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TORONTO- Nicholas Robertson n'a pas eu à chercher plus loin que sa propre famille pour trouver l'inspiration nécessaire pour fournir un effort maximal afin de se tailler un poste avec les Maple Leafs de Toronto cette saison.

« Ç'a été très motivant pour moi de voir mon frère compétitionner pour le Calder », a déclaré Robertson au sujet de Jason Robertson, l'attaquant des Stars de Dallas qui a terminé au deuxième rang du scrutin pour l'obtention du trophée Calder, remis à la recrue de l'année. « C'était motivant pour moi juste d'atteindre la LNH, donc le voir lutter pour le Calder a porté ça à un autre niveau. Il a été un excellent modèle pour moi. »
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Nicholas, âgé de 20 ans et sélectionné par les Maple Leafs en deuxième ronde (53e au total) du Repêchage 2019 de la LNH, s'est donc tourné vers son frère de 22 ans durant la saison morte afin d'obtenir quelques conseils de sa part.
« Nous nous sommes entraînés ensemble hors de la patinoire chaque jour, a raconté Jason. Pour le déjeuner, nous avions une routine précise. Nous étions sur la glace tous les jours ensemble pour tenter d'apprendre différentes choses. Des exercices de bataille pour la rondelle par exemple. Je suis un peu plus imposant physiquement (6 pieds 3 pouces, 210 livres), donc j'essaie d'aider Nicholas (5-9, 164) à mieux jouer sous pression. Mais il a vraiment fait de beaux progrès.
« Il m'a poussé à mieux faire également. Je le voyais décocher des tirs et je me suis dit que j'allais améliorer cet aspect. Il y a toujours cette petite compétition. Nous nous encourageons mutuellement à nous améliorer. C'est un avantage que nous avons au sein de notre famille. »
Avec les départs des attaquants Zach Hyman, Nick Foligno, Alex Galchenyuk et Joe Thornton, Robertson aura l'occasion d'assurer sa place dans la LNH. Mais après une saison 2020-21 frustrante lors de laquelle il a raté un mois d'activités à deux reprises à cause de blessures, il devra rebâtir sa confiance. C'est son objectif en vue du camp d'entraînement, qui s'amorce mercredi.
« Quand je joue avec confiance, je considère que je suis très efficace, a-t-il argué. Je veux retrouver cette confiance. C'est le moment de montrer ce que je peux faire et à quel point je peux être bon. »
L'étape qui a suivi son été d'entraînement a été le camp de développement, tenu du 10 au 13 septembre, et le Tournoi des espoirs de Traverse City, au Michigan, qui a pris fin lundi.
« J'essaie d'utiliser ça comme un avantage. Ça permet de retrouver une condition physique optimale, de reprendre le rythme et de chasser la rouille lors des exercices, a-t-il expliqué. Avec ce qui s'est produit l'année dernière, c'est très important pour moi. Je n'aurais pas voulu arriver au camp d'entraînement à froid. »
Robertson ne se fait pas prier pour fournir un effort supplémentaire, et sa volonté, sa concentration et son dévouement sont des qualités qui ont été remarquées par les Maple Leafs.
« Il se démarque par son intensité et sa volonté d'être parfait dans chacun des aspects de sa vie », a souligné la directrice principale du développement des joueurs des Maple Leafs Hayley Wickenheiser. « Je pense que pour Nick, le secret pourrait même être de ralentir la cadence à certains moments. »
Wickenheiser a ajouté que Robertson a beaucoup appris la saison dernière, malgré les moments de frustration. Il a récolté une passe en six matchs dans la LNH et inscrit 16 points (cinq buts, 11 aides) en 21 rencontres avec Toronto, dans la Ligue américaine de hockey (LAH).
« Il a progressé au cours de la dernière saison et il a lui-même vu que son jeu était bien meilleur qu'anticipé, a-t-elle dit. Certaines choses qu'il faisait dans les rangs juniors ne fonctionnaient plus au niveau supérieur. Il possède tous les outils, mais la prochaine étape pour lui sera de les utiliser dans les situations où la pression est énorme. Il devra les utiliser dans des situations de match lorsqu'il évolue avec quatre autres très bons joueurs. Je discute beaucoup avec lui de la vitesse et de l'importance de laisser le jeu venir à lui plutôt que de tenter de forcer des jeux. »
Robertson a admis que ce n'est pas la première fois qu'on lui suggère de relâcher le pied de l'accélérateur quelque peu.

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« Plutôt que de ralentir, je me donnais encore plus afin de retrouver la confiance dont j'avais besoin, a-t-il mentionné. J'ai implanté tellement de choses dans ma routine, que ce soit pour ma récupération, mon sommeil ou ma nutrition. Mon moteur tourne toujours à 100 pour cent. Hayley m'a donné plusieurs excellents conseils, surtout l'année dernière quand j'ai vécu de l'adversité. Mais je l'ai entendu toute ma vie : je dois ralentir. Mais j'ai toujours dit que j'allais ralentir quand je saurai où j'en suis dans ma carrière. Je ne peux pas vous dire à quoi ressemble un Nick Robertson qui n'a pas toujours la pédale au plancher. »