Da Costa passe l'été loin de son patelin

L’espoir de 22 ans des Sénateurs d’Ottawa est à des centaines de kilomètres de son Paris natal qu’il n’a pas vu depuis près de deux mois. Mais il est un jeune homme avec un but et il se prépare en conséquence en vue de son premier camp d’entraînement à part entière dans la Ligue nationale de hockey.

« C'est vraiment difficile chaque jour », a déclaré Da Costa au sujet du régime d'entraînement qu'il suit dans le gymnase de l'équipe à la Place Banque Scotia. « Chris Schwarz (l’entraîneur en conditionnement physique des Sénateurs) prend soin de nous. Il a été vraiment bon pour moi... J'ai besoin de prendre un peu de poids et d'obtenir un peu plus de puissance dans mes jambes. »

Da Costa est arrivé à Ottawa le 20 juin, après avoir passé trois semaines à la maison avec sa famille en France. La capitale canadienne est son lieu de résidence depuis, alors qu’il a donné le coup d'envoi à sa saison estivale avec sa première participation au camp de perfectionnement des Sénateurs. Il admet que ça n'a pas été facile d'être loin de sa patrie en cette période de l'année.

« Je m'ennuie toujours de ma famille », a-t-il dit. Mais je dois faire ce que je dois faire.

La vie de Da Costa fut un véritable tourbillon depuis qu’il a décidé de renoncer à ses deux dernières années d'éligibilité au Merrimack College à North Andover, au Massachusetts, où il a inscrit 90 points au cours de ses deux premières années et qu’il a mené l'institution à sa première participation au tournoi de la NCAA l'an dernier. Dès lors, une vingtaine d’équipes de la LNH auraient sollicité ses services.

Les Sénateurs ont finalement remporté la loterie Da Costa, en lui faisant consentir un contrat de deux ans, le 31 mars. Seulement deux soirs plus tard, il était sur la patinoire de la Place Banque Scotia, faisant ses débuts dans la LNH contre les Maple Leafs de Toronto. Ses parents, Thierry et Yolande, et son frère Gabriel, le regardèrent fièrement dans les gradins. Il a disputé quatre matchs pour les Sénateurs avant la fin de la saison.

« J'étais assez nerveux lors de mes deux premiers matchs, mais les choses se sont relativement bien passées, a-t-il dit au sujet de ses débuts dans la LNH. « Je pense que j'ai bien fait et ce fut évidemment une belle expérience. (La LNH) est synonyme de vitesse. Les gars sont tous forts et ils sont tous intelligents. En général, c'est un très bon niveau, le meilleur au monde. »

En prenant un peu de recul maintenant, Da Costa n’a aucun doute que d’avoir quitté l'école fut la bonne décision pour lui.

« C’est certain que je n'ai pas de regrets, a-t-il dit. Je pense que j'ai choisi la bonne équipe. J’espère que j’aurais un penchant pour l'organisation pour longtemps. »

Raison de plus pour Da Costa d’y mettre le temps et le travail pour être prêt en vue du camp d’entraînement des Sénateurs à la mi-septembre. Après la fin de son passage chez les Sénateurs, l’athlète de 5’11’’ et 180 livres a mis le cap vers la Slovaquie pour le Championnat mondial de hockey2011 de l'IIHF, où il a représenté la France pour une troisième fois. Puis, après un court séjour à la maison, il est retourné à Ottawa.

« C'est une bonne expérience », a-t-il dit au sujet du Championnat du monde. « Quand j'étais à l’université, ce fut une expérience formidable. J'ai joué contre des gars de la LNH et plusieurs excellents joueurs. C'est toujours une bonne expérience et c’est toujours plaisant de jouer pour son pays.

« Je veux (maintenant) être prêt pour le camp et prouver des choses. Je dois simplement me concentrer sur mon jeu, essayer d'être à 100 pour cent et de faire du mieux que je peux. »

Da Costa continue également d'en apprendre davantage au sujet de la passion pour le hockey au Canada – et à Ottawa, en particulier. Non pas qu'il était totalement ignorant de ce fait dès le départ. Son premier match dans la LNH fut un affrontement diffusé à Hockey Night in Canada contre les Maple Leafs de Toronto, et plusieurs de ses ex-coéquipiers à Merrimack savaient à quel point c’était un duel important.

« Il y avait environ 12 ou 13 joueurs en provenance du Canada au sein de notre équipe et ils m'ont toujours dit que le hockey au Canada, c’était incroyable », a-t-il dit.

Il a eu d’autres occasions d’en constater l’ampleur pendant ses deux visites aux camps de hockey des Sénateurs d'Ottawa au Bell Sensplex. Da Costa s’est fait demander régulièrement des autographes et même une jeune fille avait des larmes de joie lorsqu’elle s’est retrouvée face à lui. Et l’espoir des Sénateurs dit qu'il est toujours heureux de pouvoir procurer de la joie chez les partisans.

« Quand j'étais gamin, je voulais ces signatures », a-t-il dit. « En France, il n'y a pas autant d'occasions pour ça. J'aime vraiment le faire et je suis content de pouvoir faire plaisir aux enfants. »