Lowry Jokinen Luongo

La saison 2019-20 de la LNH est en pause depuis le 12 mars en raison des inquiétudes entourant le coronavirus, mais ça n'empêche pas les amateurs de rêver, de penser et de parler de hockey.

Tout comme vous, les membres du LNH.com s'ennuient intensément des montées de Connor McDavid et des prouesses de Nathan MacKinnon. Afin de vous divertir (et de se divertir eux-mêmes), ils ont pensé faire des tours de table dans le but de connaître leur joueur préféré ou celui qui les a le plus marqués pour chacune des équipes de la LNH.
JOUEURS LES PLUS MARQUANTS : Stars | Blue Jackets | Avalanche | Oilers
Mais attention, on ne parle pas nécessairement ici du meilleur joueur de chaque équipe sur le plan statistique, loin de là! Certes, notre imaginaire peut avoir été marqué par le talent incroyable d'un joueur, mais aussi par la couleur de ses lacets, sa célébration de but, sa chevelure originale, ou encore parce qu'il a été le tortionnaire de notre équipe préférée en séries éliminatoires. Les préférences ne sont pas toujours rationnelles lorsqu'on est un jeune partisan de hockey!
Une petite mise au point s'impose ici. Notre panel étant essentiellement composé de « Milléniaux », avec un seul membre qui a pu voir jouer les Golden Seals de la Californie de son vivant, il ne faut pas s'étonner que les joueurs qui les ont marqués se trouvent presque tous dans l'histoire récente de la LNH.
Aujourd'hui, notre panel dévoile ses joueurs les plus marquants des Panthers de la Floride :

Scott Mellanby (AD)

Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com :Ce ne sont pas les prouesses de Mellanby sur la glace qui ont fait en sorte que je place son nom dans cet article, même s'il a connu ses meilleures saisons en carrière dans l'uniforme des Panthers. L'apport le plus important de Mellanby dans la courte histoire de l'équipe remonte toutefois au 8 octobre 1995, jour du match d'ouverture de la saison 1995-96 des Panthers. Avant la rencontre, un rat s'est introduit dans le vestiaire de l'équipe, et Mellanby a frappé le petit animal avec son bâton, le tuant sur le coup. Au cours du match qui a suivi, Mellanby a marqué deux buts, ce qui a poussé le gardien John Vanbiesbrouck à dire que Mellanby avait réussi un « rat trick ». Un partisan a saisi la balle au bond, et a lancé un rat en plastique sur la glace au cours du match suivant, et le mouvement a fait boule de neige jusqu'en Finale de la Coupe Stanley, au terme d'un parcours magique des Panthers. La LNH a modifié son règlement au cours de la saison morte, afin que les matchs ne soient plus interrompus de manière aussi fréquente en raison d'objets lancés sur la glace. Reste que les images où les rats pleuvent sur la patinoire étaient assez impressionnantes merci!

Roberto Luongo (G)

John Ciolfi, producteur senior LNH.com : Il y a plusieurs raisons d'apprécier Roberto Luongo: ses 489 victoires, sa capacité d'effectuer des arrêts miraculeux, sa présence dans la communauté du sud de la Floride. Mais pour moi, la chose qui permet à Luongo de se distinguer est son sens de l'humour, surtout par l'entremise de son compte Twitter. Peu d'athlètes ont ce sens du timing humoristique, encore moins celui d'autodérision, mais Luongo possède les deux. C'est un talent plutôt désarmant et j'espère qu'il pourra en profiter dans le prochain chapitre de sa vie.

Dave Lowry (AG)

Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com : Lowry a été un bon soldat pendant toute sa carrière. Il a surpassé le plateau des 1000 matchs, mais il n'a jamais réussi 20 buts en une saison même s'il est passé proche deux fois. Il était tout sauf flamboyant, mais il a très certainement connu son moment de gloire dans l'uniforme des Panthers au cours des séries éliminatoires en 1996. Il était en état de grâce, en dominant l'équipe avec 10 buts et 17 points en 22 matchs. Ses exploits ont amené les Panthers jusqu'en Finale de la Coupe Stanley. Le conte de fées a toutefois pris fin de façon abrupte. Lowry et ses coéquipiers sont tombés à court de miracles contre l'Avalanche du Colorado, en étant balayés en quatre matchs. Je ne sais pas si on peut attribuer à la malédiction du rat (le rongeur a été adopté comme porte-bonheur par les partisans au cours du printemps magique comme Sébastien l'expliquait) le fait que les Panthers ne connaissent guère de succès en séries depuis ce temps, quand ils y prennent part.

