Repêchage des repêchages : Oilers d'Edmonton

On entend souvent dire qu'une équipe de la LNH se bâtit par le repêchage. Avec ce concept en tête, les membres du LNH.com ont procédé à un petit exercice afin de mettre en relief les équipes de la Ligue qui y sont le mieux parvenues au cours des 20 dernières années.

Trois membres de notre panel vont repêcher chacun une formation partante - trois attaquants, deux défenseurs, un gardien - parmi tous les joueurs repêchés par une équipe depuis le Repêchage 2000. Un joueur sélectionné par un membre du panel ne peut être sélectionné à nouveau par un de ses collègues.
Pour dresser le portrait des Oilers, John Ciolfi, producteur senior LNH.com, Hugues Marcil, pupitreur LNH.com, et Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com, se sont prêtés au jeu.
31 EN 31 - OILERS : Trois enjeux | Les cinq meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers
Veuillez noter que cet exercice a été réalisé avant le Repêchage 2020 de la LNH. Les Red Wings ont ajouté plusieurs espoirs de qualité au dernier encan, dont l'attaquant Dylan Holloway, qu'ils ont réclamé au 14e rang total.

Rondes 1 et 2

Ciolfi: Connor McDavid
Marcil: Leon Draisaitl
Deschambault: Taylor Hall
Deschambault: Devan Dubnyk
Marcil: Jeff Petry
Ciolfi: Ryan Nugent-Hopkins
Ciolfi: Pour mon premier choix, je n'avais pas de choix. McDavid n'est pas seulement le meilleur choix des Oilers au cours des 20 dernières années, il est fort possiblement le meilleur choix dans l'histoire de la concession (Gretzky n'a pas été repêché, bien sûr…). Ayant déjà remporté le trophée Hart une fois (2017) et le trophée Art-Ross à deux reprises (2017, 2018), il n'a même pas encore atteint son plein potentiel, ce qui est suffisant pour terroriser le reste de la LNH. Et si c'est bon de miser sur un premier choix au total, en avoir deux, c'est mieux. Nugent-Hopkins n'a pas peut-être répondu à toutes les attentes durant sa carrière, mais il est toujours une menace offensive, ayant récolté 130 points (50 buts) en 147 matchs au cours des deux dernières saisons.

Marcil: Je ne suis même pas déçu d'avoir obtenu le deuxième choix de ce repêchage, car je peux mettre la main sur Draisaitl, qui vient de réussir deux saisons consécutives de plus de 100 points et qui a remporté le trophée Art Ross en vertu d'un ridicule total de 110 points (43 buts, 67 passes) en 71 parties. Imaginez, à 24 ans et avec 422 matchs d'expérience dans la LNH, Draisaitl peut déjà être considéré comme le meilleur joueur allemand de tous les temps. Je mets ensuite la main sur Petry, un défenseur capable de jouer des minutes importantes tout en dirigeant l'attaque. Il a atteint le plateau des 40 points à ses trois dernières saisons avec les Canadiens de Montréal.
Deschambault: Comme mes deux collègues ont tout naturellement jeté leur dévolu sur les deux meilleurs attaquants du lot, je me rabats sur Hall, qui n'est pas piqué des vers non plus. On parle quand même d'un joueur qui a remporté le trophée Hart (2018) et qui a connu quatre saisons de 25 buts et plus. Et puisque mon prochain choix n'est pas pour tout de suite, j'opte pour la sécurité devant le filet en sélectionnant Dubnyk, le seul gardien partant digne de ce nom parmi tous ceux repêchés par les Oilers au cours des 20 dernières années. Dubnyk a mis du temps à s'établir dans la LNH, mais il est l'un des meilleurs cerbères du circuit depuis six ans.

