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BOSTON – Les joueurs du Canada en parlent comme s’il s’agissait d’une évidence.

Bien sûr que la formation unifoliée est remplie de joueurs ayant gagné la Coupe Stanley – 15 pour être exact. C’est le résultat que l’on obtient quand on réunit les meilleurs joueurs d’un pays dans la même équipe, ont-ils l’air de penser quand on les interroge sur la question.

« C’est important de pouvoir compter sur cette expérience », a lancé le capitaine Sidney Crosby, triple champion, à la veille de la finale entre le Canada et les États-Unis à la Confrontation des 4 nations.

« Ça apporte une sorte de confiance au groupe d’avoir dans les rangs des gars qui ont joué de gros matchs. Juste le fait de savoir ce que tu dois faire dans ta préparation, d’être à l’aise dans n’importe quel rôle que tu dois jouer pour aider l’équipe à atteindre le but ultime. »

On pourrait penser que les deux équipes qui se retrouvent en finale peuvent compter sur le même type d’expérience étant donné tout le talent qu’il y aura sur la patinoire du TD Garden.

Pourtant, le contraste à cet égard est frappant. Seulement trois joueurs des États-Unis ont une conquête à leur actif : les attaquants Jack Eichel, Jake Guentzel et Matthew Tkachuk. Ce déséquilibre tombe dans la catégorie des intangibles qui pourraient faire pencher la balance du côté canadien, jeudi.

« L’expérience a une valeur inestimable, a expliqué le gardien Jordan Binnington, qui a triomphé avec les Blues de St. Louis, en 2019. De pouvoir regarder des gars qui ont de l’expérience internationale, de l’expérience dans les matchs importants, de voir leur approche, c’est énorme pour les autres. »

Josh Morrissey fait partie des neuf joueurs toujours en quête du Saint-Graal dans le vestiaire canadien. En neuf saisons dans la grande ligue, le défenseur des Jets de Winnipeg a participé aux séries éliminatoires à six occasions, mais n’a jamais été plus loin que la finale de l’Ouest.

« Pour moi, c’est une expérience formidable de côtoyer de nombreux gagnants, a-t-il répondu. Il y a plusieurs joueurs qui ont des bagues de la Coupe ou des médailles d’or aux Jeux olympiques. Ils ont joué dans les grands moments, dans les matchs où l’enjeu est immense.

« Nous pouvons nous tourner vers Sid et Drew (Doughty) et plusieurs autres. Je crois qu’il s’agit d’une richesse. »

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Ça ne veut pas dire que Morrissey, Connor McDavid et les autres n’auront pas leur mot à dire quand la tension sera à son paroxysme, jeudi. Loin de là. Ça signifie toutefois que si la tension grimpe et que le score est serré, la confiance sera peut-être plus grande dans le camp canadien.

« L’expérience peut faire la différence, a commenté Sam Reinhart, qui a gagné la Coupe avec les Panthers, l’été dernier. On a joué trois matchs ultimes dans ce tournoi, et nous en jouerons un quatrième. Le plus souvent tu vis des expériences de ce genre, le plus confortable tu deviens.

« Ce n’est pas un choc de constater qu’il y a 15 gagnants dans cette équipe. C’est peut-être ce qui fait pencher la balance pour certains gars dans le processus de sélection. »

Le directeur général adjoint Julien BriseBois, l’avait confirmé lors d’une visioconférence, il y a quelques mois.

« Pour remporter la Coupe Stanley, ça prend beaucoup de bons joueurs, alors c’est normal que ceux-ci se retrouvent dans leur équipe nationale, autant au Canada que dans les autres pays, avait-il observé. Ils ont prouvé dans le passé qu’ils étaient capables de relever leur niveau de jeu quand il est à son summum.

« Le fait de ne pas avoir gagné la Coupe n’a pas nui à des joueurs. Mais le fait de l’avoir gagnée et d’avoir performé dans cet environnement-là, certainement que ça aide une candidature. »

À quelques heures du match ultime de la Confrontation, l’état-major canadien doit se frotter les mains.