C'est là, je pense, le résultat de l'absence prolongée de Ryan Kesler. Le trio de « minutes dures » qu'il formait avec Jakob Silfverberg et Andrew Cogliano n'a pas été remplacé par une autre unité au rôle similaire lors de son absence et on ne les a pas vraiment réunis depuis son retour au jeu. Nécessairement, cela implique un regain de qualité d'adversaires affrontés. La baisse continue du côté de l'avantage numérique semble quant à elle être due au fait que, entre les absences de Kesler et Ryan Getzlaf depuis le début de la saison, on semble moins préoccupés de cibler certaines unités d'avantage numérique lorsqu'on affronte Anaheim.
Reste que la production de Perry a bel et bien chuté et que les indicateurs sous-jacents montrent, au mieux, un nouveau plateau. Lorsqu'on compare ses performances individuelles à celles des autres attaquants de la ligue, Perry a longtemps été un joueur exceptionnel à forces égales et supérieur à la moyenne en avantage numérique. Si on assigne, pour une saison donnée, un score de 100 pour cent au joueur le plus performant de la ligue dans une catégorie et un score de 50 pour cent à celui qui se situe sur la moyenne, on peut ainsi classer au fil des ans l'évolution de Perry.
D'une saison à l'autre, les buts marqués et les points primaires (buts + passes menant directement à un but) vont varier plus souvent que les tirs tentés. Les mouvements des uns et des autres sont donc instructifs pour distinguer les performances annuelles des tendances à long terme.
En avantage numérique, Perry semble décliner lentement mais sûrement. D'une année exceptionnelle en 2013-14, il est resté en bonne compagnie pour les trois saisons subséquentes avant de perdre beaucoup de plumes cette saison. Les points et les buts marqués, par contre, dessinent présentement un portrait exagéré. Les tirs tentés nous montrent que Perry obtient encore ses chances.