Le défi de Silfverberg
par Chris Lund / Ottawa SenatorsIl est évident que chaque fois qu'il touche la rondelle, Jakob Silfverberg est un joueur dynamique. Il manie bien les passes, il peut transporter le jeu et, selon le capitaine des Sénateurs Daniel Alfredsson, il possède l'un des meilleurs lancers de la ligue.
Alors pourquoi n’a-t-il pas encore commencé à produire?
Tout cela fait partie d'un processus d'apprentissage pour Silfverberg, qui en apprend encore sur les rouages du hockey de la LNH. En 14 parties (12 cette saison et deux en séries éliminatoires l'an dernier), il n’a seulement que deux buts et une mention d'aide. En revanche, il est toujours le meneur chez les marqueurs des Senators de Binghamton avec une récolte de 29 points en 34 matchs même s’il n’a pas disputé un seul match dans la Ligue américaine depuis le début du camp d'entraînement de la LNH.
Si vous examinez les chiffres de Silfverberg dans la LAH, cependant, vous constaterez qu’il a connu des débuts assez lents là-bas aussi. Il a récolté sept points à ses 13 premiers matchs. Par la suite, il aura inscrit 22 points au cours des 21 matchs subséquents, avant de se retrouver avec le grand club. Il doit continuer son processus d’adaptation sur de petites patinoires.
Il se concentre maintenant à s’habituer dans des endroits plus risqués sur la patinoire.
« Je décoche des lancers à des endroits dont je n’ai pas l’habitude de me rendre, je lance beaucoup de la droite à l'intérieur de la ligne bleue, a déclaré Silfverberg. Je dois apprendre à mieux me positionner de façon stratégique à certains endroits, comme dans l'enclave. Je décoche plusieurs lancers, mais pas des lancers de qualité. »
Il doit surtout s’adapter au calibre de compétition plus féroce.
« Ici, dans la LNH, j’affronte tous les meilleurs joueurs du monde et contre les meilleurs défenseurs, donc, bien sûr, c'est plus difficile, a déclaré Silfverberg. Mais, c'est un défi et j’apprends quelque chose de nouveau chaque jour. »
Les partisans des Sénateurs ont pu avoir un avant-goût de ses habiletés de marqueur lorsqu’il a inscrit un but avec un tir du poignet à Montréal, le 3 février. La clé, selon Jakob, est de ne pas chercher à amplifier la vitesse. Il faut surtout tenter d’effectuer des lancers rapidement et avec précision.
« Je me concentre surtout à décocher un lancer précis sans être le tir le plus puissant, question de surprendre le gardien adverse, a dit Silfverberg. Voilà un aspect dont je travaille à l’entraînement. »
Bien sûr, cela survient une semaine après que le capitaine lui-même eut déclaré que les enfants devraient étudier le lancer de Silfverberg. Alors, quel conseil peut-il avoir pour les jeunes qui lisent ce texte?
« On ne peut pas obtenir quelque chose gratuitement, il faut travailler fort pour l'obtenir. C'est ce que je faisais quand j'étais enfant. J'ai décoché beaucoup de lancers pendant les étés, a souligné Silfverberg. Il faut travailler. Il n'ya pas de raccourcis. »