31 en 31 : Trois enjeux à surveiller chez les Oilers d'Edmonton

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et de décembre. Aujourd'hui, les Oilers d'Edmonton.
Les Oilers ont fait un pas vers l'avant, sous une nouvelle direction, la saison dernière. Ils doivent maintenant se mettre à courir au lieu de reculer ou de faire du surplace, comme ils le font depuis trop longtemps.

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Une seule fois au cours des 30 dernières années, les Oilers ont terminé parmi les dix premiers au classement général dans la LNH. C'était en 2016-17, avec une huitième position. Ils s'en sont approchés, la saison dernière, en prenant le 12e rang, une amélioration sensible sur la 25e position de la saison précédente.
Connor McDavid et Leon Draisaitl sont encore jeunes, mais l'organisation doit voir à maximiser leur potentiel au plus pressant.
Comme ils le font depuis qu'ils sont en poste, le directeur général Ken Holland et l'entraîneur Dave Tippett doivent continuer de faire avancer l'équipe… Plus vite, très vite.

Voici trois questions intimement liées aux succès des Oilers cette saison :

Passera-t-on au palier supérieur à égalité numérique?

Les Oilers cesseront le piétinement en étant meilleurs à cinq contre cinq. C'est une condition sine qua non, un incontournable. Les dirigeants s'appliquent à combler la lacune, en prêchant de nouvelles stratégies et habitudes de jeu, parce que c'est collectivement qu'on corrigera la situation.
« Pour passer au prochain niveau, nous devons être une meilleure équipe à 5-contre-5, a reconnu Tippett. Nous devons aussi faire mieux défensivement à égalité numérique. […] À 5-contre-5, nous n'avions pas assez souvent la rondelle l'an dernier, alors nous passions trop de temps à nous défendre. »
L'embauche du vétéran joueur de centre Kyle Turris s'inscrit en ce sens. Tippett connaît très bien Turris pour l'avoir dirigé à ses débuts chez les Coyotes de Phoenix (à l'époque) et au sein de l'équipe canadienne.
On croit également que l'acquisition du défenseur Tyson Barrie peut apporter son grain de sel, avec de bonnes relances.
L'objectif est de transiter plus rapidement en zone ennemie et de, conséquemment, restreindre le temps passé à défendre dans son territoire.

Pourra-t-on conserver la même efficacité sur les unités spéciales?

Les Oilers sont dominants sur les unités spéciales. Ils ont trôné au sommet de la LNH en supériorité numérique en 2019-20, loin devant la compétition avec un impressionnant taux d'efficacité de 29,5 pour cent.
L'arrivée de Barrie devrait permettre à l'équipe de se maintenir parmi l'élite de la ligue à ce chapitre, surtout que l'arrière Oscar Klefbom, qui évoluait sur la première vague du jeu de puissance, pourrait rater la totalité de la saison.
« Comme Klefbom représente un point d'interrogation, Barrie va donner à notre avantage numérique un look un peu différent avec un droitier plutôt qu'un gaucher, a mentionné Tippett. Il est parfaitement capable de faire fonctionner un jeu de puissance. Je crois qu'il va très bien cadrer avec nous. »
Pour ce qui est de l'infériorité numérique, ils n'ont été devancés que par les surprenants Sharks de San Jose, avec un taux de 84,4 pour cent.
Le défi pour la saison à venir, c'est de parvenir à rehausser le niveau de jeu à égalité numérique, sans que ça se fasse au détriment d'une grande perte de résultats à court et avec l'avantage de patineurs.
Idéalement, ils demeureraient aux avant-postes dans les deux départements.

Le tandem « Koskinen-Smith » peut-il tenir le coup devant le filet?

Au haut de la liste des besoins de l'équipe, il y a certes l'obtention d'un gardien de bon calibre. Ce n'est pas qu'on n'a pas tenté d'en dénicher un.
Tippett a candidement admis qu'on s'est rabattu sur le vétéran Mike Smith, âgé de 38 ans, à défaut d'avoir pu dénicher mieux sur le marché.
« Nous avons décidé de continuer avec le gars que nous connaissons », a-t-il affirmé.
Smith sera de nouveau l'adjoint de Mikko Koskinen. Le Finlandais âgé de 32 ans a bien fait la saison dernière - fiche de 18-13-3, moyenne de buts accordés de 2,75 et pourcentage d'arrêts de ,917.

Smith est doté d'une personnalité extravertie et on trouve qu'il exerce une influence positive sur ses jeunes coéquipiers.
« Nos gardiens ont fait du bon travail en saison régulière », a fait remarquer Tippett, non sans avoir relevé qu'ils avaient été moins bons en séries. « Nous devons simplement être meilleurs devant eux à égalité numérique. »