Zibanejad a raison. Barkov n’a toujours pas marqué à cinq contre cinq contre son trio. Le capitaine des Panthers a inscrit un seul but dans cette série. Il l’a obtenu à forces égales en troisième période du troisième match, mais contre l’unité de Wennberg.
Sam Reinhart, qui joue à l’aile droite avec Barkov, a marqué deux buts en trois rencontres contre les « Blue Shirts ». Mais il a obtenu ses deux buts en première période de la troisième rencontre, les deux fois en supériorité numérique.
Assis à son casier après l’entraînement optionnel sur la glace des Panthers, Zibanejad a analysé l’équilibre entre son désir d’en faire plus offensivement, mais aussi le besoin de bien jouer défensivement.
« Il y a un mince équilibre, a-t-il expliqué. C’est bon de rester responsable défensivement. Mais quand tu ne marques pas, ce n’est pas une bonne chose offensivement. Nous jouons contre un trio qui peut autant te réduire au silence que marquer des buts. Tant que nous gagnons, nous resterons heureux. »
« Sur le plan individuel, tu désires jouer ton meilleur hockey et contribuer sur la feuille de pointage, a-t-il ajouté. Il y a des matchs où tu dois demeurer patient. Barkov est un gagnant du trophée Selke. Il rend notre boulot difficile, mais il ne marque pas à un rythme élevé à cinq contre cinq. Nous ne cherchons pas à rester à 0-0. Nous ne tricherons pas pour changer les choses. Il y aura d’autres occasions. »
Invité au podium dans la salle de conférence en compagnie d’Igor Shesterkin, Panarin restait aussi bien calme pour expliquer sa production offensive des trois derniers matchs.
« C’est difficile de commenter, a dit Panarin en russe. Nous avons des chances, mais nous n’avons pas encore marqué. C’est une bonne chose de compter sur une grande profondeur. Il y a d’autres joueurs pour prendre le relais. C’est comme ça. »
Panarin, qui parle l’anglais, se tourne toujours vers un interprète en présence des caméras.
Zéro en huit en supériorité numérique
Le silence offensif de Zibanejad, Kreider et Panarin depuis le début de cette finale de l’Est s’explique aussi par le silence du jeu en supériorité numérique. Les Rangers n’ont pas marqué en huit occasions.
« Nous avons eu des chances, mais pas autant que nous le voudrions, a expliqué Zibanejad. Nous n’avons pas converti nos occasions. Nous devons continuer à travailler. C’est parfois facile de trop analyser les choses et d’arriver avec de nouvelles solutions. Mais nous avons toujours connu du succès. »
Les Rangers ont terminé au troisième rang de la LNH cette saison en avantage numérique avec un taux de réussite de 26,4 pour cent. Laviolette a misé sur Zibanejad, Kreider, Trocheck, Panarin et Adam Fox au sein de sa première unité pour 99 pour cent du temps.
Lafrenière, un des meilleurs joueurs depuis le début des séries, n'obtient que des miettes au sein de la deuxième vague. Laviolette pourrait-il modifier le visage de sa première unité?
« Oui, c’est envisageable (d'apporter des changements), a répondu l’homme de 59 ans. Nous en parlons dans nos rencontres entre les entraîneurs, nous parlons de plusieurs sujets. Et c’est la même chose quand je parle avec mes joueurs. Nous devons y aller d’un équilibre entre nos succès historiquement et lors de la saison et du début des séries et ce que nous faisons dans les derniers matchs. Je ne dis pas que nous ferons des changements. Mais nous n’aurons pas peur d’y aller de modifications si nous croyons que nous en profiterions. »
Si les Rangers peuvent compter sur le réveil de leurs canons et de leur jeu en supériorité numérique, ils deviendront un train encore plus difficile à freiner. Laviolette le sait et c’est la même chose pour Zibanejad, Kreider et Panarin.