Repêchage des repêchages : Blues de St. Louis

On entend souvent dire qu'une équipe de la LNH se bâtit par le repêchage. Avec ce concept en tête, les membres du LNH.com ont procédé à un petit exercice afin de mettre en relief quelles sont les équipes de la Ligue qui y sont le mieux parvenues au cours des 20 dernières années.

Trois membres de notre panel vont repêcher chacun une formation partante - trois attaquants, deux défenseurs, un gardien - parmi tous les joueurs repêchés par une équipe depuis le Repêchage 2000. Un joueur sélectionné par un membre du panel ne peut être sélectionné à nouveau par un de ses collègues.
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Pour dresser le portrait des Blues de St. Louis, Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com, Hugues Marcil, pupitreur LNH.com, et Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com, se sont prêtés au jeu.
Veuillez noter que cet exercice a été réalisé avant le Repêchage 2020 de la LNH. Les Blues ont ajouté plusieurs espoirs de qualité au dernier encan, notamment l'attaquant Jake Neighbours en fin de première ronde (26e au total).

Rondes 1 et 2

Ducharme: Alex Pietrangelo
Marcil: Ben Bishop
Deschambault: Vladimir Tarasenko
Deschambault: T.J. Oshie
Marcil: David Perron
Ducharme: Jaden Schwartz
Ducharme: Les Blues ont repêché plusieurs attaquants de qualité dans les dernières années, mais en défensive, un seul joueur s'élève au-dessus de la mêlée : Alex Pietrangelo. C'est pourquoi je l'ai choisi au premier rang. Depuis sa première saison complète dans la LNH, Pietrangelo est au septième rang pour les points parmi tous les défenseurs de la Ligue. Il vient de connaître l'une de ses meilleures saisons en carrière avec 52 points en 70 parties, ce qui permet de croire qu'il a encore plusieurs bonnes années devant lui. Lorsque je parlais de bons attaquants sélectionnés par les Blues, Schwartz est l'un d'eux. Ses 364 points en 520 matchs lui donnent une moyenne de 0,7 point par rencontre depuis le début de sa carrière. Tarasenko a fait mieux (0,84), et il est pratiquement à égalité avec Oshie (0,71). C'est donc un excellent choix au sixième rang.

Marcil: J'ai longtemps hésité entre Tarasenko et Bishop, mais j'opte finalement pour le deuxième, car les Blues ont repêché seulement deux véritables gardiens numéro un au cours des 20 dernières années et je ne veux pas prendre de risque. En Bishop, je m'assure des services de l'un des meilleurs gardiens de la LNH au cours des sept dernières saisons. Depuis 2013-14, il prend le septième rang pour les victoires (204), mais surtout, il affiche la meilleure moyenne de buts alloués (2,28) et le meilleur pourcentage d'arrêts (,921) parmi tous les gardiens de la Ligue (minimum 250 matchs). Quant à Perron, il n'est pas Tarasenko, mais comme le bon vin, il semble s'améliorer en vieillissant. Le Québécois est capable de faire du dommage avec son tir ou avec ses habiletés de fabricant de jeu, comme en témoignent ses 218 points (82 buts, 136 passes) en 280 rencontres au cours des quatre dernières campagnes. À 32 ans, il vient de connaître ses deux meilleures saisons en carrière.
Deschambault: Comme il y a beaucoup de profondeur devant le filet parmi les gardiens disponibles et que l'écart entre les défenseurs derrière Pietrangelo est marginal, je décide de me concentrer sur l'attaque avec mes premiers choix. Difficile de se tromper avec Tarasenko, déjà auteur de cinq saisons de 33 buts ou plus depuis le début de sa carrière et de 428 points en 507 matchs. Il aura le soutien d'un joueur complet et menaçant sur l'autre aile en la personne d'Oshie. Efficace sur les deux unités spéciales, Oshie fait preuve d'une constance exemplaire, lui qui a récolté entre 47 et 60 points à chacune de ses sept dernières campagnes.

