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OTTAWA - La vente de feu des Sénateurs d'Ottawa est terminée.
Avec la transaction qui a fait passer les attaquants Mark Stone et Tobias Lindberg aux Golden Knights de Vegas en retour d'Erik Brannstrom, d'Oscar Lindberg et d'un choix de deuxième tour, lundi, la reconstruction de l'équipe est bel et bien amorcée.

Et on peut rapidement constater que l'organisation a fait table rase. Des six meilleurs pointeurs de l'équipe, la saison dernière, il n'en reste plus aucun. Mark Stone, Erik Karlsson, Mike Hoffman, Matt Duchene, Ryan Dzingel et Derick Brassard évoluent tous maintenant sous d'autres cieux.
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Stone était le dernier des Mohicans et son refus de s'entendre à long terme avec les Sénateurs a forcé la main du directeur général Pierre Dorion. Outre sa production sur la patinoire - il était le meilleur marqueur de l'équipe avec 62 points en 59 matchs - la formation ottavienne perd aussi son plus grand leader.
« C'est un joueur sur lequel tu peux toujours te fier, a vanté l'entraîneur Guy Boucher en matinée. Peu importe où tu joues ou le genre de journée que tu connais, tu peux toujours te fier sur lui. Je ne pense pas qu'il y ait une meilleure qualité pour un entraîneur.
« Il y a des joueurs que tu aimes et des joueurs qui ont un impact dans tous les aspects. Quand tu peux compter sur quelqu'un pour faire le travail sans même leur parler, ça en dit beaucoup. C'est la meilleure qualité que tu peux avoir dans n'importe quel groupe et Mark la possède. »

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Stone a été rayé de la formation au cours des trois dernières rencontres pour éviter les risques de blessures et son départ était devenu un secret de Polichinelle. Certains espéraient encore qu'une entente survienne entre les deux parties, mais Dorion a dû se rendre à l'évidence.
Il ne pouvait tout simplement pas se permettre de prendre le risque de perdre Stone sans rien obtenir en retour sur le marché des joueurs autonomes.
« Nous avons offert des prolongations de contrat à tous les joueurs en leur indiquant clairement que nous voulions reconstruire, a dit Dorion. Ils ont le choix de rester ou de partir, c'est dans la convention collective. C'est leur choix. Nous avons tout fait pour nous entendre avec eux. »
Malgré les circonstances difficiles - les 30 autres équipes de la LNH savaient qu'il souhaitait s'en départir - il a quand même réussi à soutirer le meilleur espoir des Golden Knights à la ligne bleue. Le troisième choix de première ronde de Vegas en 2017 (no 15) devrait devenir l'une des pièces maîtresses de la défensive des Sénateurs en compagnie de Thomas Chabot.
« Je ne trouve même pas les mots pour vous dire à quel point notre groupe d'opérations hockey est heureux d'avoir mis la main sur Brannstrom, a martelé Dorion. Nous avons vu quel genre de joueur il est au Mondial junior. Peu de joueurs sont en mesure de faire ce qu'il fait à 19 ans dans la Ligue américaine.
« Ils sont peu nombreux. Nous sommes excités de l'avoir avec nous. »
Encadrement
Mais en attendant que Brannstrom devienne le défenseur qui était ironiquement comparé à son compatriote Erik Karlsson à son année de repêchage, les Sénateurs devront trouver le moyen de mettre sur pied une équipe compétitive pour les prochaines saisons.
Ils ont plusieurs bons jeunes espoirs à l'attaque - Brady Tkachuk, Logan Brown, Colin White, Filip Chlapik et Drake Batherson en sont - mais Dorion devra s'assurer de les encadrer avec de bons vétérans après s'être départi de la majorité du noyau qui a atteint la Finale de l'Est, il y a deux ans seulement.
« Nous comptons sur plusieurs joueurs de caractère ici, a rappelé Dorion. On va compter sur eux davantage. Je sais que d'autres joueurs auront un plus grand mot à dire dans ce vestiaire. Même si les gars qui sont partis étaient des joueurs de caractère, je suis convaincu que les autres vétérans vont prendre la relève.
« Nous avons un excellent groupe de vétérans et ce n'est pas à cause que nous perdons un ou deux joueurs que les autres ne seront pas en mesure d'occuper ce rôle. »