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MONTRÉAL - Les Canadiens de Montréal ont vite appris à leurs dépens que les Hurricanes de la Caroline ne bluffaient pas quand ils criaient sur tous les toits qu'ils égaleraient toute offre hostile faite à Sebastian Aho, qui possède le statut de joueur autonome avec compensation.

Les Hurricanes ont indiqué leur intention d'égaler l'offre hostile, s'élevant à 42,27 millions$ pour cinq ans, qu'Aho a acceptée des Canadiens, mardi, moins de 20 heures après son dépôt.
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« Nous avions clairement fait savoir que nous allions égaler toute offre. Le monde entier le savait », a évoqué le directeur général des Hurricanes Don Waddell au cours d'une conférence téléphonique.
La tentative du CH a donc été comme un coup d'épée dans l'eau. Le propriétaire des Hurricanes Tom Dundon l'a tourné en dérision, mardi.
« Les probabilités de réussite de l'initiative étaient tellement ridicules. Si c'était un test qu'on voulait nous faire subir, c'en était un très facile à passer », a affirmé Dundon, en ne mâchant pas ses mots.
Prêt à s'acquitter de la compensation de trois choix de repêchage (premier, deuxième et troisième tours), le Tricolore a tablé sur une proposition dont la structure prévoyait le versement d'importants bonis - plus de 20 millions $ selon ce qui est rapporté par différents médias -- au cours des 12 premiers mois.
« Je n'aurai pas de problème à signer ces chèques », a tranché Dundon, en avançant que les Canadiens avaient peut-être été victimes de manipulation de la part du conseiller d'Aho, Gerry Johannson.
Les Hurricanes n'ont visiblement pas apprécié la façon d'agir de Johannson dans le dossier.
« Les négociations se déroulaient bien, a relevé Waddell. Nous avions eu une bonne rencontre au repêchage à Vancouver, le vendredi (22 juin). Nous avions présenté une offre et l'agent devait nous revenir avec une contre-offre. »
Waddell a dit que la proposition des Hurricanes n'était pas tant éloignée de l'offre hostile des Canadiens.

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« L'agent croyait sans doute que le dossier ne progressait pas comme il le souhaitait. Il a vendu l'idée à une équipe que nous ne pourrions pas égaler une offre, peu importe ce que nous disions. »
Le D.G. a précisé qu'Aho aurait obtenu un contrat d'une plus longue durée que cinq ans si on avait continué les négociations.
« La durée de l'offre hostile pose problème pour nous parce que nous aurions fait en sorte de retenir les services du joueur pendant plus longtemps. Il aurait obtenu plus d'argent pour toute la durée de l'entente. Je m'explique mal que les choses aient pu se passer de la sorte. L'agent a cru que c'était la bonne chose à faire. »
Le propriétaire Dundon a soutenu qu'aucun pont n'a été coupé entre Aho et l'organisation, même si on a véhiculé qu'il souhaitait venir jouer pour les Canadiens, comme l'a martelé le directeur général Marc Bergevin lundi.
« Il n'existe aucun scénario dans lequel Sebastian ne veut pas faire partie des Hurricanes. Il pouvait utiliser le processus et tous les joueurs font ce qu'il y a de mieux pour eux et leur famille. Les équipes font la même chose en tentant de négocier les meilleurs contrats possible. Je suis heureux pour lui et pour l'organisation.
« Sebastian n'a jamais dit qu'il voulait jouer à Montréal. Je ne l'ai pas entendu en tout cas. Ce serait différent s'il avait lui-même tenu ces propos. Le fait que ce soit son agent, ça n'a aucune crédibilité. »
Dundon a mentionné en terminant qu'il n'est pas un fervent de la stratégie des offres hostiles.
« Tout le monde cherche à améliorer son équipe. Je n'ai jamais cru que les offres hostiles étaient une bonne solution. Les probabilités de réussite sont quasiment nulles. C'est possiblement une perte de temps. Les Canadiens étaient en droit d'essayer, s'ils pensaient que c'était la meilleure chose à faire afin d'améliorer leur équipe. Moi, je préconise une philosophie différente. »