Cullen_Penguins

CRANBERRY, Pennsylvanie - Matt Cullen connaît un truc ou deux au sujet d'une équipe qui mène la Finale de la Coupe Stanley 3-1.
Le vétéran attaquant des Penguins de Pittsburgh faisait partie des Hurricanes de la Caroline en 2006, quand les Hurricanes ont pris l'initiative 3-1 dans la série face aux Oilers d'Edmonton.

Les Penguins se retrouvent exactement dans la même position que les Hurricanes ont été il y a 10 ans. Jeudi, ils ont l'occasion d'achever les Sharks de San Jose et de remporter la Coupe Stanley devant leurs partisans au Consol Energy Center (20h HE; TVA Sports, CBC, NBCSN).
En 2006, les Hurricanes n'ont pas pu l'emporter à domicile. Les Oilers ont évité l'élimination grâce au but en infériorité numérique de Fernando Pisani en prolongation (4-3).
La série s'était déplacée à Edmonton où les Oilers avaient facilement gagné le sixième match 4-0.
Après avoir s'être offerts une bonne frousse, les Hurricanes avaient finalement comblé leurs partisans au RBC Center en gagnant la Coupe au terme du match no 7, remporté 3-1.
« J'essaie de partager mon expérience avec les gars, a mentionné Cullen, mercredi. Avec les Hurricanes, ce n'est pas parce que nous avions perdu notre concentration ou que nous étions trop fébriles à une victoire de la Coupe. C'est un jeu à l'attaque qui a avorté pour nous et qui a abouti à l'autre bout, et soudainement nous étions dans le pétrin. La ligne est mince, vous savez. »
Le principal message que Cullen passe à ses coéquipiers, c'est de canaliser toute l'agitation et l'effervescence en énergie pour le match.
« Le vrai travail commence. C'est le match le plus difficile à gagner, celui pour éliminer une équipe. Les distractions sont forcément plus nombreuses en raison du contexte particulier, a-t-il concédé. C'est davantage un défi pour tout le monde que de rester concentré sur la tâche. Nous arrivons au bout de la route, c'est enivrant. J'ai moi-même plus de difficulté que je l'aurais cru à être moins fébrile. Mais il faut déployer tout ce bouillonnement en énergie positive pour le match, au lieu de se laisser emporter émotivement ou se laisser déconcentrer par ça. »
Ça revient à dire d'essayer de contrôler tout ce qu'on peut, comme on le fait bien jusqu'à maintenant ce printemps, en ne dérogeant pas du train-train quotidien.
« C'est un cliché, mais c'est ultimement tout ce que vous devez faire, a continué l'Américain Cullen. Vous devez vous en remettre à votre routine, la même que vous répétez depuis plus d'une centaine de matchs cette saison et depuis le début de votre carrière. Vous faites ce que vous avez toujours fait. Vous vous préparez comme à l'accoutumée, en pensant à l'importance du match et en analysant les vidéos.
« Quand la rencontre commence, vous ne faites que jouer en utilisant votre instinct. »
Letang sérieux
Le défenseur Kristopher Letang était sérieux comme un pape à l'issue de la séance d'entraînement de l'équipe, mercredi.
« Nous n'avons rien gagné encore. Les Sharks ne nous donneront rien sur un plateau d'argent. C'est une excellente équipe. Ce n'est pas une coïncidence s'ils sont en Finale. Nous devrons être à notre mieux. Nous nous concentrons sur ce que nous devons faire. Nous en avons assez parlé. C'est le moment de passer de la parole aux actes », a-t-il résumé.
L'autre Québécois des Penguins, le gardien Marc-Andre Fleury, a dit qu'il laissera le jeune Matt Murray dans sa bulle.
« Il va tellement bien. Je n'interviendrai pas davantage que les discussions que nous avons ensemble à tous les jours. On veut qu'il continue de respecter la même routine », a souligné Fleury.