Les Devils battent les Blackhawks 3-2, Brodeur a sa 552e victoire
LNH.com @NHLdotcomNEWARK, New Jersey - Martin Brodeur est maintenant seul au sommet de la hiérarchie des gardiens de but de la LNH.
Brodeur a signé sa 552e victoire et il a dépassé son idole d'enfance Patrick Roy au chapitre des gains en carrière, mardi, alors qu'il a réalisé 30 arrêts dans un triomphe de 3-2 des Devils du New Jersey contre les Blackhawks de Chicago.
"C'était une soirée émotive, a déclaré Brodeur après la rencontre. Je suis content que ce soit chose faite. Les derniers jours ont été chaotiques. Mais la soirée a été formidable."
Cette victoire survient à l'occasion du 987e match à vie de Brodeur, lui qui en est à sa 15e saison, toutes disputées avec les Devils. Durant cette période, l'affable gardien a mené les Devils à trois conquêtes de la coupe Stanley et il a remporté le trophée Vézina, remis au meilleur gardien de la ligue, à quatre reprises.
Il a maintenant le record des victoires et d'autres marques pourraient bientôt tomber. Il est notamment à quatre jeux blancs de dépasser Terry Sawchuk (103) pour le record de la ligue. A 36 ans, il aura par ailleurs l'occasion de dépasser largement le cap des 600 gains.
"Si ça continue d'être amusant, je vais rester pendant encore un bon bout de temps", a promis Brodeur.
Sa famille regardant le match depuis les gradins, qui étaient remplis à pleine capacité, Brodeur a été applaudi et salué à tout rompre pendant toute la soirée, à son entrée sur la patinoire lors de l'échauffement jusqu'à la sirène finale, la foule ne cessant de scander "Mart-tee, Mart-tee, Mart-tee".
Ces cris se sont transformés en "Thank you, Marty" (Merci, Martin) au moment où les dernières secondes du match s'égrenaient. Brodeur a protégé la victoire à l'aide d'un tout dernier arrêt dans les derniers instants.
"C'était comme l'atmosphère d'un match de la coupe Stanley, a noté le vétéran attaquant Brendan Shanahan. On le sentait avant même le début du match."
"La réaction des partisans à été formidable - ç'a été pas mal cool à Montréal, mais c'était encore mieux ce soir", a dit Brodeur, à qui on a demandé de couper les mailles de son filet à la fin du match afin qu'il les garde comme souvenir.
"C'a été plus difficile que je ne l'avais prévu, a blagué le gardien. Les joueurs de basket n'ont qu'à couper un petit filet de rien du tout. Moi, c'était un grand filet. J'ai eu l'aide de quelques coéquipiers."
Pendant que des joueurs des Devils terminaient le travail, Brodeur a effectué un tour de patinoire pour saluer la foule.
"Il s'agissait d'un de ces moments très spéciaux qui ne se présentent pas très souvent, a commenté le commissaire de la LNH Gary Bettman, qui assistait à la rencontre. Peut-être une fois dans sa vie, peut-être une fois dans l'équivalent de deux vies.
"Nous avons assisté à un moment d'histoire ici ce soir, et les amateurs l'ont souligné. Le bâtiment était fébrile, il y avait de l'émotion et de l'excitation dans l'air."
Brodeur n'a pas été le seul nouveau recordman de la soirée chez les Devils. Patrik Elias est devenu le meilleur pointeur dans l'histoire de l'équipe quand il a enregistré un 702e point en effectuant un relais parfait sur le but en désavantage numérique de Brian Gionta qui donnait les devants 3-0 à l'équipe locale.
Les Devils avaient auparavant battu Nikolai Khabibulin deux fois dans les premières 6:01 de jeu. Zach Parise a alors préparé les filets de Jamie Langenbrunner, puis de Travis Zajac.
Il revenait ensuite à Brodeur de protéger cette avance et le gardien québécois a semblé fort bien concentré en route vers sa huitième victoire en neuf matchs depuis son retour au jeu. Il a ainsi aidé les Devils à récolter un 10e gain de suite à domicile.
Le défenseur Cameron Barker, puis Dustin Byfuglien alors qu'il restait 2:03 en troisième, ont répliqué pour Chicago.
"Avec 10 minutes à faire, je me suis dit, 'Enfin, ça va finalement devenir réalité,' a raconté Brodeur. Je me suis mis à regarder le cadran. Avec deux minutes à faire, quand ils ont marqué, je me suis dit, 'Il me reste deux autres minutes à écouler'. C'a rendu les choses difficiles à la fin, mais on a fait le travail."