4 Nations reaction Gustavsson

La Confrontation des 4 nations s'est terminée jeudi, quand le Canada a battu les États-Unis en finale, mais partout à travers la LNH, les joueurs et les entraîneurs continuent à parler du tournoi.

« J'ai trouvé ça génial », a commenté le défenseur des Capitals de Washington John Carlson. « C'est évidemment du très bon hockey, comme on l'avait prévu avec toutes ces vedettes, et c'est une chose que les partisans et les joueurs souhaitaient voir depuis longtemps. Je crois que l'engouement créé par le tournoi va durer. Beaucoup de gens en parlent. La compétition a suscité beaucoup d'intérêt en ligne, et il y a eu de nombreux téléspectateurs. J'espère que ça attirera de nouveaux partisans. Je me souviens de mon retour des Jeux olympiques (en 2014). Des gens qui ne me connaissaient pas auparavant me disaient qu'ils avaient commencé à regarder le hockey après le tournoi. La réception avait été bonne parce qu'on sentait que le tournoi était important pour les joueurs.»

Avec son but en prolongation pour donner au Canada une victoire de 3-2 et le championnat de la Confrontation des 4 nations, Connor McDavid est maintenant en compagnie d’autres grands joueurs qu’on associe à des moments iconiques du hockey international.

Il y a eu le but gagnant de Paul Henderson pour le Canada avec 34 secondes à jouer dans le huitième et dernier match de la Série du siècle 1972 et le but gagnant de Mike Eruzione pour les États-Unis contre l'Union soviétique lors du « Miracle sur glace » aux Jeux olympiques de 1980. Wayne Gretzky a préparé le but de Mario Lemieux pour assurer un triomphe des Canadiens à la Coupe Canada en 1987, et Sidney Crosby a marqué le « but en or » en prolongation lors de la dernière fois que le Canada et les États-Unis ont croisé le fer en grande finale d'un tournoi réunissant les meilleurs joueurs, aux Jeux olympiques de Vancouver en 2010.

« C'est incroyable d'être témoins de tels moments, et sans ces grands événements, on ne les vivrait pas », a noté l'attaquant des Maple Leafs de Toronto John Tavares. « Que ce soit le but de Sid en 2010, celui d’Henderson, Gretzky à Lemieux ou le but d'Eruzione en 1980, sans ces tournois, on n'aurait pas droit à ces grands moments qui marquent l'histoire du hockey. »

Avec un duel Canada-États-Unis en finale, le TD Garden est devenu le centre du monde du hockey. Le défenseur des Devils du New Jersey Luke Hughes a regardé son frère Jack disputer le match de championnat avec les États-Unis et il a échangé des messages avec lui après la rencontre.

« Je crois que c'est probablement le plus grand match dans lequel il a joué, le plus grand match dans lequel beaucoup de ces joueurs ont joué, a affirmé Luke Hughes. Et tu veux surtout gagner. Alors il y avait beaucoup de fierté pour ton pays et pour les gars dans cette équipe. J'ai regardé chaque match. C'était du très beau hockey à regarder – très rapide, très habile, très serré. Je suis vraiment fier (de Jack) et de sa performance. Il a travaillé fort et il pourchassait les rondelles. L'équipe entière a très bien joué. »

Un aspect qui a contribué à la popularité du tournoi est la passion et la fierté des participants. Tous ceux qui avançaient que les joueurs prendraient le tournoi à la légère ont compris qu’ils s’étaient trompés dès le début, quand le Canada a vaincu la Suède 4-3 en prolongation dans un match enlevant en lever de rideau.

« J'ai parlé à Nate (MacKinnon), à Cale (Makar) et à (Devon Toews) avant qu'ils partent pour la pause, et je leur ai demandé : "À quoi pensez-vous que les matchs vont ressembler? », a raconté le gardien de l'Avalanche du Colorado Mackenzie Blackwood. « Ce serait bon si vous jouiez des matchs relativement amicaux, c'est-à-dire pas de blessures. Vous pouvez patiner tranquillement et revenir (au banc). Ils m'ont prévenu que ce serait une bataille, et j'ai réalisé que ça allait être intense. »

Le défenseur du Wild du Minnesota Jonas Brodin, qui a représenté la Suède au tournoi, savait dès le début que les joueurs allaient se donner à fond.

« Tu joues pour ton pays, c'est une grande source de fierté, je savais que ça allait être très difficile, a dit Brodin. Je ne croyais pas que le tournoi allait se jouer comme un match des étoiles. Tu joues pour ton pays, tu fais tout ce que tu peux pour gagner. »

Beaucoup de joueurs partagent ce sentiment parce que c’était la première fois depuis la Coupe du monde de hockey en 2016 que les joueurs avaient l’occasion de représenter leur pays dans un tournoi réunissant les meilleurs joueurs au monde.

« Si j'avais eu le choix entre des vacances ou le tournoi, j'aurais quand même choisi de représenter l'équipe nationale », a souligné le gardien du Wild Filip Gustavsson, un coéquipier de Brodin chez la Suède. « Tu ne sais pas combien d'occasions tu auras de vivre une compétition comme celle-là. Certains ont eu la chance de participer à la Coupe du monde en 2016. Le reste d'entre nous a peut-être joué dans des Championnats du monde, mais pas dans des Jeux olympiques jusqu'ici. C'était la première occasion de jouer dans un tournoi de ce calibre. »

« Très rapidement, tout le monde a goûté à l'intensité et à la volonté de gagner des joueurs », a déclaré l'entraîneur des États-Unis Mike Sullivan après son retour à l'entraînement avec les Penguins de Pittsburgh, vendredi. « Après les premiers matchs à Montréal, les gens ont compris que ce tournoi allait être un événement spécial et unique. »

Maintenant, l’engouement grimpe d’un cran en vue des prochaines compétitions internationales réunissant les meilleurs joueurs. Les joueurs de la LNH retourneront aux Jeux olympiques en 2026 pour une première fois depuis 2014, et la Coupe du monde sera de retour à partir de 2028.

Parmi ceux qui pourraient briller sur la grande scène dans l'avenir, il y a l'attaquant des Sabres de Buffalo Tage Thompson, qui espère faire partie de l'équipe des États-Unis l'année prochaine.

« C'est un grand objectif pour moi d'obtenir un poste dans cette équipe, a dit Thompson. J'étais présent (au TD Garden) pour regarder le match, et ressentir l'émotion et l'énergie dans l'aréna, ça te donne envie de faire partie de cette équipe encore davantage. C'était certainement "cool" de le regarder à la télé, mais c'était complètement différent d'y être en personne et de ressentir l'énergie de la foule et la passion. T'imaginer sur la glace, ça te donne des frissons. Ce serait plutôt incroyable. »

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