Rondes 3 et 4

Ciolfi: Oscar Klefbom
Marcil: Jordan Eberle
Deschambault: Ales Hemsky
Deschambault: Erik Gustafsson
Marcil: Darnell Nurse
Ciolfi: Andrew Cogliano
Ciolfi: Pour les défenseurs, j'ai cherché un quart-arrière pour le jeu de puissance, et Klefbom occuperait ce rôle. Le Suédois a récolté 29 de ses 62 points sur l'attaque à cinq lors des deux dernières saisons. En Cogliano, j'ai obtenu un joueur régulier comme une horloge. Le centre a marqué au moins 10 buts dans 10 de ses 11 premières saisons dans la LNH et il a disputé 830 matchs consécutifs à partir de ses débuts dans la LNH. En 13 saisons, il n'a raté que cinq matchs en raison d'une blessure. Chaque équipe voudrait avoir un joueur aussi fiable dans la formation.
Marcil: J'entame la troisième ronde en mettant la main sur Eberle, un ailier droit qui sera le complément parfait à Draisaitl en attaque. Eberle a ralenti au cours des dernières années, notamment parce qu'il évolue avec les Islanders de New York, une formation un peu plus axée sur le jeu défensif, mais il ne faut pas oublier qu'il a amassé 51 points ou plus à cinq reprises en carrière. Je complète ma défensive avec Nurse, un défenseur robuste capable de relancer l'attaque. Le défenseur de 25 ans a récolté 41 points (10 buts, 31 passes) la saison dernière, et depuis sa première saison complète dans la LNH (2015-16), il est 14e chez les défenseurs au chapitre des mises en échec (762).
Deschambault: Aucun joueur repêché par les Oilers depuis 2000 n'a récolté plus de points que Hemsky (572) au cours de sa carrière. Il a connu quatre saisons consécutives de plus de 50 points, dont deux de plus de 70 points, en début de carrière, mais il a malheureusement été ralenti par les blessures par la suite. Quant à Gustafsson, il a montré qu'il pouvait produire offensivement dans la LNH lorsqu'on lui en donne la chance alors qu'il a amassé 60 points avec les Blackhawks en 2018-19. Miser sur un bon quart-arrière sur le jeu de puissance sera primordial avec les ressources offensives qui vont composer cette formation.

Rondes 5 et 6

Ciolfi: John Marino
Marcil: Kailer Yamamoto
Deschambault: Sam Gagner
Deschambault: Ethan Bear
Marcil: Jussi Markkanen
Ciolfi: Jeff Deslauriers
Ciolfi: J'avoue que Marino a failli échapper à mon attention, mais je suis heureux d'ajouter le jeune défenseur à ma formation. À sa saison recrue avec les Penguins de Pittsburgh, Marino n'a jamais semblé en terrain inconnu. Avant de subir une blessure au visage, il faisait preuve de sang-froid et d'intelligence, et il a aidé Pittsburgh à garder le cap malgré de nombreuses blessures. Quant à Deslauriers, c'est simple : il est le troisième meilleur gardien parmi ceux repêchés par Edmonton depuis 2000. L'ancien des Saguenéens de Chicoutimi, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), a connu une carrière plutôt brève dans la LNH, mais un pourcentage d'arrêts de ,901 et trois blanchissages en 59 départs, c'est acceptable, pourvu que McDavid continue à remplir le filet à l'autre bout de la patinoire…
Marcil: J'insuffle un peu de jeunesse à mon attaque avec la sélection de Yamamoto. Il n'a que 53 rencontres d'expérience dans la LNH, mais j'aime l'idée de le jumeler à Draisaitl, avec qui il a justement connu du succès cette saison, amassant près d'un point par partie avec 26 points (11 buts, 15 passes) en 27 matchs. Et puisque Seb a sélectionné Dubnyk rapidement dans le repêchage, j'attends à la toute fin pour mettre la main sur Markkanen. Le Finlandais n'a pas connu une longue carrière dans la LNH, mais on se souviendra tout de même qu'il avait aidé les Oilers à forcer la tenue d'un match ultime en Finale de la Coupe Stanley 2006, alors que le gardien d'Edmonton Dwayne Roloson était tombé au combat lors du match no 1.

Deschambault: Comme je n'avais toujours pas de centre naturel dans ma formation, il devenait logique de me tourner vers Gagner. S'il n'a pas connu la plus glorieuse des carrières après avoir été le sixième choix au total du Repêchage 2006 de la LNH, Gagner a tout de même connu sept saisons de 40 points au plus. Et comme John m'a volé Marino à la dernière seconde, je me tourne vers le prometteur Bear. À 23 ans et à sa première saison complète dans la LNH, Bear est déjà le troisième arrière le plus utilisé des Oilers (21:58). Il fait preuve d'une belle polyvalence en étant utilisé autant en avantage numérique qu'en infériorité numérique.