Couture ne veut rien savoir qu'on associe son nom à ceux des Sidney Crosby, Patrick Kane, Alex Ovechkin et Evgeni Malkin, qui ont laissé leurs empreintes indélébiles sur les séries de la Coupe Stanley au cours de la dernière décennie.
« Ces gars-là ont gagné, pas moi », a déclaré l'impassible joueur de centre des Sharks en mêlée de presse, jeudi. « Les statistiques ne veulent rien dire tant que vous ne gagnez pas la Coupe Stanley. »
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En tout cas, on ne peut reprocher à Couture de ne pas faire sa part dans le parcours des Sharks cette année. Il connaît des séries du tonnerre, trônant au sommet des marqueurs avec une récolte de 20 points. Ses 14 buts le positionnent tout juste derrière Crosby (2009) et Alex Ovechkin (2018) pour le plus haut total en séries au cours des 22 dernières années. Il n'est plus qu'à cinq buts du record de la LNH -- 19 buts en une année en séries - que partagent Reggie Leach des Flyers de Philadelphie (1976) et Jari Kurri des Oilers d'Edmonton (1985). Il vient au quatrième rang des marqueurs depuis son arrivée dans la LNH en 2009-10, avec 101 points (48-53) en 113 matchs, derrière Crosby (123) des Penguins de Pittsburgh, Kane des Blackhawks de Chicago (109) et Malkin des Penguins (106).
Tout ça ne voudra rien dire pour le hockeyeur natif de Guelph, en Ontario tant qu'il ne soulèvera pas le gros trophée.
En finale de l'Association de l'Ouest, Couture a peut-être été moins visible dans le match no 3 que dans les deux premières rencontres disputées en Californie, au cours desquelles il a réussi quatre buts. Il a néanmoins trouvé une façon de « casser le party » au Enterprise Center, mercredi, en obtenant le but égalisateur à 1:00 de la fin du temps réglementaire. Les Sharks l'ont par la suite l'emporté 5-4 en prolongation.
Les Sharks mènent la série quatre-de-sept 2-1 à l'aube de la quatrième confrontation à St. Louis, vendredi (20h HE; TVAS, CBC, NBCSN).
L'entraîneur des Blues Craig Berube a admis se creuser les méninges afin de trouver une solution à l'énigme que l'attaquant au nom à consonance francophone, mais qui ne parle pas la langue, représente pour ses troupiers.
« Nous pouvons certainement porter une plus grande attention à lui, a-t-il soulevé. Il est 'hot' dans le moment. C'est leur homme des grandes occasions. Nous devons voir à le surveiller plus étroitement. »