Nicolas-Roy

L'espoir à l'attaque Nicolas Roy des Hurricanes de la Caroline avait une bonne idée du type de joueur qu'il était à l'issue de ses deux premières saisons dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.
« J'ai toujours cru que ma vision périphérique était mon principal atout, relève-t-il. Je savais que j'étais un joueur à caractère offensif, mais j'estimais être avant tout un passeur. »
Après avoir réussi 16 buts à chacune de ses deux premières saisons dans l'uniforme des Saguenéens de Chicoutimi, Roy a obtenu 48 buts en 2015-16 et 36 la saison dernière.

« J'ai travaillé à me renforcer physiquement et à passer plus de temps devant le but ennemi », explique Roy, qui mesure 6 pieds 4 pouces et qui pèse 208 livres. « De m'y retrouver souvent pendant les jeux de puissance m'a permis de marquer plusieurs buts. Je suis plus fort et un peu plus explosif sur patins. C'est la raison pour laquelle j'ai marqué davantage. »
Les Hurricanes le croyaient capable de le faire, eux qui l'ont sélectionné au quatrième tour (96e au total) de la séance de repêchage 2015.
« Il avait été le premier choix de la séance de repêchage de la LHJMQ en 2013 », fait remarquer le directeur général des Hurricanes Ron Francis. « Nous avions le sentiment que c'était un jeune talentueux. Il provenait d'une petite ville (Amos, en Abitibi), parlait français tout en essayant d'apprendre l'anglais. Tout était nouveau pour lui. Je ne suis pas sûr qu'il s'entraînait déjà sérieusement. Qu'il ait glissé jusqu'en quatrième ronde a été formidable pour nous. »
Roy a commencé à faire scintiller la lumière rouge du but sur une base régulière à compter du moment où l'entraîneur des Saguenéens Yanick Jean lui a donné la chance d'utiliser sa taille à son avantage en supériorité numérique.
« J'ai réalisé que je pouvais marquer des buts et j'y ai pris goût », indique-t-il.
Roy va fort possiblement amorcer la saison avec l'équipe-école de Charlotte dans la Ligue américaine de hockey, où il pourra poursuivre sa progression. Doté d'une puissante foulée, il est difficile de lui enlever la rondelle. Il a des mains agiles, en plus d'une belle intelligence au jeu.
« Dans la LNH pas mal tous les buts se marquent près du filet, note Roy. Je vais continuer de m'y rendre. »
C'est exactement ce que Francis veut entendre.
« Ça aide si vous êtes prêt à aller vous planter devant le but. "Nic" est prêt à le faire, en mettant à profit sa taille et sa force. Ça lui insuffle une forte dose de confiance. Il se dit qu'il peut marquer des buts et il continue d'appliquer la recette. »
Il est difficile de dire s'il va conserver sa touche de marqueur dans les rangs professionnels. Même Roy ne s'aventure pas à le prédire, lui qui n'aurait pu prévoir qu'il deviendrait une machine à marquer des buts, il y a à peine deux ans.
« Je crois en mes moyens, mais à l'âge de 18 ans si vous m'aviez demandé si je pouvais amasser 90 points et inscrire 48 buts, peut-être que je vous aurais répondu non. Même si je savais que j'avais ça en moi. »
Avec les aptitudes qu'il possède, Roy a, plus que quiconque aurait pu l'imaginer il y a deux ans, des allures d'espoir prometteur pour la LNH.
« Sur la glace, il fournit l'effort maximum à chacune de ses présences, énonce Francis. Quand un espoir affiche une attitude semblable et qu'il est compétitif de la sorte, on ne peut que croire qu'il a certainement une chance de jouer pour vous à un moment donné. »