Comme l'aura d'un joueur qui a le vent dans les voiles depuis maintenant plus d'un an. Un joueur qui risque donc de ne pas avoir besoin de beaucoup de temps pour se mettre en marche s'il a ultimement l'occasion de revêtir la feuille d'érable, dans quelques semaines.
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« C'est une fierté d'être invité, mais c'est seulement le début du défi », a commenté l'attaquant des Mooseheads de Halifax. « Je vois bien le talent de tous les joueurs qui seront au camp. Je sais que l'équipe aura besoin de joueurs qui peuvent remplir tous les rôles, et c'est ce que je peux faire. »
Son nom ne revient pas dans les discussions autant que ceux des vedettes de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) - les Hendrix Lapierre, Mavrik Bourque et Xavier Bourgault, par exemple - reste que l'espoir des Flyers de Philadelphie démontre depuis plus d'un an que sa sélection en cinquième ronde en 2020 était probablement un peu tardive.
Depuis qu'il est passé des Wildcats de Moncton aux Mooseheads, avant la saison 2020-21, et qu'il a eu l'occasion de s'exprimer davantage dans un rôle important, Desnoyers prouve qu'il est beaucoup plus qu'un simple joueur « complet ». Il a aussi un potentiel offensif fort intéressant.
« Ce n'est pas une surprise pour nous de le voir à ce camp, a dit son entraîneur Sylvain Favreau. Il s'est donné une chance parce qu'il joue de façon acharnée et avec du rythme des deux côtés de la rondelle. Il peut apporter de l'offensive, mais il est aussi très bon défensivement. Sa polyvalence sera un atout. »
Le natif de Saint-Hyacinthe a d'ailleurs signé un premier contrat professionnel avec les Flyers après avoir récolté 49 points, dont 21 buts, en 37 matchs l'an dernier. Il poursuit sur sa lancée depuis le début de la saison et affiche déjà 16 buts et 36 points en seulement 23 rencontres.
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On parle ici d'un total de 37 buts et 85 points en 60 petits affrontements à Halifax. En comparaison, il n'avait amassé que 66 points à ses 122 premiers matchs, répartis sur deux saisons, avec les Wildcats.
« Je crois que la seule différence, ce sont les chances que j'ai reçues des entraîneurs depuis mon arrivée à Halifax, a-t-il expliqué. On m'a placé dans une bonne position pour exploser offensivement. En fin de compte, je reste le même joueur que j'ai toujours été : je suis axé sur les détails dans les trois zones. »
Cette explosion n'est pas survenue comme par magie. Le patineur de 19 ans possédait assurément ces instincts offensifs, mais Favreau et les Mooseheads l'ont aidé à les exploiter de la bonne façon. À polir le diamant brut, en quelque sorte.
« On le voyait comme un homme à tout faire, un joueur qui pouvait jouer dans toutes les situations, a déclaré Favreau. Ce n'est pas par hasard qu'il apporte la rondelle au filet et qu'il utilise sa vitesse en entrée de zone. C'est quelque chose qu'on a travaillé avec lui.
« Il a tellement pris confiance qu'il a augmenté son nombre de chances de marquer. Et quand tu es un joueur de son calibre, c'est sûr que ça commence à rentrer. On doit ramener tout ça aux bonnes habitudes de travail et au fait de jouer de la bonne façon. Il récolte le fruit de ses efforts. »
Il faudra maintenant voir si ces qualités lui permettront de faire sa place parmi la compétition très relevée du camp qui réunira les meilleurs espoirs au pays - dont 14 choix de première ronde - dès le 9 décembre. Pour son coéquipier Zachary L'Heureux, ça ne devrait pas être un problème.
« De la façon dont il a dominé l'an dernier, je pense qu'il a ouvert les yeux de beaucoup de gens », a dit celui qui a été impliqué dans la même transaction de Moncton à Halifax. « Il continue sur cette lancée cette année et il mérite tout ce qui lui arrive en ce moment. Je n'ai aucun doute qu'il gagnera son poste. »
CRÉDIT PHOTO : Trevor MacMillan/Mooseheads de Halifax
