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WINNIPEG - Il n'y a qu'un match de joué en finale de l'Association de l'Ouest qu'on ne donne pas cher de la peau des Golden Knights de Vegas contre les Jets de Winnipeg.
C'est la même rengaine pour l'équipe d'expansion. Depuis le début de la saison qu'on lui prédit un effondrement, elle prend un malin plaisir à déjouer tout le monde.

Les Jets ont été tellement impressionnants dans la victoire de 4-2 qu'ils ont signée devant leurs partisans samedi qu'on annonce déjà la fin du conte de fées.
Aux Golden Knights de confondre de nouveau les sceptiques, lundi (20h HE; TVA Sports, CBC, SN, NBCSN).
« C'est l'histoire de notre saison, faire mentir les gens », a soupiré le talentueux attaquant suédois William Karlsson. « Les gens ne croyaient pas en nous en saison régulière et ce n'était pas différent au début des séries éliminatoires. C'est encore le cas en recul 1-0 contre les Jets en finale de l'Ouest. C'est parfait pour nous d'être dans la peau des négligés. »
Le gardien Marc-André Fleury a corroboré l'analyse de la situation de son coéquipier.
« William a raison. Toute l'année durant, nous avons été les négligés. Nous nous sommes forgé une certaine fierté à prouver aux gens qu'ils ont tort de ne pas croire en nous.
« Nous avons également développé une confiance à toute épreuve en nos moyens, a poursuivi Fleury. Nous avons surmonté plusieurs obstacles et nous avons éliminé deux bonnes équipes en séries, les Kings de Los Angeles et les Sharks de San Jose.
« C'est sûr que dans le feu de l'action nous ne pensons pas à ça. Il faut se concentrer à jouer à notre façon et les résultats seront meilleurs. »

Il y a un joueur à qui le manque de reconnaissance à l'endroit des Golden Knights commence à faire hérisser le poil des bras. C'est l'attaquant Reilly Smith.
« Nous faisons mentir les gens depuis le début de notre existence. Honnêtement, je commence à en avoir marre d'en parler. Nous formons une bonne équipe. Nous sommes un groupe fort. Nous tirons de l'arrière dans la série, mais ce n'est pas la pire chose au monde. »
Aux observateurs qui estiment que les Golden Knights joueront leur saison lundi, l'entraîneur Gerard Gallant avait ceci à répondre :
« Ce n'est pas un match que nous devons remporter à tout prix, a-t-il dit en reprenant le journaliste qui a utilisé l'expression '' must win ''. Nous ne sommes tout de même pas acculés au mur. Tant que vos adversaires n'ont pas gagné trois matchs dans une série quatre-de-sept, vous n'êtes pas confrontés à une situation de sauver votre peau.
« Ça ne me dérange pas que des gars pensent de cette façon, pourvu qu'ils livrent la marchandise sur la glace lundi. »
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Gallant a assuré que l'équipe est vite retombée sur ses pattes à la suite de la mauvaise performance qu'elle a offerte samedi.
« Ce sont des choses qui arrivent, a-t-il mentionné. La déception a été de perdre le match, pas de voir l'équipe sortir à plat. Il faut replacer les choses dans leur contexte. Nous montrons une fiche de 8-3 depuis le début des séries et les Jets ont gagné neuf de leurs 13 matchs jusqu'à maintenant. Je sais que mes gars seront prêts pour le deuxième match. »
Chez les Jets, on voudra mettre fin à la tendance qui perdure depuis le début de la série de deuxième tour contre les Predators de Nashville. Ils ont subi la défaite après chacune de leurs victoires. A-t-on tiré des leçons de cela?
« Je ne sais pas, c'est difficile à dire, a réagi l'attaquant Mathieu Perreault. Les Predators étaient l'équipe de tête dans la LNH. Ils savaient comment revenir fort à la suite d'une défaite. Nous avions affaire à une équipe expérimentée qui savait comment gérer ses émotions après avoir atteint la Finale de la Coupe Stanley, la saison dernière.
« Nous verrons comment va se dérouler le deuxième match avec les Golden Knights. »