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OTTAWA - À sa première présence du match vendredi, on a su que Sidney Crosby serait dans une bonne soirée.
Dès la mise au jeu initiale, le capitaine des Penguins de Pittsburgh a fait sentir à son opposant Jean-Gabriel Pageau qu'il ne l'aurait pas facile.

Uniquement qu'à voir au cours des secondes suivantes ses puissantes foulées et son implication dans les trois zones, le message était passé pour tous les joueurs des Sénateurs.
Ses coéquipiers des Penguins l'ont également remarqué et ils ont une fois de plus suivi la voie tracée par leur capitaine.
« Dès le départ, on a vu son niveau d'intensité élevé. Tout le monde a embarqué. Ç'a eu un gros impact », a commenté le défenseur Olli Maatta, samedi.
Crosby a mis la table pour le premier but du match, celui de Maatta inscrit à 19:14 du premier tiers, avant de marquer lui-même le deuxième au cours d'une attaque massive à 7:41 du deuxième vingt.
« Je voulais faire en sorte que nous affichions un plus grand sentiment d'urgence que lors du match no 3, a expliqué Crosby. J'ai voulu m'assurer d'établir ça dès le début de la rencontre. »
À l'issue de la victoire de 3-2 des Penguins, l'entraîneur Mike Sullivan a affirmé que Crosby avait connu une de ses meilleures performances en séries éliminatoires cette année.
« J'ai apprécié beaucoup de choses de l'effort qu'il a fourni », a élaboré Sullivan samedi matin, avant le voyage de retour des Penguins à Pittsburgh. « Il n'était jamais loin de la rondelle, il a fait des jeux quand il l'avait, il s'est impliqué en défense et il était inspiré.
« Quand il joue de cette façon, il est dur à maîtriser et il inspire toute l'équipe. »
Sullivan a fait remarquer que Crosby demeure assoiffé de réussites, malgré qu'il ait joué beaucoup de hockey au cours de la dernière année.
À la même période il y a un an, Crosby était occupé à guider les Penguins vers la conquête de la Coupe Stanley. En septembre, il a aidé le Canada à remporter le tournoi de la Coupe du monde, avant de réentamer le cycle d'une nouvelle saison.
« Je ne le sens pas rendu au bout de ses ressources, a précisé Sullivan. Il prend tellement soin de lui. Il est dans une forme tellement exceptionnelle. Je ne suis pas sûr que nous ne puissions jamais lui en donner suffisamment. »
Sullivan a souligné que la prestation que Crosby a offerte vendredi démontre jusqu'à quel point il tient à gagner à tout prix.
« Il est probablement le plus féroce compétiteur que je n'ai jamais côtoyé. Son rendement vendredi est un exemple de ce que j'avance. Il possède un appétit insatiable d'être le meilleur et son désir de gagner atteint, à mon avis, un niveau égalable que par peu de personnes. C'est ce qui le différencie des autres. »
Même s'il a été blanchi dans les deux premiers matchs de la série contre les Sénateurs, le hockeyeur natif de Cole Harbour, en Nouvelle-Écosse, est actuellement le troisième meilleur marqueur de la LNH en séries cette année, avec 17 points (6-11). Il n'est plus qu'à une passe d'atteindre le plateau des 100 en séries. Il deviendra le 22e joueur de l'histoire à signer l'exploit.
Les Sénateurs doivent s'attendre à ce que Crosby continue d'entraîner ses coéquipiers dans son sillon.
« Nous devons maintenir le niveau d'intensité et montrer le même sentiment d'urgence, a-t-il souligné. Nous arrivons à un stade crucial de la série, c'est un incontournable. »