Duncan Keith

Êtes-vous en mode Coupe du monde ?

Si je pose la question, c'est que si certains le sont, d'autres le sont moins, du moins jusqu'à ce jour.

Pourquoi ? Parce qu'ils s'interrogent à tort ou à raison sur la pertinence d'un tel événement deux ans seulement après les Jeux olympiques de Sotchi.

Les tournois à caractère international, c'est bien beau, mais trop c'est comme
pas assez.

Mais je suis prêt à parier mes vieux patins que la majorité des amateurs se laissera séduire dès que le tournoi prendra son envol.

Les amateurs de hockey ne résistent jamais au plaisir de voir les meilleurs contre les meilleurs, peu importe le mois, peu importe l'année.

Et les meilleurs, juré, craché, seront au rendez-vous à Toronto.

Les Russes sont bons. Les Suédois et les Finlandais aussi.

Et il ne faudrait surtout pas sous-estimer les Américains, tantôt décevants, tantôt surprenants dans ce genre de tournoi.

Mais sans vouloir être chauvin, Équipe Canada, disons-le, se situe quelque part au-dessus de la mêlée.

Pas besoin d'être un expert pour le constater.

Il suffit de mentionner quelques noms pour s'en convaincre; Crosby, Getzlaf, Toews, Tavares, Bergeron, Price, alouette.

Équipe Canada n'est pas une simple équipe de hockey; c'est une machine, une Formule Un conçue pour rouler sur la glace, une Formule Un condamnée à gagner, on s'entend.

Des ressources inépuisables

Le tournoi n'est pas encore commencé et un peu tout le monde est déjà impressionné par les richesses de ses ressources.

Duncan Keith déclare forfait ? Pas grave, Jay Bouwmeester vient à la rescousse.

Et si un autre défenseur, pour une raison ou une autre, devait s'absenter, il y a toujours P.K. Subban et Kristopher Letang, entre autres, qui attendent en coulisse.

Jamie Benn, à son tour, est contraint de dire non ? Pas grave, Logan Couture se pointe en renfort.

Ce n'est pas tout.

Jeff Carter n'y sera pas ? Puis après ! Voilà Corey Perry, auteur de 110 buts s'il vous plait à ses trois dernières saisons avec les Ducks d'Anaheim, qui s'amène en courant.

Pour un problème, le Canada a souvent trois solutions sous la main. C'est là un luxe que peu de pays peuvent s'offrir.

Cela dit, je ne minimise pas les retraits de Keith, Benn, champion marqueur du circuit, il y a deux ans, et Carter, toujours très fort dans les matchs internationaux.

Keith, faut-il le rappeler, a formé le meilleur duo de défenseurs de l'équipe canadienne avec Shea Weber lors des Jeux de Sotchi.

Points d'interrogations

Qui le remplacera aux côtés de Weber ?

C'est là l'un des points d'interrogation d'Équipe Canada.

Et il y en a d'autres.

Le plus important a un nom: Carey Price.

On le dit complètement rétabli de sa blessure au genou, mais disposera-t-il de suffisamment de temps pour retrouver sa forme des grands jours ?

Faudra voir. Si la réponse est non, l'entraineur Mike Babcock pourra toujours parier sur Braden Holtby ou Corey Crawford ou les deux.

Encore là, les solutions de rechange ne manquent pas.

Un atout additionnel

Équipe Canada a peut-être déjà perdu quelques éléments-clés, mais, en revanche, elle comptera un marqueur élite additionnel en Steven Stamkos.

On se souviendra que Stamkos avait vu son rêve olympique s'envoler en fumée en 2014 lorsqu'il a subi une fracture à une jambe avant les Jeux de Sotchi.

C'est là une addition significative au sein d'une équipe qui est armée jusqu'aux dents.

Qui jouera avec Stamkos ?

Quand une équipe se pose pareille question, c'est sans doute la preuve que ses quelques soucis feraient assurément le bonheur de ses plus grands rivaux.