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SUNRISE, Floride – Il ne faut pas se surprendre si, au moment où les Panthers de la Floride ne pouvaient se permettre une autre défaite, Aleksander Barkov a pris les choses en main. 

C’est ce que l’attaquant vedette fait de mieux. C’est aussi la raison pour laquelle il porte le C sur son chandail.

« Il est un vrai capitaine, a lancé le gardien Sergei Bobrovsky. Il mène par l’exemple. C’est bien de le voir marquer de gros buts. » 

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Le premier but du Finlandais est celui qui a fait la différence dans une spectaculaire victoire de 6-1 des siens face aux Bruins de Boston, mercredi. Il en a inscrit un deuxième en fin de match, et a aussi préparé ceux d’Eetu Luostarinen et de Brandon Montour au dernier engagement. Une petite soirée au bureau.

Avec ce gain, la formation floridienne a évité le pire en nivelant les chances 1-1 dans la série, qui se transporte maintenant au TD Garden.

« Je ne ressentais pas davantage de pression de me lever dans ce match, a dit Barkov au podium après les célébrations de la victoire. Je veux être aussi bon que possible, peu importe le match et la situation. On gagne en équipe et on perd en équipe. C’est comme ça, ici, en Floride. »

Il est vrai que cette écrasante victoire a été l’affaire de l’équipe en entier. Les Panthers ont pris le contrôle du match à partir de la deuxième période et ont malmené les Bruins dans tous les aspects. Leur cohésion et leur exécution en attaque ont fait mal paraître la troupe de Jim Montgomery.

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Barkov a été l’un des principaux artisans de cette débâcle bostonienne. La feuille de match l’indique assez de manière assez évidente, mais le jeu le plus important qu’il a réalisé n’y apparaît même pas. 

Son équipe avait les devants 2-1 et il restait à peine 20 secondes au deuxième engagement quand il a saisi la rondelle en zone neutre. Au lieu de rejeter la rondelle en fond de territoire pour écouler les dernières secondes, il a décidé de déborder les défenseurs et a généré une mise au jeu en territoire adverse.

Les Panthers ont ensuite réussi à garder la rondelle dans la zone des Bruins, et Gustav Forsling a touché la cible à l’aide d’un boulet avec 0,3 seconde au cadran. Ce fut le but assommoir.

« Je me sentais frais et je savais qu’ils étaient sur la glace depuis longtemps, a expliqué Barkov. Je me suis dit que c’était une bonne idée de tenter de les déborder. Le but de Forsling était énorme pour nous. Nous étions un peu plus confortables en amorçant la troisième. »

Vous remarquez que Barkov prend le temps de saluer le travail de ses coéquipiers chaque fois qu’une question au sujet de sa soirée de travail lui était posée. C’est dans son identité.

« C’est l’individu parfait pour être le capitaine de cette équipe, a fait valoir l’entraîneur Paul Maurice. On a besoin d’un gars comme lui dans notre vestiaire. Barkov permet à des gars comme (Steven) Lorentz de jouer un rôle important dans notre équipe. Il traite le 13e attaquant de la même manière que tout le monde.

« Si tu achètes un chandail de hockey à ton enfant et que tu mets le nom de Barkov dans le dos, c’est une sage décision. Il pourra le garder longtemps. »

Encore meilleur

Il y a l’aspect leadership, et aussi son rendement sur la patinoire. À 28 ans, Barkov vient de connaître la troisième saison la plus productive de sa carrière grâce à sa récolte de 80 points, dont 23 buts, en 73 matchs.

Il est aussi en nomination pour l’obtention du trophée Selke, remis au meilleur attaquant défensif de la LNH, pour la troisième fois en quatre campagnes. Il a déjà mis la main dessus lors de la saison 2020-21, mais il semble avoir atteint un autre niveau, cette saison.

« La chose qu’on m’a répétée le plus souvent quand j’ai accepté le poste d’entraîneur (en 2022), c’est que je n’avais aucune idée à quel point il était bon, a raconté Maurice. Et ces gens avaient raison. Il a été meilleur que jamais, cette année. Il a continué de s’améliorer. Il est plus vite, plus fort. Il est très impressionnant. »

La dure défaite des siens en cinq matchs en finale de la Coupe Stanley, l’an dernier, n’est pas étrangère à cette volonté de Barkov d’en faire plus, ce printemps. Et le reste de l’équipe n’a d’autre choix que de le suivre.

« J’ai beaucoup appris l’an dernier, a conclu Barkov. J’ai appris ce que ça prenait pour y retourner. On doit être excellents dans tous les aspects. Comme joueur, je veux être aussi bon que possible. Je trouve toujours des petites choses que je peux améliorer chaque année. »