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Pendant toute la semaine, LNH.com fera le portrait des cinq puissances de la Ligue de hockey junior majeur du Québec pour mettre la table pour le début des séries éliminatoires. Aujourd'hui, les Olympiques de Gatineau.
Ce n'est pas parce que les Olympiques de Gatineau ont conclu leur calendrier en remportant 23 de leurs 24 dernières rencontres qu'ils ont l'impression d'avoir déjà atteint le sommet de leur art. Ils savent que tout cela n'aura plus d'importance quand ils amorceront leur parcours éliminatoire face aux Sea Dogs de Saint-Jean.

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Le mot d'ordre dans le vestiaire gatinois a toujours été de regarder vers l'avant. De s'améliorer dans la victoire et de se concentrer sur ce qu'ils doivent faire mieux au prochain match. Ça ne changera pas à ce stade-ci.
« On n'a pas toujours été parfaits durant notre séquence de 21 victoires, a souligné l'entraîneur et directeur général, Louis Robitaille. On a trouvé des façons de gagner des matchs dans lesquels on jouait moins bien selon nos standards. C'est grâce à notre groupe de leaders.
« Ce sont des gars qui ont eu du succès, qui sont capables de garder la tête froide même quand on gagne. Tout part de leur message, de l'atmosphère qu'ils créent et de la préparation qu'ils ont. On pense toujours au prochain match, à la prochaine présence. On peut apprendre du passé, mais on ne peut rien y changer. »
Ça ne paraît peut-être pas quand on regarde sa fiche (49-12-7) - 35-2-5 depuis le 1er décembre - mais la troupe de Robitaille a eu beaucoup d'occasions d'apprendre, cette saison. L'adversité est venue par le biais de l'infirmerie : seulement deux joueurs, Olivier Boutin et Vincent Maisonneuve, ont disputé les 68 matchs.
À un certain point, l'équipe n'avait même plus de gardiens en santé, et a dû se tourner vers Tye Austin, un Ontarien de 20 ans qui n'avait pas trouvé de poste dans la Ligue de l'Ontario.
« Les gens avaient des attentes élevées envers nous, mais ils ne réalisaient pas à quel point on était maganés, a plaidé le pilote. Il faut donner le crédit aux gars qui ont comblé les trous dans la formation et qui nous ont permis de nous accrocher. »
Robitaille a dû attendre au retour des Fêtes pour voir à l'œuvre une équipe comptant sur tous ses éléments, et ça n'aura pas duré bien longtemps. Les Piques devront faire leur chemin en séries sans les services du défenseur Noah Warren, opéré à l'épaule la fin de semaine dernière.
C'est dommage, mais c'est devenu la routine pour la formation de l'Outaouais. Les joueurs savent comment réagir et aborder la situation avec positivité. Il semble qu'il en faudra plus pour déstabiliser le noyau de cette équipe qui grandit ensemble depuis le début du cycle, il y a trois ans.

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« Côté adversité, on a eu notre part dans les dernières années, a souligné le général à la ligne bleue, Tristan Luneau. On a connu une sortie en première ronde en 2021, et un balayage en deuxième ronde l'année dernière. Cette saison, il y a eu les nombreuses blessures et les gars qui ont quitté pour le Mondial junior.
« Même si on a connu du succès récemment, on a appris à gérer différentes situations au fil des années et on va se rappeler de ces moments-là quand les choses vont se corser. »
À plein régime
À ce noyau composé de Luneau, Antonin Verreault, Samuel Savoie et Warren - quatre des huit premiers choix du repêchage de la LHJMQ en 2020 - auquel on peut ajouter Zach Dean et Olivier Boutin, les deux choix de première ronde de l'encan précédent, Robitaille a greffé les pièces manquantes.
Il a acquis Olivier Nadeau, maintenant capitaine, au cours de l'été et a complété un trio explosif en ajoutant Riley Kidney et Alexis Gendron à la date limite. La force de frappe de l'équipe a vite été doublée.
« Il y a de tout sur ce trio, a observé Gendron, qui a atteint le plateau de 55 buts. Je suis le franc-tireur, Kidney est le fabricant de jeu et Nadeau va devant le filet et travaille fort dans les coins. On a vraiment tout ce dont on a besoin pour produire. »
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Kidney a amassé pas moins de 65 points en 29 matchs depuis son arrivée à Gatineau tandis que les récoltes de Gendron (47 points en 34 matchs) et de Nadeau (46 points en 34 matchs) ne laissent pas de doutes sur la chimie qui s'est installée chez les trois nouveaux venus.
« Ce sont tous des gars qui étaient excités de jouer avec nous et qui connaissaient nos objectifs, a conclu Robitaille. Ils ont dû trouver leur niche, comprendre leur rôle et gérer leurs attentes personnelles dans une équipe avec autant de profondeur. Tout le monde a accepté son rôle. Pour moi, c'est la pièce maîtresse. »
Crédit photo :Dominic Charette/LHJMQ