. Byron a été appelé à remplacer le jeune Artturi Lehkonen, blessé, au sein du trio et il se tire admirablement bien d'affaire.
« C'est un charme de jouer avec les deux Alex. "Radu" est exceptionnel. C'est un joueur de classe mondiale. Il était assurément le meilleur joueur à ne pas évoluer dans la Ligue nationale avant cette saison », a-t-il argué, faisant référence au fait que Radulov a passé les dernières saisons dans la KHL.
L'Ontarien qui s'exprime dans un français plus qu'adéquat a dit qu'il essaie de profiter au maximum de l'occasion qui s'offre à lui.
« C'est un travailleur infatigable, a-t-il continué au sujet de Radulov. Il se positionne toujours bien sur la glace et il est tellement fort. Il pourchasse la rondelle continuellement et il fouine partout. C'est facile de jouer avec lui. »