Pavel Bure (AD)

Nicolas Ducharme, journaliste LNH.com :Lorsqu'on pense à la carrière de Pavel Bure, c'est dans l'uniforme des Canucks de Vancouver qu'on le voit. Pourtant, il a aussi été incroyable avec les Panthers de la Floride, même s'il a été ennuyé par des problèmes au genou. Il a inscrit 58 et 59 buts lors de deux saisons, ce qui lui a permis de remporter le trophée Maurice-Richard les deux années. Imaginez s'il avait été le moindrement entouré. En 2000-01, il a inscrit 92 points, alors que le deuxième meilleur pointeur de l'équipe a été Viktor Kozlov avec… 37 points. Il aurait dû gagner le trophée Hart à titre de joueur le plus utile à son équipe lors de cette saison. C'est plutôt allé à Joe Sakic, qui évoluait avec l'Avalanche du Colorado, une équipe qui comptait six marqueurs de plus de 59 points!

Pavel Bure Panthers

Olli Jokinen (C)

Philippe Landry, pupitreur LNH.com :Je dois l'admettre, les Panthers de la Floride faisaient partie de ces équipes qui ne m'attiraient pas beaucoup quand j'étais jeune. C'est certain qu'une équipe qui n'a pas participé aux séries éliminatoires une seule fois dans toute la décennie 2000-2010 n'a pas de quoi exciter un jeune partisan de hockey. Lorsque les Panthers affrontaient les Canadiens cependant, il y avait ce gros joueur de centre finlandais qui menait le bal pour la Floride. Je parle bien sûr d'Olli Jokinen. Mis à part Luongo, bien évidemment, il est le premier joueur à me venir en tête quand je pense aux Panthers des années 2000. Sans être nécessairement spectaculaire, Jokinen accumulait les points au sein d'une équipe qui ne comptait pas sur de grosses vedettes. En 2006-07, le Finlandais a réussi à amasser 91 points - un sommet en carrière - 29 de plus que le deuxième meilleur pointeur des Panthers cette année-là, Nathan Horton.

John Vanbiesbrouck (G)

Guillaume Lepage, journaliste LNH.com :Quand je pense aux bonnes années des Panthers, les images de la Finale de 1996 me reviennent immédiatement en tête avec la patinoire inondée de rats en plastique. Ce sont probablement davantage des souvenirs des faits saillants que j'ai revus par la suite parce que je n'étais pas très vieux, mais je souviens très bien de Vanbiesbrouck en raison de son nom, certes, mais surtout à cause de son mythique masque. Son visage avait l'air si petit dans cette grosse tête de panthère dorée et sa grille quadrillée rouge le différenciait de la majorité des autres gardiens qui optaient pour la grille courbée. À une certaine époque, je possédais même la petite réplique du masque de la collection McDonald's.

Vanbiesbrouck-mask

Radek Dvorak (AD)

Hugues Marcil, pupitreur LNH.com : Dvorak m'a marqué non pas par ce qu'il a accompli sur la patinoire, mais par la façon dont Pierre Houde, le descripteur des matchs des Canadiens de Montréal, prononçait son nom (vor-jaque). Celui-ci se fait un devoir de bien prononcer les noms de famille des joueurs, notamment ceux des Européens, et Dvorak est natif de la République tchèque, donc son nom ne se prononce pas comme on l'entendait à la télévision anglaise ou dans les jeux vidéo de hockey (de-vorak). La première fois où j'ai entendu « vor-jaque » à la télévision, je me suis demandé si les Panthers ne venaient pas d'acquérir un nouveau joueur que je ne connaissais pas encore avant de réaliser très rapidement qu'il s'agissait en réalité de Dvorak. Ce dernier a connu une belle carrière de 1260 matchs dans la LNH, mais je me souviendrai d'abord et avant tout de la bonne manière de prononcer son nom. Merci, monsieur Houde!