Serge_Savard

MONTRÉAL - Pour Serge Savard, chacune de ses huit bagues de la Coupe Stanley a une signification différente.

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Cependant, sa bague de 1976 est celle qui représente le plus à ses yeux. À cette époque, les Flyers de Philadelphie dominaient en semant la peur chez les équipes adverses.
Néanmoins, lors de la finale de la Coupe Stanley en 1976, les Canadiens ne se sont pas laissés intimidés par Philadelphie, qui venait de remporter les grands honneurs lors des deux saisons précédentes.
« On avait une équipe pacifique. Par contre, la raison pour laquelle on a réussi à battre les Flyers, c'est parce qu'on était plus gros. On avait également plus de talent. Quand Larry Robinson a frappé Gary Dornhoefer, on l'a entendu dans tout l'édifice. C'était un bon message. Il n'y a personne qui voulait se battre avec Robinson. Il avait une portée d'environ quatre pouces de plus que n'importe qui. Il ne se battait jamais, mais si c'était le cas, il ne perdait pas son combat. On avait Pierre Bouchard, Rod Langway, moi et Guy Lapointe. On était tous des gars en haut de 6pi1p et 210 lb », a souligné Savard, désormais âgé de 75 ans. « C'est beau de parler de la défensive parce qu'on est venu au monde avec une organisation pour laquelle le but contre était aussi important que le but pour. Lors de ma première partie en carrière dans la LNH, Toe Blake est rentré dans la chambre et a dit: « Si vous accordez moins de 185 buts, je peux vous garantir que vous allez finir en première position ». C'était notre mentalité. À l'attaque, notre première ligne était composée de Jacques Lemaire au centre, qui avait marqué environ 40 buts, Steve Shutt, qui avait déjà inscrit 62 buts en une saison à l'aile gauche, et Guy Lafleur à l'aile droite. Dans les buts, on avait aussi Ken Dryden. C'était toute une équipe. »
Grâce à cette conquête, Montréal a mis un terme au règne de terreur des Flyers et a soulevé la Coupe lors des trois saisons suivantes sous la direction de Scotty Bowman.
Pour sa part, Savard a accroché ses patins en 1983 après avoir mis la main sur huit coupes Stanley et un trophée Conn Smythe en 1969. Au total, le défenseur aura récolté 106 buts, 333 mentions d'aide et 439 points en 1040 matchs de saison régulière dans la LNH.
Au cours de sa carrière de 16 saisons dans la Ligue, Savard aura participé à plusieurs rencontres importantes, mais rien ne bat la finale de 1976 contre Philadelphie.
« On a battu une équipe d'agresseurs qui prônait la violence. Le fait de les battre en quatre matchs, non seulement pour la Coupe, mais par la façon qu'on l'a fait et les changements que cela a amenés au hockey. Ça fait 40 ans qu'on parle contre les bagarres et on est rendu là », a exprimé Savard. « J'étais tellement content lorsqu'on les a battus en 1976, parce que j'ai toujours été contre la violence. Ce n'est pas de cette façon que j'ai appris à jouer au hockey. Ce n'est pas comme ça que Jean Béliveau a appris à jouer. On n'a pas appris à jouer en frappant quelqu'un par-derrière. On ne jouait pas de cette manière. »
Repêchage de 1984
Après avoir accroché ses patins, Savard a été nommé à titre de directeur général des Canadiens en 1983.
Lors de sa deuxième saison au sein de l'organisation du Tricolore, Savard a réalisé un coup de maître au repêchage de 1984 en sélectionnant un jeune Patrick Roy au troisième tour.
On connaît tous la carrière que Roy a connue dans la LNH, mais pourtant, le gardien originaire de Québec ne présentait pas les statistiques les plus éloquentes dans la LHJMQ avec les Bisons de Granby. À sa dernière campagne avec les Bisons, il a présenté une fiche de 16-25-1 avec une moyenne de buts alloués de 5,55.
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Savard savait le potentiel de Roy et il n'a pas hésité une seule seconde afin de conclure un échange dans le but de repêcher le jeune gardien de but.
« J'avais été le voir jouer deux ou trois fois. Je dois donner un peu de crédit à Pierre ''Boom'' Meilleur. C'est lui qui suivait beaucoup la Ligue. Il m'avait demandé de venir à Granby pour voir Patrick jouer. Je l'ai vu jouer environ trois matchs et c'était toujours la même chose. Il jouait pour la pire équipe junior au Canada. Il était très bon lors des 30 premières minutes. Il faisait des miracles. Il devenait fatigué par la suite », a expliqué Savard. « C'est la raison pour laquelle il avait une moyenne de 5 buts alloués par match. On avait vu ses qualités et on savait qu'on pouvait le choisir au troisième tour. Dans ce temps, il n'y avait jamais de gardien de but qui était sélectionné au premier tour. Il n'était pas classé parmi les meilleurs gardiens selon la centrale de repêchage. On savait qu'on pouvait l'obtenir au troisième tour, mais pas trop tard. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé d'aller chercher un autre choix de troisième tour en début de ronde. »
À la fin de sa carrière dans la LNH, Roy aura remporté quatre coupes Stanley, trois trophées Vezina et trois Conn Smythe avant d'être élu au Temple de la renommée du hockey en 2007.
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