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PITTSBURGH - John Tavares a appris samedi, après la victoire de 5-0 des Maple Leafs sur les Penguins de Pittsburgh, que son équipe connait son meilleur départ sur la route en 77 ans.
Ne lui demandez pas d'en expliquer la raison, il ne la sait pas.

« Il n'y a pas un gars dans ce vestiaire qui était au courant de ce record et de combien d'années il datait, a mentionné l'attaquant, samedi. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut trouver un moyen de jouer de cette façon à domicile. »
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C'est à l'image de la saison en demi-teinte que connaissent les Maple Leafs, puisque les succès à la maison ne sont pas au rendez-vous.
Lorsqu'ils évoluent sur la route, les Maple Leafs ont une fiche de 6-0, en plus d'un différentiel de buts marqués de 32-17 à leur avantage. Toronto a remporté ses six premiers matchs à l'étranger pour la deuxième fois de son histoire. L'équipe de 1940-1941 avait fait de même en amorçant la saison avec un dossier de 7-0 sur la route.
Les choses se gâtent au Scotiabank Arena, où les Maple Leafs ont un dossier de 3-5 et ont accordé 22 buts et en ont marqué 16. La statistique la plus révélatrice est peut-être celle de la moyenne de buts inscrits. Sur la route, elle est de 5,33, contre 2,0 à domicile.
Cette léthargie se voit aussi dans les statistiques personnelles de Tavares. Sur les 16 points qu'il a accumulés en 14 parties cette saison, 12 l'ont été lors des six matchs qu'il a disputé loin de Toronto.

Est-ce représentatif du défi de jouer sous les réflecteurs dans l'immense marché qu'est Toronto? Tavares, qui est né dans la région et qui a grandi comme partisan des Maple Leafs, n'est pas de cet avis.
« Je ne pense pas, a-t-il dit. Les équipes qui sont venues jouer ici étaient prêtes et ils ont tout donné. Je pense que nous avons fait de bonnes choses contre Dallas (une défaite de 2-1 jeudi dernier au Scotiabank Arena). C'est la vie. Parfois, tu vas perdre des matchs que tu devrais gagner et d'autre fois, tu remporte des parties que tu aurais dû perdre. Il peut se passer plusieurs choses dans une saison de 82 matchs. L'important, c'est de ne pas lâcher et de penser au prochain match.
« On veut gagner, peu importe où on joue. »
Questionné sur le sujet, le défenseur Morgan Rielly a haussé les épaules.
« Je ne sais pas quoi répondre. Je ne pourrais pas dire ce qui se passe. Je n'essaye pas d'éviter la question. C'est quelque chose que nous essayons de comprendre nous aussi. On doit mieux jouer à domicile, c'est tout. »
Est-ce qu'il pourrait s'agir de la routine quotidienne lorsqu'on est à la maison et qu'on dort dans son propre lit?
« Non. À mon avis, je ne pense pas qu'il doit y avoir une différence dans la manière que l'on joue à domicile ou à l'étranger. Par exemple, j'ai été manger dans un restaurant italien vendredi soir (à Pittsburgh). Je fais aussi ça lorsqu'on joue à Toronto », a souligné Rielly.
« On se sent bien sur la route, mais on doit être plus convaincant dans notre propre aréna. »
Les Maple Leafs auront la chance de faire tourner le vent cette semaine. Les Golden Knights de Vegas seront en visite dans la Ville-Reine, mardi (19h H.E. TSN4, ATTSN-RM, NHL-TV). Puis, ce sera au tour des Devils du New Jersey de faire de même, vendredi, lors du traditionnel match du Temple de la renommée du hockey.