Un capitaine toujours constant
par Rob Brodie / Ottawa SenatorsMême s’il entend encoure et toujours la question à chaque jour, la réponse de Daniel Alfredsson est aussi constante que son jeu.
Un rehaussement des épaules, parfois accompagné d’un soupçon d’humour.
Daniel, êtes-vous comme le bon vin, vous vous améliorez avec le temps?
« Une année de maturité de plus, je crois », a déclaré le capitaine des Sénateurs d’Ottawa avec un sourire et une lueur dans le regard après un match de trois points contre les Devils du New Jersey lundi après-midi, à la Place Banque Scotia.
Après une autre brillante performance, le Suédois de 34 ans s’est réveillé mardi matin alors que son nom figurait au premier rang du classement de la Ligue nationale, au chapitre des buts (cinq) et des points (huit, ex æquo avec Paul Stastny, de l’Avalanche du Colorado). Nous revoyons sensiblement le même Alfredsson des dernières séries de fin de saison, avec la même fougue que lors de la séquence qui a mené les siens en finale de la Coupe Stanley, en juin dernier.
« Alfie semble être à un autre niveau que la plupart des autres joueurs de la plupart des autres équipes, d’affirme l’entraîneur-chef des Sénateurs, John Paddock. Il semble avoir une coche au-dessus des autres un peu, comme ce fut le cas le printemps dernier. »
L’ailier Dany Heatley ajoute : « Il a repris là où il avait laissé l’an dernier; il produit offensivement, s’implique défensivement, joue en désavantage numérique et il est le meneur de cette équipe. »
Les propos du principal intéressé à propos de son jeu sont plus réservés.
« C’est certain que les choses vont bien » a dit Alfredsson avant le départ des Sénateurs pour Atlanta, pour y affronter les Thrashers mercredi soir (19 h, Non-télévisé, Team 1200). « Notre trio et l’ensemble de l’équipe jouent bien. Lorsque tu gagnes, c’est plus facile pour les joueurs de bien performer. »
D’autant plus qu’ils semblent bien s’entendre, comme en fait foi le spectaculaire trio d’Alfredsson, Heatley et Jason Spezza. Les trois joueurs ont cumulé 22 points pour permettre aux Sénateurs de débuter la saison avec un dossier de 4-0.
Pendant le camp d’entraînement, Paddock avait déjà abordé la possibilité de retirer Alfredsson de ses deux coéquipiers de trio, afin de mieux répartir la productivité offensive. Mais avec un début de saison du tonnerre, Paddock admet que c’est impossible pour lui de commettre un tel geste actuellement.
« En ce moment, les choses demeureront intactes, jusqu’à ce que quelque chose survienne et qui justifiera un changement », a-t-il déclaré.
Même si Alfredsson préfère demeurer là où il est, sa position sur la situation est digne de ce qu’on peut s’attendre de la part d’un capitaine et d’un leader.
« J’ai parlé à John et il sait que je peux bien faire peu importe avec qui je joue. C’est lui qui décide à quel endroit je serais le plus apte à aider l’équipe », dit-il.
Avec le calibre de jeu qu’offre Alfredsson ces jours-ci, il peut sans doute élever d’un cran le jeu de n’importe quel trio.
Encore plus surprenant, Spezza croit qu’Alfredsson n’a pas encore atteint son apogée.
« Je crois qu’il peut encore élever son jeu d’un cran », a-t-il déclaré lorsqu’il fut interrogé à savoir si le capitaine était déjà en mode des séries éliminatoires. « Il joue de l’excellent hockey actuellement et il continue sur le même momentum que la fin de la dernière saison. »