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CHICAGO - Connor McDavid a encore mal au ventre lorsqu'il y pense.
« Ça doit nous rendre malades de perdre », a-t-il lancé, vendredi, lors de Tournée des médias des joueurs de la LNH.

Il y a deux saisons, les printemps écourtés semblaient être du passé à Edmonton.
McDavid, le premier choix du repêchage de 2015, avait remporté le trophée Art-Ross comme champion des marqueurs de la LNH avec 100 points, ainsi que le trophée Hart, remis au joueur le plus utile, au terme de la saison 2016-2017. Ses Oilers avaient participé aux séries éliminatoires pour la première fois en 11 ans.
Une fois en séries, ils étaient passés à une petite victoire de participer à la finale de l'Asssociation Ouest, s'inclinant en sept rencontres contre les Ducks d'Anaheim.
Mais tout a déraillé la saison dernière.
Même si McDavid a remporté le trophée Art-Ross pour une deuxième saison consécutive, faisant passer son total de points à 108, les Oilers ont raté les séries. Avec une récolte de 78 points, ils étaient à 17 de l'Avalanche du Colorado, la dernière équipe à avoir obtenu son billet pour la classique printanière dans l'Ouest.
« On a vécu l'expérience de passer de très haut à très bas, d'avoir une si belle saison et par la suite en avoir une si mauvaise, a avoué McDavid. C'est pas mal plus le fun de gagner des matchs et de vivre dans une culture gagnante. Je pense que tout le monde sait ce que nous avons fait de mal l'an dernier et qu'à un certain point, il faudrait être plus compétitif. »
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Au lendemain de leur périple en séries, les Oilers ont fait preuve d'un excès de confiance. Ils ont amorcé leur saison avec une seule victoire en cinq rencontres. Au 21 novembre, à la suite d'une défaite de 8-3 contre les Blues de St. Louis, leur fiche était 7-12-2.
« On a eu un si mauvais début de saison. On s'est tiré dans le pied immédiatement », a mentionné McDavid.
Lors de leurs 15 matchs suivants, les Oilers ont remporté 10 victoires contre 5 revers. À la pause de Noël, l'équipe était encore dans la course pour les séries. Mais à leur retour au boulot, ils ont compilé un dossier de 1-6-1 à leurs huit premières parties.
« Soudainement, nous n'étions plus dans la course. Nous avons eu des blessés et d'autres problématiques. C'était difficile de se relever et il y a eu un effet boule de neige. Plus la saison avance, moins tu as de chances de te reprendre et la frustration s'empare de toi. »
Les changements ont été nombreux au sein du personnel d'entraîneurs des Oilers. Les assistants de Todd McLellan - Jim Johnson, Jay Woodcroft et Ian Herbers - ont été remplacés par Glen Gulutzan, Trent Yawney et Manny Vieiros.
Dans le vestiaire, il y a eu moins de mouvement. Le joueur de centre Kyle Brodziak, l'attaquant Tobias Rieder, le gardien Mikko Koskinen et le défenseur Kevin Gravel se sont ajoutés. L'équipe sera toutefois privée du défenseur Andrej Sekera pour une durée indéterminée après qu'il se soit déchiré le tendon d'Achille. Sekera avait raté 46 parties l'an dernier, victime d'une déchirure ligamentaire dans le genou.
Si le directeur général Peter Chiarelli n'effectue pas de transaction majeure d'ici au début de la campagne, les Oilers auront besoin de davantage de production de la part des joueurs qui étaient avec l'équipe l'an dernier. Milan Lucic a vu son nombre de buts chuter de 23 à 10 la saison dernière. Il devra rebondir. Le gardien Cam Talbot a vu son pourcentage d'arrêts passer de ,918 à ,908. Il devra rebondir. Un refrain connu dans le vestiaire des Oilers.

McDavid s'est prononcé dans les médias : il veut marquer davantage. Mais il ne peut pas tout faire, et les buts, ce n'est pas tout ce qui compte.
« Oui, on me paye pour marquer et créer des occasions offensives et c'est ce que je dois faire. Mais en même temps, je dois être responsable en défensive, bon sur les mises en jeu, toutes les petites choses qu'un entraîneur adore et qui te font gagner des matchs. C'est ce qui est le plus important. On veut gagner des matchs, peu importe la manière. »
Mais comment les Oilers peuvent-ils gagner plus souvent avec leur effectif en place ?
« Je pense que tout le monde devra embarquer et travailler dans un but commun, a expliqué McDavid. Ce n'est pas important qui a droit aux applaudissements. Pas du tout. On doit juste trouver des manières de gagner des matchs.
« Regardez Washington. [Les Capitals] ont gagné la Coupe. Ils ont tellement de talent, ils ont eu l'air d'avoir tellement de plaisir ensemble et ils ont surfé sur la vague. C'est la clé du succès à mon avis, que tout le monde pousse dans le même sens et oublie le reste. »
McDavid a noté qu'il commençait à voir le dégout de la défaite chez ses coéquipiers.
« Ça fait une semaine que je suis à Edmonton et on peut vraiment le sentir autour du vestiaire. C'est une mentalité différente. Le niveau d'intensité est différent et les gars sont prêts à démarrer la machine. »