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LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et de décembre. Aujourd'hui, les Canadiens de Montréal.

Les ondes sont positives dans l'entourage des Canadiens. Elles font même vibrer les partisans qui, pour la première fois depuis plusieurs années, trépignent d'impatience avant le début d'une saison.
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Le directeur général Marc Bergevin a connu un entre-saison très fructueux. Il peut se bomber le torse pour les judicieuses acquisitions - Jake Allen, Joel Edmundson, Josh Anderson et Tyler Toffoli - et mises sous contrat - Jeff Petry et Brendan Gallagher - qu'il a faites.
On sera mieux équipé pour jouer dans la cour des grands quand on repartira la machine.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Canadiens cette saison :

Saura-t-on faire prendre la sauce rapidement?

Avec plusieurs nouveaux venus, le premier enjeu pour le Tricolore consistera à forger rapidement un solide esprit de corps, ou dit autrement à créer la fameuse « chimie » entre les joueurs sur la glace et à l'extérieur.
Il n'y aura pas de temps à perdre, les nouveaux venus devront vite se fondre dans le groupe. Si ça se trouve, le travail est déjà sans doute commencé grâce à Zoom ou aux autres plateformes de réseaux sociaux.
On peut certes s'inspirer du Lightning de Tampa Bay, qui a vu à renforcer les liens avec ses nouveaux joueurs pendant la longue pause, entre mars et juillet. Les nouveaux joueurs, qui avaient été acquis à la date limite des transactions en février, ont souvent mentionné pendant les récentes séries éliminatoires de la Coupe Stanley que la pause avait facilité leur intégration dans l'équipe.
Si on tisse des liens solides à l'extérieur, la cohésion sur la glace ne se fera que plus facilement. Pour ça précisément, ce sera à l'entraîneur Claude Julien et à ses adjoints d'y voir quand les activités reprendront.

Les jeunes joueurs de centre poursuivront-ils sur leur lancée?

La performance, tout aussi éclatante qu'inespérée, des jeunes joueurs de centre Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi a permis au Tricolore de surprendre en séries.
Les deux jeunes ont entraîné leurs coéquipiers dans leur sillon. Il sera intéressant de voir s'ils reprendront là où ils ont laissé ou encore, pourquoi pas, s'ils peuvent repousser les limites de leur potentiel.
On ne veut pas leur en mettre trop sur le dos, mais Suzuki et Kotkaniemi représentent en bonne partie la clé du succès de l'équipe.

Si Suzuki devait connaître une deuxième saison difficile, comme Kotkaniemi en 2019-20, ça pourrait joliment compliquer la tâche du CH.
Heureusement pour l'équipe, Phillip Danault ne sera jamais loin derrière dans la ligne de centre. Danault a prouvé au cours des dernières saisons être un centre de premier plan. Il sera toujours prêt à prendre la relève d'un jeune qui serait moins performant.

Le jeu de puissance sortira-t-il finalement de son marasme?

L'attaque massive vivote depuis deux saisons. On a eu beau avoir été meilleur en 2019-20 que la saison précédente, en faisant passer le taux d'efficacité de 13,3 à 17,7 pour cent en 22e position de la Ligue, on est loin du seuil de respectabilité.
Avec les nouveaux outils (Anderson et Toffoli) qu'il a à sa disponibilité, Julien est condamné à faire fonctionner le jeu de puissance, la saison prochaine.

PHI@MTL, #6: Suzuki rétrécit l'écart en AN

Il en va des chances légitimes des Canadiens d'accéder aux séries. On doit viser d'atteindre le même niveau d'excellence qu'il y a trois saisons (2017-18), quand l'équipe a pris la 12e place de la Ligue avec un taux de 21,2 pour cent.