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La saison des Predators de Nashville s'est bien mal amorcée, mais avec l'infirmerie qui s'est remplie dans les derniers jours, elle n'ira probablement pas mieux.

Personne n'a travaillé plus dans la dernière semaine que les docteurs des Predators.
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Samedi, l'équipe du Tennessee a annoncé que le joueur de centre Matt Duchene souffrait d'une blessure au bas du corps. Il ratera de trois à cinq semaines d'activités. Mardi, c'était le défenseur Ryan Ellis et l'attaquant Luke Kunin qui ont été placés sur la liste des blessés, eux qui devraient rater quelques semaines de jeu. Puis, le lendemain, c'est le gardien Juuse Saros qui est lui aussi tombé au combat après avoir été frappé par l'attaquant des Hurricanes de la Caroline Nino Niederreiter. Son absence devrait être plus courte.
On ne parle pas ici de minces absences… du moins, sur papier. En réalité, on parle ici de quatre joueurs qui connaissent des saisons extrêmement décevantes.
Duchene devait être le centre numéro un de l'équipe à sa deuxième saison à Nashville, lui qui a signé un contrat de sept ans d'une valeur annuelle de 8 millions $ avec l'équipe comme joueur autonome sans compensation. Depuis son arrivée avec les Predators, il n'a pas été l'ombre du joueur qu'il était lors de la saison 2018-19, quand il avait amassé 70 points en 83 matchs. L'année dernière, sa production a été de 42 points en 66 parties, mais cette saison, c'est la panne sèche, avec seulement trois buts et cinq passes en 23 rencontres. Il avait d'ailleurs été blanchi lors de ses huit derniers matchs avant d'être placé sur la liste des blessés, et son temps de jeu était en baisse. À ce rythme, Duchene amasserait seulement 29 points sur une saison de 82 rencontres. C'est inquiétant.
Ryan Ellis, qui venait de connaître sa saison la plus productive en carrière avec une récolte de 38 points en 49 matchs, est le deuxième défenseur le plus utilisé chez les Predators, mais il apparaît au troisième rang des marqueurs à la ligne bleue avec neuf points en 21 rencontres, à égalité avec Mattias Ekholm, qui a disputé quatre matchs de moins et qui joue en moyenne 3:16 de moins par rencontre qu'Ellis.
Acquis dans une transaction avec le Wild du Minnesota, Luke Kunin connaît lui aussi une baisse de production, avec ses deux buts et trois passes en 17 rencontres. On s'attendait probablement à mieux de l'attaquant de 23 ans qui avait une moyenne de près de 0,5 point par rencontre l'an dernier.
Quant à Saros, qui était devenu le gardien numéro un de l'équipe devant le vétéran Pekka Rinne, il avait bien amorcé la saison avec deux victoires, mais ça s'est rapidement gâté. Entre le 22 janvier et le 18 février, sa fiche a été de 1-5-0 avec une moyenne de buts accordés de 4,06 et un pourcentage d'arrêts de ,850. Il a perdu son poste de partant à Rinne, mais il faisait mieux depuis trois matchs avant de se blesser.
Bref, les performances de ces quatre joueurs sont à l'image de la saison des Predators : catastrophique. Pour les poolers, est-il temps de jeter la serviette avec l'équipe et ses joueurs? Fort probablement.
Pourtant, une participation aux séries éliminatoires semblait possible dans une section Centrale Discover qui semblait ouverte derrière le Lightning de Tampa Bay et les Hurricanes de la Caroline. Mais avec une fiche de 10-14-0, Nashville est actuellement en sixième place, avec un retard de 11 points sur les Blackhawks de Chicago au quatrième rang. Mathématiquement, c'est encore possible, puisqu'il reste six matchs cette saison entre les deux formations, mais réalistiquement, ce sera difficile, surtout en l'absence de tous ces joueurs qui, même s'ils connaissaient des saisons difficiles, ont le potentiel pour rebondir.
Car, il n'y a pas de doute, les Predators pourraient faire bien mieux. L'équipe est 28e pour la moyenne de buts marqués par match et 27e pour les filets accordés. En avantage numérique, elle est 19e avec un taux d'efficacité de 19 pour cent. Un taux d'efficacité qui est, ironiquement, son deuxième meilleur en cinq saisons. Difficile à croire pour une équipe qui, sur papier, compte sur l'une des meilleures brigades défensive de la LNH - dont Roman Josi, gagnant du dernier trophée Norris - et une attaque avec quatre joueurs qui ont connu des saisons d'au moins 64 points ou plus lors des trois dernières années (Filip Forsberg, Ryan Johansen, Mikael Granlund, et Duchene).
La date limite des transactions est le 12 avril cette saison. Il reste donc peu de temps pour faire tourner le vent, et ce sera encore plus difficile en raison des nombreuses blessures. Des changements sont-ils à venir? Après avoir atteint la Finale de la Coupe Stanley en 2016-17, les Predators sont en constante régression. La fenêtre est-elle fermée? Si c'est le cas, le directeur général David Poile pourrait être très occupé dans les prochaines semaines.