Salming-Reily 12-31

TORONTO -Le présent a côtoyé le passé dans le vestiaire des Maple Leafs de Toronto au Exhibition Stadium, samedi. L'objectif avoué de l'organisation est de forger un meilleur avenir.
Les dirigeants des Maple Leafs affirment qu'ils veulent recréer des liens entre les générations de joueurs.

L'occasion ne pouvait pas être plus belle, samedi, à l'occasion de la Classique du Centenaire. On a impliqué les anciens joueurs en les mélangeant avec les jeunes loups de l'équipe dans l'immense vestiaire de football des Argonauts de Toronto, dans la LCF.
La relève de demain -- les Auston Matthews, Mitch Marner, William Nylander et Morgan Rielly -- avait comme voisins de casiers des légendes de la trempe des Lanny McDonald, Darryl Sittler, Borje Salming et Wendel Clark.
Au premier coup d'œil, on aurait cru voir d'anciens joueurs s'offrant du bon temps en compagnie de leurs jeunes fils ou même petits-fils. C'était en fait un exercice générationnel de transmission du savoir.
« Nous jugeons que c'est une occasion formidable pour la concession, a expliqué l'entraîneur des Maple Leafs Mike Babcock. Plusieurs merveilleux joueurs ont tracé la voie à tous ces jeunes. L'équipe veut retisser des liens plus forts avec les anciens joueurs. Nous travaillons là-dessus. Le simple fait de voir la fierté qu'ils affichent d'avoir porté l'uniforme, c'est un excellent message pour nos jeunes. »
Il fallait voir les vétérans et les jeunes interagir, voir l'attaquant Mitch Marner demander à Rick Vaive d'autographier son bâton, ou le jeune gardien Antoine Bibeau discuter avec Félix Potvin.
« C'est vraiment spécial. Je ne l'ai pas beaucoup vu jouer (Potvin) parce que j'étais très jeune. Je sais qu'il a été très populaire à Toronto et je réalise combien il est aimé des partisans des Maple Leafs depuis que je fais partie de l'organisation », a mentionné Bibeau.
« J'ai pu aussi parler avec les autres anciens gardiens : Curtis Joseph, Mike Palmeeter et Johnny Bower. C'est le "fun" de leur demander comment c'était dans leur temps. Dans les trois dernières années, j'ai rendu hommage sur mon masque aux gardiens Palmeeter, Bower et Potvin. C'est réellement particulier d'avoir la chance de les rencontrer. »
Babcock a tenu à ce que les membres de la dernière formation championne de la Coupe Stanley des Maple Leafs en 1967 assistent à la réunion d'équipe, en vue du match de dimanche.
« Les anciens apprécient ça et les joueurs actuels également, a argué le président des Maple Leafs Brendan Shanahan. C'est bon pour les jeunes de voir l'héritage pour lequel ils jouent.
« Quand j'étais à Detroit, des légendes comme Gordie Howe et Ted Lindsay venaient souvent faire leur tour et ils exerçaient une influence positive sur nous. Ils nous partageaient des trucs qui les avaient motivés à l'époque et qui pouvaient nous être utiles. À mon arrivée, les Red Wings étaient l'équipe qui n'avait pas gagné la Coupe Stanley depuis le plus longtemps. Nous voyions ça comme une source d'inspiration ainsi qu'un rappel que nous jouions pour plus importants que pour nous-mêmes. »
La crainte de Babcock
Les Maple Leafs (16-12-7) connaissent leur meilleure séquence de la saison, ayant remporté leurs quatre derniers matchs - tous à l'étranger.
Mais Babcock a dit entretenir une crainte, celle que ses jeunes troupiers tentent de trop épater la galerie, en vue de la rencontre de la Classique du Centenaire contre les Red Wings de Detroit, dimanche (15 h (HE); TVA Sports, SN, NBC).
« Nous serons bien préparés et structurés, mais je crains que nous tentions de trop en faire, a-t-il élaboré. Si chacun s'acquitte de sa tâche, nous aurons la chance d'accomplir quelque chose de bien ensemble. Sinon, nous aurons la chance d'avoir l'air fou tous ensemble. Chacun doit faire son travail, tout simplement. »
Babcock s'est dit satisfait du rendement de l'équipe dernièrement, même si tout n'est pas parfait loin de là.
« La ligne entre la victoire et la défaite est mince. Je n'estime pas que nous sommes nettement meilleurs que quand on gagnait moins de matchs.
« Nous sommes meilleurs sans la rondelle, mais nous faisons encore des choses stupides quand nous l'avons. Il y a des améliorations à apporter. Nous écopons également de trop de pénalités. Nous devons mieux gérer nos bâtons, être actifs au lieu de retenir ou d'accrocher. »
Cela dit, Babcock a dit avoir noté de beaux progrès depuis le début de la saison.
« Si nous nous améliorons aujourd'hui, nous aurons la chance d'être meilleurs demain. Nous obtenons des points de classement pour le moment, mais je ne m'enflamme pas avec ça. Je veux simplement que nous soyons meilleurs d'une journée à l'autre. Nous avons de bons joueurs et nous allons dans la bonne voie. Est-ce que ça va continuer? Va-t-on rester en santé? Je touche du bois, mais je ne le sais pas. La bonne séquence que nous connaissons est positive pour la confiance parce que c'est le "fun" de gagner des matchs. »
L'entraîneur a tracé un bilan très positif des premiers mois d'Auston Matthews dans la LNH. L'attaquant a déjà 18 buts et 30 points au compteur, après 35 matchs.
« Il a été très bon et il aspire à être le meilleur possible. Il va y arriver avec le temps, il va s'améliorer dans plusieurs aspects du jeu. Je n'hésite déjà pas à lui faire confiance dans toutes les situations et il répond à l'appel. Au début, je suivais de très près ce qu'il faisait. Plus maintenant. »
Les Maple Leafs se sont entraînés pour la première fois sur la patinoire du Exhibition Stadium. Jeudi, ils avaient profité d'une journée de congé.
Les Red Wings (16-16-4) ont tenu une courte séance d'entraînement à l'extérieur, vendredi. Ils ont continué leur préparation au chaud au Ricoh Coliseum, samedi, pendant le match des Anciens.