Ryan Poehling en voie de sortir de sa coquille?

BROSSARD- Le rendement de Ryan Poehling est un des seuls rayons de soleil, sinon le seul, dans le ciel très assombri des Canadiens de Montréal. Le joueur de centre âgé de 22 ans est méconnaissable par rapport au camp d'entraînement. Il patine avec plus d'aisance et il s'implique davantage dans le feu de l'action.

« La différence, c'est que je suis moins hésitant », reconnaît-il devant les journalistes. « J'ai cessé de m'en faire avec ce qui pourrait arriver si ça ne fonctionnait pas. Je m'applique tout simplement à faire ce que je dois faire sur la patinoire. »
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L'entraîneur Dominique Ducharme a remarqué le changement d'attitude et il récompense ses efforts en lui confiant des responsabilités accrues. Dans le dernier match contre les Canucks de Vancouver lundi, Poehling s'est vu confier les ailiers Jonathan Drouin et Joel Armia. Le trio a provoqué des étincelles à l'attaque, procurant même à l'équipe son seul but dans la défaite de 2-1. Poehling a même obtenu un peu de temps d'utilisation en supériorité numérique.
Ducharme a confirmé que l'expérimentation devrait se poursuivre pour le match contre l'Avalanche du Colorado au Centre Bell, jeudi (19 h HE; RDS, TSN2, ALT, NHL LIVE).
« Quand vous faites de bonnes choses, de bonnes choses vous arrivent. Nous allons voir s'il est capable d'en prendre davantage », a-t-il affirmé, mercredi, au terme de la séance d'entraînement facultative de l'équipe.
« Il (Poehling) fait une bonne auto-évaluation de son jeu et il sait ce qu'il doit faire pour connaître du succès, a poursuivi Ducharme. J'aime la manière dont il patine et pourchasse la rondelle. Il fait des jeux simples, mais efficaces, et il démontre une constance. »
L'Américain natif de Lakeville, au Minnesota, a réussi quatre buts en 10 matchs, en dépit d'un temps d'utilisation restreint (moyenne de 10:41 par match).

Après avoir terminé la dernière saison en force dans la Ligue américaine, Poehling avait repris là où il avait laissé avec le Rocket de Laval en se forgeant une fiche de trois buts et de trois passes en sept rencontres.
« La première chose que je lui ai dite à la suite de son rappel, c'est de rester lui-même », a souligné Ducharme, en l'encourageant à employer la même recette qui lui permet de connaître du succès dans la Ligue américaine.
Le message semble avoir été saisi… cette fois.
Du renfort en vue
Ducharme s'attend par ailleurs à recevoir du renfort en vue de l'affrontement contre l'Avalanche.
« Nous pourrions ravoir un, deux et peut-être trois joueurs », a-t-il indiqué, en identifiant plus tard les défenseurs Brett Kulak et Chris Wideman ainsi que l'attaquant Mathieu Perreault.
Kulak a raté les quatre derniers matchs, Wideman les deux derniers et Perreault a dû s'absenter pendant tout le mois de novembre (14 rencontres) en raison d'opérations successives à un œil.
Mardi, Perreault s'est entraîné au sein d'un trio complété par Nick Suzuki, qui est en panne sèche avec une maigre passe en neuf matchs, et Cole Caufield, qui a inscrit un but en six matchs, en plus d'ajouter une passe, depuis son rappel de Laval.
Gorton débarque
Il n'y a pas que sur la glace que le renfort s'amène. Le nouveau vice-président directeur des opérations hockey, Jeff Gorton, est arrivé en ville, mercredi.
« Nous l'attendons d'une minute à l'autre », a mentionné Ducharme, en mêlée de presse.
Le jeune entraîneur a précisé ne pas avoir eu de discussion avec Gorton depuis qu'on a confirmé son engagement, dimanche.
« On ne fait pas connaissance au téléphone. C'est en personne que ça doit se faire », a-t-il argué.
Ducharme n'avait pas de nouveau au sujet du gardien Carey Price, si ce n'est qu'il devrait rechausser les patins jeudi (ce qu'il a finalement fait mercredi après-midi), et de Joel Edmundson, qui doit se soumettre à d'autres examens médicaux.
Blessé au dos, Edmundson ne devait manquer que les premières journées du camp d'entraînement. Or, il n'a pas encore joué cette saison.
Interrogé à savoir si la saison du défenseur était compromise, l'entraîneur s'est montré rassurant en répondant qu'on n'en était pas là.