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RALEIGH, Caroline du Nord – Le visage qu’afficheront les Panthers de la Floride en finale de la Coupe Stanley ne sera pas bien différent de celui qu’ils avaient, il y a un an, quand ils ont triomphé des Oilers d’Edmonton en sept matchs.

Les changements effectués par le directeur général Bill Zito ont été minimes, précis et calculés, mais ô combien utiles pour le noyau dur. Sur la glace et bien au-delà. Matthew Tkachuk n’a pas manqué de souligner leur importance au détour d’une question sur la troisième présence de suite des siens en finale, mercredi.

« C’est difficile à accomplir, c’est pour cette raison qu’on ne voit pas ça souvent », a amorcé l’attaquant après avoir éliminé les Hurricanes de la Caroline. « Je suis très fier du groupe. Je crois que l’on en doit beaucoup aux nouveaux gars, ceux qui sont là depuis le début de la saison, et ceux qui sont arrivés en cours de campagne.

« Ce n’est rien contre les gars qui sont ici depuis longtemps, mais nous avions besoin de ce sang neuf, de cette nouvelle énergie. Des gars qui sont affamés. On l’est aussi, mais ceux qui ne l’ont jamais vécu font la différence quand on atteint ce stade. On ne serait pas ici sans eux. »

Si l’entraîneur Paul Maurice aligne la même formation que face aux Hurricanes en finale, seulement cinq des 19 joueurs qui fouleront la glace n’auront pas vécu le championnat de l’an dernier.

Les attaquants A.J. Greer et Tomas Nosek ainsi que le défenseur Nate Schmidt se sont amenés en Floride au cours de la saison morte. L’attaquant Brad Marchand et le défenseur Seth Jones ont été acquis pendant la campagne. Ce sont eux qui ont eu à jouer un rôle ingrat, qu’a décrit à merveille Maurice.

« Les joueurs qui se sont joints à nous entre notre première présence en finale et notre deuxième ont eu l’avantage d’arriver avec la mentalité de nous aider à passer au prochain niveau, a-t-il expliqué. Ils sont arrivés comme des renforts, et tout le monde était excité.

« Cette année, ces pauvres gars sont arrivés, et voulaient simplement ne pas tout foutre en l’air. Ils cherchaient leur place dans le vestiaire. Mais quand tu y mets les pieds, c’est comme si tu étais là depuis 10 ans. C’est notre culture. Les Brad Marchand, A.J. Greer et Tomas Nosek sont allumés. Ils apportent cette énergie au reste du groupe. »

Parce qu’il s’avère que le fait de tenter de se hisser jusqu’au sommet année après année devient plutôt routinier quand une équipe en est à sa troisième présence de suite en finale. Les célébrations bien sobres des Panthers en disaient long après leur victoire en cinq matchs face aux Hurricanes, mercredi.

L’être humain est fait ainsi : il s’habitue rapidement aux choses qui sortent de l’ordinaire.

« On n’y a même pas pensé, c’est juste comme ça qu’on a réagi, a commenté Tkachuk au sujet de l’absence de célébrations. C’était différent, il y a quelques années. À notre première présence en finale, c’était tout un accomplissement. Maintenant, ce n’est qu'une étape dans le parcours.

« C’était la même chose, l’an dernier. On a un plus gros objectif en tête. »

Les Panthers sont la neuvième concession dans l’histoire de la Ligue à participer à la finale trois années de suite. Ils sont la deuxième équipe à réaliser l’exploit dans les 40 dernières années, rejoignant le Lightning de Tampa Bay, qui a régné sur l’Est entre 2020 et 2022.

Il faudra maintenant voir si les morceaux qu’a collés Zito à son noyau dur seront suffisants pour mener les Panthers vers une deuxième conquête de suite. Sur la glace, et dans le vestiaire.

« Ça prend du temps pour que tout colle ensemble. L’agrafe est bien en place », a illustré Maurice.