FORT LAUDERDALE – Kyle Okposo a suffisamment d’années d’expérience derrière la cravate pour comprendre que le parcours que connaissent les Panthers de la Floride, ce printemps, représente fort possiblement son ultime chance de mettre la main sur la Coupe Stanley.
À 36 ans, l’attaquant est un vieux routier. Il a disputé 1051 rencontres en saison régulière avec les Islanders de New York, les Sabres de Buffalo et les Panthers, qui ont fait son acquisition à la dernière date limite des transactions. Le sixième match de la série face aux Rangers de New York, jeudi, n’était toutefois que le 34e de sa carrière en séries.
Pas surprenant, donc, que le vétéran de 17 saisons soit capable de mesurer pleinement l’ampleur de l’occasion qui se présente à lui. Une victoire de plus, samedi, et il aura son billet pour la grande finale.
« Ça signifie beaucoup pour moi, a-t-il souligné. Quand tu vieillis et que ça fait aussi longtemps que tu joues, tu as une perspective différente sur ce qui se passe. Surtout que ma carrière n’a pas été marquée par beaucoup de succès en séries. Tu sais à quel point ça peut te filer entre les doigts.
« Je sais que je n’ai pas tout le temps du monde. Je fais mon possible pour profiter de chaque moment. »
Il était donc tout sourire quand il a sauté sur la patinoire du Madison Square Garden pour le premier match de sa carrière en finale d’association. Parce que la symbolique était forte, d’abord. En jouant dans la même section que les Rangers tout au long de sa carrière, il connaît le mythique aréna comme le fond de sa poche.
Mais aussi parce que ça lui a évité d’être la cible des partisans des « Blue Shirts » sur la galerie de presse, comme ce fut le cas lors des deux premiers matchs de la série.
« C’est bien d’être sur la glace pour ne pas te faire crier des noms », a-t-il rigolé.