Jets Vegas gm4 in game

LAS VEGAS - Il n'y avait pas de signe de désespoir dans les paroles des joueurs des Jets de Winnipeg vendredi après la défaite de 3-2 face aux Golden Knights de Vegas lors du match no 4 de la finale de l'Association Ouest, disputé au T-Mobile Arena.
Même s'ils se retrouvent dans une situation précaire où ils devront gagner trois matchs consécutifs afin d'atteindre la Finale de la Coupe Stanley, les Jets sont satisfaits de la manière dont ils ont joué lors des deux derniers matchs, deux défaites.

Malgré tout, ils tirent de l'arrière 3-1 dans la série. Leur saison repose dans la balance en vue du match no 5, dimanche au Bell MTS Place (15h HE; NBC, CBC, SN, TVAS).
« J'ai beaucoup aimé ce qu'on a fait durant ce match, a dit le capitaine des Jets Blake Wheeler. Normalement, on aurait gagné neuf fois sur dix. Ce soir, c'était l'autre fois. Nous avons eu de bonnes chances contre leur gardien (Marc-André Fleury), qui a fait des arrêts extraordinaires. C'est un bon joueur. Il faut parfois rendre hommage à un joueur qui réussit à voler un match. »
Pour une deuxième sortie consécutive à Vegas, Fleury a fait une différence énorme. Le gardien des Golden Knights a effectué 36 arrêts vendredi, deux jours après en avoir réussi 33 lors du match no 3.
« Ça ne peut pas être un vol tant que ce n'est pas fini », a mentionné le défenseur Tyler Myers, auteur du deuxième but des Jets à 5:34 en troisième période pour faire 2-2.
« Dans notre esprit, cette série est loin d'être terminée. On retourne à la maison pour le prochain match et on va se concentrer là-dessus. »
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Les Jets ont eu l'avantage au chapitre des tentatives de lancers lors du match no 4 (85-59), comme il l'avait fait lors de la troisième rencontre (68-56). Le vent n'a pas tourné en leur faveur, mais ils n'ont pas l'intention de modifier leur approche.
« C'est pratiquement impossible de créer plus d'offensive, a avoué Wheeler. Sur la route, contre une équipe qui a obtenu 109 points, on obtient 40 tirs… que veux-tu faire plus? On doit continuer ce que l'on fait de bien
« Si on offre ce type de performance et que le résultat n'est pas en notre faveur, c'est que nous n'étions pas dus. Mais nous avons confiance en nous-mêmes. Si on continue de jouer comme cela, j'aime nos chances parce que ça nous place en bonne position pour gagner. »

Les Jets ont souligné que les Golden Knights avaient du mérite pour leur opportunisme, eux qui ont répondu rapidement à des buts de Winnipeg en faisant scintiller la lumière rouge quelques instants plus tard lors de leurs trois victoires dans la série. C'est ce qu'a fait Tomas Nosek en deuxième période du match no 4 pour donner à Vegas une avance de 2-1, 43 secondes après que Patrik Laine ait égalé la marque à 1-1 en avantage numérique.
« Ce n'est pas que c'est démoralisant, a réfléchi le gardien Connor Hellebuyck. Je pense que c'est de la malchance. Leur but a été le résultat d'une rondelle qui a fait un drôle de bond. Notre joueur manque son tir et frappe le poteau. Les étoiles sont alignées pour eux, mais ça va changer. »
C'est d'ailleurs un bond chanceux qui a permis à Reilly Smith de marquer le but vainqueur avec 6:58 à faire en troisième période, quand le défenseur Dustin Byfuglien a tenté un lancer frappé, mais le disque a sauté par-dessus sa lame de bâton, permettant à Smith de s'échapper.
« À l'autre bout de la patinoire, j'entends souvent le poteau, a dit Hellebuyck. Je ne sais pas, je voudrais bien dire que c'est de la chance, mais à un moment donné, il faut que la rondelle roule pour nous.
« C'est certain que c'est très frustrant, mais ce n'est pas quelque chose qu'on ne peut pas contrôler. On s'est préparé pour une situation de la sorte. »
Des bonds à leur avantage, des situations chanceuses, voilà deux choses dont les Golden Knights ont profité dans cette série.
« Je n'aime pas leur enlever du mérite, a indiqué Wheeler. Ils ont fait du bon travail, profité de leurs chances et fait un petit peu plus que nous. »
Même si les Jets se retrouvent dans le pétrin dans cette série, ils n'ont pas l'intention de chercher en long et en large la solution pour faire tourner la série à leur avantage.
« On aime beaucoup de choses que nous faisons sur la patinoire, a analysé l'entraîneur-chef Paul Maurice. C'est un adversaire redoutable qui ne te rend pas la tâche facile. Mais la qualité de notre travail et notre niveau de compétition sont excellents depuis le début de la série.
« C'est donc ce que je vais demander à notre groupe, sauter sur la patinoire et compétitionner au maximum. Il y a toujours des choses que tu peux mieux faire, mieux bouger la rondelle. Mais quand tu tentes 85 tirs (dans le match no 4); c'est que tu passes beaucoup de temps du bon côté de la patinoire. »
Questionné à savoir pourquoi il y croyait que les Jets pouvaient remporter trois matchs de suite, Maurice avait ceci à répondre.
« Ce n'est pas ce que l'on doit faire. Je sais qu'on peut remporter un match, notre équipe est assez bonne. On s'est battu par le passé. On est arrivé dans des situations qui n'étaient pas faciles et nous avons remporté le match que nous devions gagner. On doit y aller une rencontre à la fois. »