Les Olympiques en tête pour les participants des 4 nations

MONTRÉAL – Mark Stone évoluait pour les Sénateurs de Binghampton dans la Ligue américaine il y a 11 ans lorsque les joueurs de la LNH ont participé pour la dernière fois aux Jeux olympiques, en 2014 à Sotchi.

« Non, je ne pense pas que j’étais sur le radar pour ce tournoi », a lancé l’attaquant canadien en riant.

Il est toutefois sur le radar du Canada pour les Olympiques de Milano Cortina, ce qui sera une motivation supplémentaire pour Stone, mais aussi tous les joueurs qui représenteront leur pays lors de la Confrontation des 4 nations.

« Ce serait mentir que de dire que ce n’est pas important de bien jouer pendant le tournoi pour que notre nom demeure sur le radar pour les Olympiques », a souligné Stone. « J'ai eu la chance de jouer avec quelques olympiens, que ce soit (Erik) Karlsson, qui a représenté la Suède, ou (Alex) Pietrangelo pour le Canada, et ils disent que c'est un événement spécial. Ils en parlent en termes très élogieux. Je veux faire tout ce que je peux pour faire partie de cette équipe en 2026.

La Confrontation des 4 nations est la première compétition internationale entre les meilleurs joueurs au monde depuis la Coupe du monde de hockey 2016. Le Canada, la Suède, la Finlande et les États-Unis voudront la remporter pour leur fierté nationale, leur suprématie internationale et le droit de s'en vanter.

Le tournoi débute mercredi, lorsque le Canada affrontera la Suède au Centre Bell (20 h HE; MAX, truTV, TNT, SN, TVAS). Il se poursuivra jusqu'au match de championnat au TD Garden de Boston, le 20 février.

Aucun joueur, entraîneur ou dirigeant ne regarde au-delà de ce qu'il a sous les yeux, mais tout le monde sait ce qui s’en vient l'année prochaine avec les Olympiques. Tout le monde sait que ce qui se passera au cours des huit prochains jours pourrait influencer des dirigeants de chaque pays.

« Ce tournoi est formidable, parce que ça me permet de faire mes preuves pour (les Olympiques) », a dit l'attaquant du Canada Brandon Hagel. « Nous sommes 23 à avoir l'opportunité de faire nos preuves pour le tournoi olympique. Ça ne veut peut-être rien dire, mais ça peut aussi représenter beaucoup. »

Cette audition signifie beaucoup pour les joueurs présents qui n'ont jamais vécu un tournoi regroupant les meilleurs au monde, et même pour ceux qui l'ont vécu.

« J'ai participé à la Coupe du monde de Toronto (en 2016) et c'était un tournoi amusant, c'était génial, mais il n'y avait rien de comparable à ce qui s'en vient ", a déclaré le défenseur suédois Mattias Ekholm. « Ici, c'est très clair. L'année prochaine, ce sont les Jeux olympiques et c'est le moment de foncer. Je ne dis pas que ce n'est pas le cas pour ce tournoi. Ce l'est assurément. Mais l'année prochaine, vous jouerez peut-être pour une médaille d'or. Ça augmente l'intensité et l'urgence de vouloir gagner et de montrer aux entraîneurs de l'équipe nationale et à tout le monde que vous avez votre place. »

La chimie sur la glace entre les joueurs aura de l'importance pour les victoires et les défaites, mais aussi pour l'avenir.

La gestion de la pression sera importante pour les 4 nations et la suite.

Des notes seront prises. Les joueurs seront jugés.

« Cent pour cent », a déclaré le directeur général des États-Unis Bill Guerin. « Il y a tellement de bons joueurs, mais nous devons trouver la bonne formule. Il doit y avoir de la chimie. Il faut qu'il y ait une bonne cohésion au sein du groupe. C'est une grande partie de la question, comment ce groupe fonctionnera ensemble et comment nous allons jouer sur la glace, mais la camaraderie et la chimie, c'est également important. C'est un bon endroit pour obtenir beaucoup de réponses. »

C'est le moment idéal pour les joueurs qui ne sont peut-être pas considérés comme des favoris pour les Jeux olympiques d'augmenter leurs chances d'être de l'équipe l'année prochaine.

« On m'a toujours enseigné que lorsqu'on vous donne une chance, vous n'en recevrez pas forcément une deuxième, donc c'est ce que j'ai en tête », a expliqué l'attaquant américain Matt Boldy.

L'attaquant canadien Sam Bennett a ajouté : « C'est important. C'est la seule fois où l'on peut participer à un tournoi impliquant les meilleurs joueurs au monde avant les Jeux olympiques, alors oui, c'est évident que les gens vont vous évaluer et vous juger à chaque match. C'est important d'être le meilleur possible ».

Pour 76 des 92 joueurs en lice, la Confrontation des 4 nations représente la première fois qu'ils joueront pour leur pays dans un tournoi regroupant les meilleurs joueurs au monde.

Six Américains (Connor Hellebuyck, Jack Eichel, Dylan Larkin, Auston Matthews, J.T. Miller et Trocheck) et trois Canadiens (Connor McDavid, Nathan MacKinnon et Colton Parayko) ont joué pour l'équipe de l'Amérique du Nord lors de la Coupe du monde de hockey de 2016.

Seulement sept joueurs ont participé aux Jeux olympiques : Drew Doughty et Sidney Crosby pour le Canada; Olli Maatta, Aleksander Barkov et Mikael Granlund pour la Finlande ainsi que Gustav Nyquist et Erik Karlsson pour la Suède.

« C'est essentiellement pourquoi nous allons jouer », a dit Karlsson. « Nous n'avons pas affronté les meilleurs joueurs depuis longtemps. Ce sera une nouvelle aventure pour beaucoup de ces gars qui n'ont jamais été dans ce contexte. Ce tournoi est une bonne chose pour cela. »

C'est aussi une bonne excuse pour expliquer pourquoi ils pensent à l'avenir tout en essayant de rester dans le moment présent.

« C'est ce que tout le monde veut », a affirmé le défenseur américain Noah Hanifin. « C'est notre objectif. Vous voulez participer aux Jeux olympiques, représenter votre pays au plus haut niveau. Il s'agit de contrôler ce que l'on peut. Quel que soit le rôle que vous jouez, vous devez le faire au mieux de vos capacités et faire tout ce qu'on vous demande. En jouant bien, nous espérons gagner cette compétition et que cela nous aidera à participer aux Jeux olympiques. »