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EDMONTON- Thomas Bordeleau ne s'attendait pas à devoir faire ses adieux à ses coéquipiers américains dès les quarts de finale du Championnat mondial junior.

L'attaquant québécois se voyait plutôt célébrer un deuxième sacre consécutif des États-Unis sur la glace du Rogers Place dans quelques jours. Au lieu de ça, il devra faire ses valises et rentrer à Montréal, puisque les siens ont subi une surprenante défaite de 4-2 contre la Tchéquie mercredi.
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« Il n'y avait pas d'énergie sur notre banc », a débité celui qui détient la citoyenneté canado-américaine. « Pas comme dans les matchs précédents, en tout cas. Ça nous a fait mal. Quand nous avons commencé à jouer, il était déjà trop tard. »
La troupe de Nate Leaman avait pourtant ouvert la marque en première par l'entremise de Logan Cooley. Elle a toutefois encaissé trois buts sans riposte avant la fin du deuxième tiers et a été condamnée à jouer du hockey de rattrapage pour le reste du match. En vain.
« C'est un sentiment horrible, a laissé tomber Cooley. Il y a plusieurs gars qui avaient une dernière chance de gagner l'or à ce tournoi. C'est terrible de voir notre parcours prendre fin ainsi. Je suis cependant heureux de la façon dont nous avons bataillé et je ne peux me plaindre de notre effort. »
Bordeleau était l'un de ceux qui ont vu leur dernière chance de rentrer à la maison avec une médaille leur glisser entre les mains. Après avoir été exclu du tournoi deux fois en raison des protocoles sanitaires reliés à la pandémie, il avait bien l'intention de ne pas gaspiller son opportunité.
Mais ce n'est pas parce que le résultat est loin d'être celui qu'il espérait que l'espoir des Sharks de San Jose va regretter sa décision d'avoir participé à cette édition estivale du CMJ.
« Je suis venu ici pour les gars dans le vestiaire, a-t-il expliqué. On a des souvenirs qui vont rester avec nous pour toujours. On va toujours être spéciaux les uns pour les autres. C'est plate que je n'aie pas l'occasion de passer trois ou quatre jours de plus avec eux, mais ç'a été le fun.
« Je savais que ç'allait être comme ça. Je savais qu'on allait s'aimer dans ce vestiaire-là et qu'on irait à la guerre les uns pour les autres. L'intention était là, mais pas l'exécution. On a créé un lien spécial, même si le résultat n'est pas ce qu'on voulait. Au moins, on a ça. »