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FORT LAUDERDALE – Même quelques heures de sommeil et un réveil agrémenté de l’air salin de l’Atlantique n’avaient pas aidé Rod Brind’Amour à voir le bon côté des choses, dimanche.

Il faut dire que l’entraîneur-chef des Hurricanes de la Caroline ne dispose pas de beaucoup d’éléments encourageants auxquels se raccrocher. Son équipe vient de subir une autre cuisante défaite, cette fois par la marque de 6-2, et tire de l’arrière 3-0 dans la finale de l'Association de l’Est face aux Panthers de la Floride.

« Ce n’est pas bon », a-t-il simplement répondu quand on lui a demandé s’il avait vu les choses différemment en décortiquant le match de la veille à tête reposée.

Brind’Amour a même eu de la difficulté à énumérer quelques aspects positifs dont sa troupe pourrait se servir au moment de jouer pour sauver sa peau, lundi, dans le quatrième match de la série.

« Dans les deux premières périodes, nous étions dans le coup, a-t-il tenté. Ensuite, comme ce fut le cas tout au long de cette série, nous avons dérogé au plan. Les revirements sont survenus, et ils en ont profité. Je sais que je sonne comme un disque qui saute, mais c’est ce qui s’est produit. »

Il est vrai que tout était jouable quand son équipe est revenue du vestiaire pour la troisième. C’était l’égalité 1-1, et les Hurricanes venaient probablement de jouer leur meilleure période de la série.

Mais Taylor Hall a rapidement eu la mauvaise idée de tenter une passe flottante du revers en zone neutre sur une contre-attaque. Aaron Ekblad l’a interceptée, et Jesper Boqvist a redonné les devants aux Panthers exactement cinq secondes plus tard. La chaîne a ensuite débarqué.

Les Panthers ont trop d’expérience pour ne pas faire payer chaque erreur à leurs adversaires. Les Hurricanes devraient commencer à le savoir – ils ont aussi été balayés par les Panthers au même stade, il y a deux ans.

« Nous avons notre plan, et ils ont le leur, a poursuivi Brind’Amour. Ils l’exécutent mieux et ils le font du début à la fin. Quand tu es dans un match aussi serré en troisième période, ce n’est probablement pas le moment d’essayer une passe risquée en zone neutre. Ce n’est pas le jeu à faire. »

CAR@FLA: Boqvist se moque de la défensive des Hurricanes

On a donc compris qu’Hall était l’un de ceux que le pilote avait visés, la veille, en affirmant que ses recrues ne pouvaient pas être ses meilleurs joueurs. Il a besoin que les vedettes de l’équipe se lèvent pour l’aider à sauver son honneur en gagnant un petit match.

« Rod n’a pas tort, a reconnu Hall. On doit être meilleurs. On doit trouver un moyen de mieux jouer, de créer davantage, de nous établir dans leur zone. Plusieurs gars ont bien joué pour nous hier soir, et malheureusement, je me suis retrouvé du mauvais côté. On apprend de ça.

« Vous ne me verrez pas m’apitoyer sur mon sort. Je dois me relever et mieux jouer. »

Pas sortis du bois

On ne commencera pas à dresser la liste exhaustive des problèmes des Hurricanes, mais disons que Hall n’est pas seul dans son coin. Le simple fait que leur différentiel de buts dans cette série soit à -12 en dit suffisamment sur leurs pépins offensifs, défensifs et devant le filet.

Ils ont maintenant perdu leurs sept derniers affrontements en séries contre les Panthers, au point où on peut se demander s’ils n’ont pas un complexe d’infériorité.

« Non, on est là avec eux, a réfuté Jordan Martinook. Nous les avons tenus pendant les deux premières périodes. On a même eu nos chances de prendre les devants. On commet des erreurs qu’on ne peut se permettre. Ce n’est pas mental. On essaie de notre mieux. »

Les Hurricanes auront peut-être une dernière chance d’essayer, lundi. Ils risquent d’ailleurs de devoir le faire avec la même formation puisque Brind’Amour ne semblait pas très enthousiaste quant à l’état de santé des défenseurs éclopés Sean Walker et Jalen Chatfield.

Il faudra voir si Pyotr Kochetkov obtiendra un deuxième départ de suite, ou si les Hurricanes mettront leur saison entre les mains de Frederik Andersen.

« Il n’y a pas d’excuse, a dit Brent Burns. On n’obtient pas souvent la chance d’être parmi les quatre équipes restantes. C’est une grande opportunité. On doit simplement gagner le prochain match. »