Panthers Laflamme

SUNRISE, Fl. - Si la perfection était de ce monde, les Panthers de la Floride ont flirté avec en finale de l'Association de l'Est.

« C'est un sentiment incroyable, la réalisation d'un rêve », a commencé par dire l'attaquant québécois Anthony Duclair, à l'issue de la quatrième victoire des siens contre les Hurricanes de la Caroline, mercredi.

« Quel match, quelle série! », s'est-il par la suite exclamé. « On ne pouvait pas demander plus de personne. Nous avons joué une série parfaite. Peu de gens nous voyaient gagner toutes ces rondes en séries. Mais nous, nous y avons toujours cru en gardant la même mentalité. Je suis pas mal fier de tout le monde. »

Les Panthers ont tassé de leur chemin trois des quatre meilleures équipes de la LNH en saison régulière. Ils ont gagné 11 de leurs 12 derniers matchs, incluant leurs huit derniers à l'étranger. Ils entreprendront la finale de la Coupe Stanley en campant de nouveau le rôle de négligés… mais pas dans leur esprit.

« On se sent confiant, nous savons ce que nous avons à faire, a indiqué Duclair. On croit en nos moyens. Ça commence avec 'Bob' (Sergei Bobrovsky) devant le filet. Un gardien qui joue en confiance comme lui, ça rend tout le monde confiant. »

« Tout le monde joue bien. Tout le monde joue pour tout le monde. Il faut continuer comme ça. »

Barkov bouche bée

Aleksander Barkov est un homme de peu de mots, mais il était plutôt en verve, mercredi, après avoir accepté en mains propres le trophée Prince-de-Galles, à titre de capitaine de l'équipe championne de l'Association de l'Est.

On peut le comprendre, Barkov a mangé son pain noir depuis qu'il a joint les Panthers en 2013-14.

« C'est dur de trouver les mots parce que ça vient juste de se passer », a-t-il d'abord mentionné.

« Tout le travail que ça nécessite de vous rendre si loin en séries, a-t-il ensuite enchaîné, toutes ces formidables équipes que nous avons battues. Ça n'a pas été facile, mais personne ne prétend le contraire. Nous sommes très heureux de ce que nous venons d'accomplir. Nous savons tous qu'il y a une autre grosse série qui nous attend. Il ne faut donc pas trop s'emballer. »

La semaine prochaine, le joueur de centre âgé de 27 ans sera le premier capitaine finlandais à tenter de conduire son équipe jusqu'à la conquête de la Coupe Stanley.

« Wow, je ne le savais pas. Ça veut dire beaucoup pour moi, a-t-il réagi. Je ne sais pas quoi dire, mais c'est un bon sentiment. Je réaliserai davantage tout ce qui arrive plus tard, sans doute après ma carrière. »

Confondre (encore) les sceptiques

Les Panthers nagent dans le bonheur dans le rôle des négligés et Matthew Tkachuk n'a pas manqué de relever que rien ne changerait en vue de la finale.

« Nous obtenons un énorme soutien de la population, mais j'estime encore que peu d'entre eux croient en nos chances d'aller jusqu'au bout », a-t-il avancé.

« Nous avons battu de puissantes équipes pour nous rendre en finale et nous savons que nos prochains adversaires seront tout aussi redoutables. Ils auront eu plus de victoires et de points que nous cette saison. Pour nous, ce sera du pareil au même. Nous voudrons encore prouver aux gens qu'ils ont tort.

« Nous savons comment jouer. Nous connaissons la bonne façon de jouer, celle qui nous apporte du succès.

« Ce qui est remarquable avec ce groupe, c'est son sang-froid. Il n'y a rien qui puisse nous perturber, c'est vraiment particulier. Comme ce soir, on se fait marquer avec trois minutes à jouer et on aurait pu croire que ça nous rende nerveux. Mais c'est tout le contraire.

« C'est tellement agréable de venir travailler à l'aréna. Il reste quelques semaines à jouer et on espère que ce soit les plus belles semaines de nos vies. Cette perspective nous emballe grandement », a conclu Tkachuk.