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EDMONTON – La recette du succès de Rick Tocchet en match no 7 a autant à voir avec la détermination qu’avec le talent. 

Et si cela signifie de manger du caoutchouc pour signer la victoire, qu’il en soit ainsi.

« Pour moi, ça veut dire beaucoup de courtes présences et un énorme sentiment du désespoir », a dit l’entraîneur des Canucks de Vancouver après la défaite de 5-1 des siens aux mains des Oilers d’Edmonton au Rogers Place, samedi. « La rondelle circule le long de la rampe, si tu dois recevoir cette rondelle en plein visage pour la saisir et repartir avec, tu dois le faire. »

Les Canucks n’ont rien fait qui s’apparentait à cela dans le match no 6. Ils n’étaient pas affamés. Ils ont été dominés dans pratiquement chaque aspect du jeu tout au long de la soirée. En fait, c’était la première fois de la série qu’un match se décidait par un écart de plus d’un but.

Plus rien de tout ça ne compte à partir de maintenant. 

Pas les six matchs précédents. Pas le score combiné. Pas le momentum. Rien. Comme Tocchet l’a souligné, tout est effacé. 

Et y a-t-il un meilleur scénario?

Lundi, c’est congé au Canada. C’est une journée fériée qui culmine avec des feux d’artifice dans le ciel d’un bout à l’autre du pays. 

Cette fois, il y aura un événement de plus à célébrer. Un match no 7 entre deux équipes canadiennes au Rogers Arena de Vancouver (21 h HE; ESPN, CBC, SN, TVAS) pour mettre un terme à une série épique dans laquelle aucune de deux équipes n’a réussi à remporter deux matchs consécutifs. 

Une victoire te donne rendez-vous avec les Stars de Dallas en finale de l’Ouest. Une défaite te donnera l’été pour penser à ce que ça aurait pu être. 

Les Canucks devront remettre les pendules à l’heure après avoir décoché seulement 15 lancers dans le match no 6, en comparaison avec les 27 d’Edmonton. 

« Notre travail est d’oublier ce match, a dit Tocchet. Quelques gars savent qu’ils doivent mieux jouer. On a 48 heures pour retrouver notre énergie. C’est comme ça qu’il faut envisager ce match no 7. 

« Certaines personnes tueraient pour se retrouver dans cette situation. Nous devons nous assurer d’agir comme si nous voulions être dans cette situation. Nous sommes une bonne équipe pour rebondir et je m’attends à ce qu’on rebondisse. »

En réalité, les Canucks ont presque joué un match parfait sur la route en première période, un engagement dans lequel les deux équipes n’ont décoché que quatre tirs chacune et où elles se sont échangé des buts – ceux de Dylan Holloway et de Nils Hoglander. 

Néanmoins, il y avait quelques défauts dans le jeu de Vancouver tôt dans le match. 

Premièrement, Tocchet souhaitait voir plus de rondelles dirigées vers le gardien Stuart Skinner, qui avait regardé les deux derniers matchs du bout du banc après avoir accordé 12 buts sur 58 lancers dans les trois premiers duels. Plutôt que de rapidement mettre Skinner à l’épreuve pour voir si sa confiance était ébranlée, les Canucks ont généré bien peu d’attaques et n’ont pas mis de pression en zone offensive. 

Deuxièmement, ils ne sont même pas parvenus à prendre un seul tir au but en deux occasions en supériorité numérique au premier tiers, terminant la soirée avec un rendement de 0-en-4 sur le jeu de puissance. 

Et quand les Oilers ont répondu avec des buts de Zach Hyman et d’Evan Bouchard dans un intervalle de 4:06 à mi-chemin en deuxième période pour faire 3-1 Edmonton, les Canucks n’ont jamais vraiment donné l’impression qu’ils pourraient effectuer une remontée, même après avoir bénéficié d’une double supériorité numérique vers la fin de la période.

VAN@EDM: Bouchard double la priorité des Oilers

« Je n’ai pas aimé notre deuxième période, a déploré l’attaquant Elias Pettersson. Je pense qu’ils ont pris le contrôle du match. 

« Ils avaient un désir plus grand que le nôtre. »

Les Canucks ne pourront pas se permettre ça dans le match no 7, surtout devant ce qui promet d’être une foule en délire à Vancouver.

Il n’y aura pas de sauveur de dernière minute en Thatcher Demko non plus. Le gardien numéro un, qui est à l’écart depuis le premier match de la série de première ronde contre les Predators de Nashville en raison d’une blessure dont la nature n’a pas été divulguée, continue de s’entraîner sur la glace, mais Tocchet a indiqué qu’il ne serait pas disponible pour le match ultime. 

Les Canucks n’ont pas joué un match no 7 depuis celui qu’ils ont disputé en finale de la Coupe Stanley contre les Bruins de Boston au Rogers Arena en 2011. Ce soir-là, ils se sont inclinés 4-0 et ont dû regarder le commissaire Gary Bettman remettre la Coupe au capitaine des Bruins Zdeno Chara sur leur propre patinoire. 

Vancouver espère un meilleur dénouement, cette fois. L’équipe montre une fiche de 6-6 dans les matchs sans lendemain, dont 4-3 à domicile. 

Imaginez le drame qui nous attend lundi. 

De leur côté, les Canucks n’en peuvent déjà plus d’attendre. 

« Si vous nous aviez dit en septembre que nous aurions cette opportunité, on l’aurait pris, a lancé le capitaine Quinn Hughes. Tout comme ça aurait été le cas il y a trois ou quatre semaines. 

« Nous allons être fébriles. »

Comme risque de l’être tout le pays.

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