Rondes 3 et 4

Ducharme: Jordan Binnington
Marcil: Colton Parayko
Deschambault: David Backes
Deschambault: Erik Johnson
Marcil: Vince Dunn
Ducharme: Lee Stempniak
Ducharme: Après Bishop, Binnington est le meilleur gardien repêché par les Blues depuis 20 ans. Peut-être même qu'il deviendra le meilleur, point final. Depuis ses débuts dans la LNH, il a une fiche de 54-18-8 avec une moyenne de 2,31 et un pourcentage d'arrêts de ,917. Surtout, il a mené les Blues à la toute première Coupe Stanley de leur histoire, ce qu'aucun autre gardien n'a pu faire pour St. Louis. J'ajoute Lee Stempniak à mon équipe, un attaquant polyvalent capable d'avoir un impact en offensive. Avec 469 points, dont 203 buts, en 911 matchs, il est au quatrième rang pour les points parmi les joueurs repêchés par les Blues depuis 2000.
Marcil: Puisque le talent à l'attaque diminue rapidement, je préfère ne pas laisser filer deux défenseurs talentueux en Parayko et Dunn. Le premier excelle dans l'aspect défensif du jeu, comme le prouve son différentiel cumulé de plus-56 en carrière, mais il est amplement capable d'appuyer l'attaque. Parayko n'a pas obtenu moins de 33 points à ses trois premières saisons en carrière et il vient d'inscrire 10 buts dans chacune de ses deux dernières campagnes. L'imposant joueur de 27 ans distribue également les mises en échec comme des pains chauds. Pas de doute, les attaquants adverses qui entreront du côté droit vont se faire brasser. Quant à Dunn, il n'a que 23 ans, mais il a déjà démontré de belles choses offensivement. En 2018-19, Dunn a amassé 35 points, dont 12 buts, et ce, en évoluant dans l'ombre de Pietrangelo. Lui et Parayko pourront appuyer mon attaque, qui ne sera pas la meilleure de cet exercice, j'en conviens.

Deschambault: Je complète mon trio d'attaquants avec le meilleur pointeur disponible dans le cadre de cet exercice. Avec 557 points (245 buts, 312 passes) en 950 matchs, Backes saura alimenter ses deux talentueux ailiers, tout en étant efficace dans le cercle des mises en jeu et dans son territoire, en plus d'exercer une présence physique. Je sélectionne un premier défenseur en optant pour un ancien premier choix au total du repêchage. Si Johnson n'est pas devenu le défenseur offensif que plusieurs voyaient en lui lorsqu'il a été repêché au tout premier rang par les Blues en 2006, il est néanmoins devenu un défenseur fiable utilisé dans toutes les situations, capable d'apporter un élément de robustesse à la ligne bleue.

Rondes 5 et 6

Ducharme: Robert Thomas
Marcil: Lars Eller
Deschambault: Ian Cole
Deschambault: Jake Allen
Marcil: Robby Fabbri
Ducharme: Joel Edmundson
Ducharme: Il est encore jeune, mais Thomas devrait avoir un impact pour les Blues pendant plusieurs années. À 21 ans, il a déjà deux saisons d'expérience dans la LNH et il a amassé 75 points en 136 matchs. Un choix de première ronde (20e) en 2017, il devrait se hisser sur le premier trio de l'équipe avant longtemps. Finalement, je complète ma défensive avec Edmundson. Il est un défenseur polyvalent, capable d'apporter une touche offensive, lui qui vient d'ailleurs de connaître sa meilleure saison en carrière avec sept buts et 13 passes en 68 matchs. Avec Edmundson, Pietrangelo et Binnington devant le filet, ma défensive sera dominante.
Marcil: On était peut-être en droit de s'attendre à un peu plus de la part d'un 13e choix au total sur le plan offensif, mais il n'en demeure pas moins qu'Eller est un joueur polyvalent capable d'évoluer avec de bons joueurs sur un trio offensif ou d'assumer des responsabilités défensives. Quant à Fabbri, son début de carrière a été déraillé par les blessures, mais il vient de démontrer pourquoi les Blues avaient de grands espoirs à son endroit en le repêchant au 21e rang total en 2014. Au sein de l'offensive bien peu menaçante des Red Wings de Detroit, Fabbri a amassé 31 points, dont 14 buts, en seulement 52 rencontres cette saison. Si les blessures sont bel et bien chose du passé, le meilleur est certainement à venir pour lui.
Deschambault: Le polyvalent Cole rejoint Johnson au sein de ma brigade défensive. Paradoxalement, il aura fallu qu'il quitte St. Louis afin de montrer son utilité. Il n'avait jamais récolté plus de 11 points en cinq saisons avec les Blues, mais il a atteint le plateau des 20 points au cours de trois des quatre dernières saisons. Il est capable d'apporter sa contribution sur la deuxième vague du jeu de puissance et en infériorité numérique, et il ne se gêne pas pour aider son gardien en bloquant des tirs. Parlant de gardien, c'est avec Jake Allen que j'apporte la touche finale à ma formation. Avant d'être confiné à un rôle d'auxiliaire au cours des dernières saisons, rôle qu'il va conserver la saison prochaine avec les Canadiens de Montréal, Allen a connu un certain succès comme gardien numéro un. Il a signé un sommet de 33 victoires en 2016-17 et a remporté au moins 20 victoires au cours de quatre saisons de suite.