Un avenir radieux pour le CH, croient Perry et Staal
Les deux vétérans pensent que les succès seront au rendez-vous à Montréal dans les prochaines années
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Avec un total combiné de 33 saisons dans la LNH, Perry et Staal ont vu neiger. Ils ont remporté la Coupe Stanley dès leur deuxième saison dans la LNH, avec les Ducks d'Anaheim et les Hurricanes de la Caroline, respectivement, en plus de connaître du succès sur la scène internationale. Les deux perçoivent chez le Tricolore les ingrédients nécessaires pour aller loin à nouveau, et l'expérience vécue cette année ne fera que renforcir la carapace du groupe actuel.
« Tu ne gagnes pas si tu n'as pas cette culture où tu es prêt à te sacrifier quotidiennement pour l'autre, et c'est ce que je vois ici », a dit Staal lors du bilan de saison de l'équipe, vendredi. « Il y a de beaux jours à l'horizon et c'est excitant d'envisager le futur avec tous ces jeunes joueurs, à la condition qu'ils gardent cet état d'esprit. Je pense qu'ils vont le faire parce qu'ils l'ont vécu et ils savent ce que ça prend. »
Les Canadiens ont fait appel à quatre joueurs de 21 ans et moins durant la Finale : les attaquants Nick Suzuki, Cole Caufield et Jesperi Kotkaniemi et le défenseur Alexander Romanov. Du lot, Suzuki et Caufield ont disputé les cinq rencontres de la série et ont eu un impact sur l'offensive du Tricolore.
Il s'agissait d'une deuxième présence en séries pour Suzuki. En plus de ses 16 points en 22 rencontres, bon pour le premier rang des marqueurs de l'équipe, il a été particulièrement efficace des deux côtés de la patinoire. Staal a été impressionné.
« Nick est un excellent joueur, et il a progressé à fond à la fin de l'année et durant notre parcours en séries. Ce qui m'a le plus impressionné, c'est la façon dont il se prépare pour un match et ses habitudes quotidiennes. C'est très important pour avoir du succès et une longue carrière d'y mettre l'effort. Le futur est radieux pour Nick. »
Dans le cas de Caufield, il n'a pas tardé à faire bonne impression en amassant cinq points en 10 matchs dans la LNH après avoir terminé son parcours universitaire avec en poche le trophée Hobey Baker, remis au joueur par excellence de la NCAA. Puis, en séries, il a récolté 12 points, dont huit buts, en 20 rencontres.
« Il va être un joueur incroyable dans cette ligue pendant longtemps, a souligné Perry. Il va marquer beaucoup de buts. La façon dont il s'est comporté, pour un joueur de 20 ans, en s'amenant ici et en prenant ce rôle, ce n'est pas quelque chose de facile à réaliser dans cette ligue. »
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Les quatre jeunes auront beaucoup appris lors de ce parcours en séries. Suzuki et Caufield ont raconté que le groupe de leaders de l'équipe les avait aidés à prendre de l'expérience et à comprendre la réalité des séries éliminatoires, en particulier lorsque les Canadiens tiraient de l'arrière 3-1 dans la série de première ronde contre les Maple Leafs de Toronto. Une réunion entre les joueurs a permis de relancer l'équipe, qui a gagné ses sept matchs suivants.
« Nous étions abattus, mais lors de cette réunion, nous avons souligné que nous sommes un groupe spécial et que nous voulions sortir de ce trou contre Toronto et lancer une séquence de succès, a raconté Suzuki. À partir de ce moment, tout le monde a retroussé ses manches.
« Les gars qui sont arrivés, comme Corey et 'Staalzy'' […] et les Shea (Weber), Carey (Price) et (Brendan) Gallagher, nous en ont tellement appris, a affirmé Suzuki. Ils ont vraiment tenté d'implanter toutes les choses qu'ils avaient apprises pour nous en vue du futur. Dans les moments importants, ils nous ont dit de rester calmes, d'avoir du plaisir et de jouer. C'était un excellent message pour nous et ça nous a aidés. »
Perry veut être de retour, Staal en réflexion
À l'âge de 36 ans, Perry n'a pas l'intention de mettre sa carrière en veilleuse, lui qui pourrait devenir joueur autonome sans compensation - tout comme Staal. L'attaquant a indiqué qu'il désirait jouer la saison prochaine, et à Montréal si possible. Pas question de retraite dans son cas.
« J'ai l'intention de jouer au hockey l'an prochain. Je pense qu'il me reste du bon hockey à offrir. J'aimerais revenir ici et vraiment vivre l'expérience de Montréal, le vrai Montréal », a-t-il dit à propos de la réalité de cette dernière saison où les joueurs n'ont pas pu découvrir la ville en raison de la pandémie.
Perry était particulièrement émotif lors de la conférence de presse. Visiblement, la défaite a laissé des traces. On se souviendra qu'il y a deux ans, les Ducks avaient racheté son contrat, le rendant libre comme l'air. Depuis, il est le joueur ayant joué le plus de matchs en séries éliminatoires dans la LNH avec 49. Il a vécu l'élimination des Stars de Dallas contre le Lightning de Tampa Bay en Finale en 2020, puis celle des Canadiens contre ce même Lightning cette année.
« Perdre contre la même équipe, ça fait mal. On a travaillé fort toute la saison, et soudainement, ça s'arrête brusquement. Donc, j'ai l'intention de fournir les efforts nécessaires cet été et revenir au jeu pour tenter de tout gagner à nouveau. »
Dans le cas de Staal, une longue réflexion s'impose. La dernière saison a été rocambolesque pour lui. Le Wild du Minnesota l'a échangé aux Sabres de Buffalo durant la saison morte, mais ce fut tout sauf un succès. Les Sabres se sont écrasés et ont terminé au dernier rang de la LNH. Il a finalement été échangé aux Canadiens le 26 mars et a été utilisé majoritairement sur le quatrième trio en séries.
« Ce qui m'attend dans le futur, c'est de retourner à la maison et d'être un père et un mari. Ça fait plus d'une demi-année que je suis loin de ma famille, chose que je n'ai jamais vécue. J'ai hâte d'être à la maison avec eux et décompresser un peu. C'est certain qu'il y aura des décisions à prendre en famille quant à l'avenir. Ce n'est pas seulement une question de ce que moi je veux, mais c'est une question de savoir ce qui a du sens pour nous en tant que famille. »
