Danault badge Deschambault

Le parcours des Canadiens de Montréal en séries éliminatoires aura permis à Phillip Danault de véritablement comprendre quel type de joueur il est.

Il devra maintenant décider s'il veut être ce joueur dans l'uniforme des Canadiens, ou encore tenter sa chance sur le marché des joueurs autonomes, lui qui pourrait devenir libre comme l'air le 28 juillet.
À LIRE AUSSI : Joël Bouchard se joint à l'organisation des Ducks d'Anaheim
S'il affirme ne pas avoir pensé à son avenir au cours des dernières semaines ni en avoir parlé à son agent, le Québécois est ouvert à l'idée de poursuivre sa carrière avec le Tricolore.
« Je crois que tout le monde sait à quel point je suis fier de porter ce chandail », a assuré Danault au cours du bilan de la saison des Canadiens, vendredi. « Si je n'étais pas aussi fier, je n'aurais pas joué comme je l'ai fait en séries, et je me serais préparé pour le marché des joueurs autonomes. Je pense que ça démontre mon caractère et mon désir de gagner. C'est toujours un véritable honneur de porter ce chandail, surtout lorsqu'on y retrouve le logo de la Finale. »
Louangé par plusieurs adversaires et les entraîneurs des équipes adverses pour son excellent travail défensif tout au long des séries, Danault est parfaitement conscient que son apport à l'équipe va bien au-delà des statistiques.
« Je suis un gars qui est solide dans les deux sens de la patinoire, qui est capable de neutraliser les meilleurs joueurs adverses… on dirait que c'est un rôle spécial et unique, et c'est difficile de trouver de bons comparatifs, a souligné l'attaquant de 28 ans. J'ai vraiment trouvé quel type de joueur j'étais, même si je suis persuadé que je peux être meilleur offensivement, comme défensivement. »
Danault peut assurément en donner plus offensivement, lui qui a éprouvé des ennuis cette saison avec une récolte de cinq buts et 24 points en 53 parties. Il ne cache pas que la pression liée à son potentiel statut de joueur autonome, ainsi que les blessures subies par ses compagnons de trio habituels Brendan Gallagher et Tomas Tatar, ont eu une incidence sur son rendement, surtout en début de saison.
Le natif de Victoriaville a toutefois précisé qu'il s'agissait d'une situation dans laquelle il s'était placé de manière délibérée.
« Il y avait une partie de moi qui voulait réussir sans contrat cette année, a-t-il expliqué. Je savais que ça allait être difficile. Il y avait quelque chose en moi qui me disait que je devais continuer. Les 25 premières parties ont été plus difficiles. Je ressentais la pression en raison de mon contrat, mais il fallait que je reste concentré sur le hockey. »
Le joueur de centre a reconnu que les choses s'étaient encore plus corsées lorsque des informations ont commencé à circuler selon lesquelles il avait refusé une offre de contrat à long terme que lui avait présentée le directeur général Marc Bergevin au cours de la dernière saison morte.
Danault n'a pas nié avoir refusé cette offre, principalement en raison de ses craintes de voir son rôle changer avec les jeunes centres Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi qui allaient obtenir davantage de temps de glace.

TBL@MTL, #3: Danault réduit l'écart d'un tir précis

Il assure toutefois avoir compris certaines choses pendant la dernière saison, des choses qui l'ont aidé à faire la paix avec le rôle qu'on lui a confié.
« Le fait de ne pas jouer sur l'avantage numérique, ça ne me dérangeait même pas. Il n'y a rien qui me dérangeait, je voulais uniquement accepter mon rôle et donner à mon équipe la meilleure chance de gagner », a-t-il révélé.
Si son rendement en séries ne va assurément pas nuire à ses prochaines négociations, Danault est surtout fier de la manière dont lui et ses coéquipiers ont réagi face à l'adversité, surtout après avoir tiré de l'arrière 3-1 contre les Maple Leafs de Toronto au premier tour.
Il sait aussi que c'est en acceptant un rôle différent en séries qu'il est le plus susceptible d'aider son équipe à l'emporter.
« C'est comme ça partout, a-t-il nuancé. En séries, il n'est plus question de rendre tout le monde heureux, tu veux juste gagner. Tout le monde a accepté son rôle et a poussé dans la même direction. »