C'était mardi un neuvième revers en 13 rencontres sur la route (3-9-1) pour eux, qui montrent une fiche de 9-4-2 au Centre Canadian Tire.
L'entraîneur Guy Boucher attribue le phénomène à de l'impatience et de l'immaturité.
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« C'est du déjà-vu pour nous à l'étranger », a commenté Boucher à l'issue de la défaite de 5-2 des siens face aux Canadiens de Montréal au Centre Bell.
« Nous étions dans le coup, c'était 1-1 vers la fin de la deuxième période, a poursuivi Boucher. Nous leur avons fait cadeau d'un but. Nous avons essayé de leur fournir la réplique tout de suite. Nous nous sommes tirés dans le pied en permettant des descentes en surnombre, ce qu'il faut éviter contre les Canadiens parce qu'ils sont rapides. »
Le Tricolore a ajouté deux buts avant la fin du deuxième vingt pour se forger une avance de 4-1.
« C'est comme ça depuis le début de la saison. Dès que nous nous faisons compter, nous voulons aller chercher un but tout de suite et nous nous faisons prendre avec des attaquants trop profondément en zone adverse et un défenseur qui s'est trop avancé.
« C'est un manque de patience et de maturité », a tranché l'entraîneur.
Les Sénateurs ont connu une rechute parce qu'ils avaient pourtant affiché plus de patience et de maturité dans leur jeu au cours de leurs quatre derniers matchs - neuf buts accordés.
« C'est un pas de recul, en ce sens que nous avions corrigé ce que nous faisions de mauvais, a avancé l'entraîneur. C'est normal qu'il y ait des relents parce que de bonnes habitudes, ça se crée sur une longue période. Dernièrement, nous avions resserré le jeu en défense et c'était exceptionnel, mais nous avons revu les erreurs que nous commettons trop souvent. C'est un manque de maturité, les gars le savent. Ça arrive avec notre jeunesse. La constance et la maturité, ça prend du temps à acquérir. »
Le vétéran gardien Craig Anderson s'est dit à court d'explications face au trouble de la personnalité des Sénateurs cette saison.
« Autrement que le jumelage des trios d'attaquants et des duos de défenseurs, ce n'est pas différent de jouer à la maison ou à l'étranger, a-t-il estimé. Le Centre Bell est un formidable amphithéâtre où venir jouer. Les partisans sont enthousiastes, les Canadiens sont une bonne équipe. Ce n'est pas par manque d'effort de notre part, je peux vous l'assurer. »
Le défenseur Dylan DeMelo a dit que ses coéquipiers et lui ont tendance à se battre eux-mêmes sur la route.