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Voilà, nous y sommes presque. Les huit nations et équipes participantes au tournoi de la Coupe du monde de hockey 2016 vont amorcer leur camp d'entraînement au cours des prochaines heures.
LNH.com s'est penché sur le principal élément qui sera intéressant de surveiller pour chacune d'entre elles, avant le début de la compétition le 17 septembre. Tous les matchs seront présentés au Air Canada Centre de Toronto.

Équipe Amérique du Nord
Pour la première fois - et possiblement la dernière, Connor McDavid et Jack Eichel seront coéquipiers sur la scène internationale. Les deux jeunes attaquants - McDavid, un Canadien, et Eichel, un Américain - doivent composer avec les comparaisons depuis leur année d'admissibilité au repêchage de la LNH, il y a deux ans. Les voilà maintenant réunis au sein de la même équipe pour un tournoi majeur. Sauront-t-ils vite unir leurs efforts afin de créer une atmosphère positive qui pourrait dynamiser leurs jeunes coéquipiers?

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Équipe Canada
Les regards, principalement ceux des partisans des Canadiens de Montréal, seront dirigés vers Carey Price à l'ouverture du camp d'Équipe Canada. Il sera intéressant de voir si le gardien vedette a effectivement recouvrer la santé, et s'il peut vite retrouver ses réflexes et ses repères devant le filet. Si c'est le cas, il n'y aura pas de controverse de gardiens : les dirigeants ont clairement établi que Price amorce le camp à titre de gardien de confiance de l'équipe, en raison de son ancienneté aux Jeux de Sotchi en 2014. Même Braden Holtby des Capitals de Washington, pressenti afin de prendre le relais advenant que Price se blesse ou qu'il ne soit pas à la hauteur, a dit que ça fait du sens.
Équipe États-Unis
Un peu comme pour le Canada, le retour à l'action du gardien Ben Bishop retiendra l'attention au camp des États-Unis. Bishop du Lightning de Tampa Bay a subi une blessure à la cheville gauche au tout début de la finale de l'Association de l'Est contre les Penguins de Pittsburgh, le 13 mai. La lutte pour l'obtention du poste de gardien numéro un s'annonce fort intéressante, avec Jonathan Quick des Kings de Los Angeles et Cory Schneider des Devils du New Jersey comme les deux autres gardiens de l'équipe. Schneider a aussi été incommodé par une blessure (genou) vers la fin de la saison régulière. N'importe lequel des trois peut aspirer à obtenir le poste de titulaire.

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Équipe Europe
Le défi est de taille pour l'entraîneur Ralph Krueger : créer rapidement une cohésion au sein d'un groupe hétéroclite en mettant de l'avant des stratégies simples et efficaces. Krueger possède un solide bagage d'expériences, lui qui revient au hockey le temps de quelques semaines en délaissant sa tâche de président du club de soccer de Southampton, de la Première ligue anglaise. Krueger peut compter sur le soutien de plusieurs vétérans, comme les Slovaques Zdeno Chara, Marian Hossa et Marian Gaborik ainsi que l'Allemand Dennis Seidenberg et le Suisse Mark Streit. Le cadet de l'équipe est l'Allemand Leon Draisaitl, des Oilers d'Edmonton, à l'âge de 20 ans.
Équipe Finlande
L'inexpérience du groupe de défenseurs pourrait vite être étalée au grand jour. Il s'agit de la grande lacune des Finlandais. Les gardiens Tuukka Rask et Pekka Rinne pourraient voir beaucoup de caoutchoucs, avec devant eux de verts défenseurs comme Esa Lindell, Ville Pokka et Jyrki Jokipokka. L'entraîneur Lauri Marjamaki devra déployer une « défense à cinq joueurs », comme les Finlandais peuvent efficacement le faire. La nouvelle génération d'attaquants talentueux du pays, avec comme chefs de file Patrik Laine et Sebastian Aho, tentera de passer un message au reste du monde.

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Équipe République tchèque
Déjà que l'attaque pose problème, les Tchèques n'avaient pas le luxe de perdre un rouage important comme le joueur de centre David Krejci. Krejci des Bruins de Boston a dû se résoudre à ne pas participer au tournoi parce qu'il se rétablit d'une opération à la hanche gauche. Le jeune Tomas Hertl des Sharks de San Jose en est un autre qui a été contraint de déclarer forfait en raison d'une blessure. La tentation pour les dirigeants de demander à Jaromir Jagr de revenir sur sa décision de faire l'impasse sur les tournois internationaux majeurs doit être forte. Maintenant plus que jamais, et à l'instar de la Finlande, la République tchèque devra préconiser un style hermétique en défense puisqu'elle mise sur des arrières inexpérimentés comme les joueurs autonomes Jakub Nakladal et Michal Jordan, ainsi que Michal Kempny des Blackhawks de Chicago.
Équipe Russe
L'entraîneur Oleg Znarok sera le point de mire au camp de la Russie. Sa tâche : former un groupe homogène qui peut connaître du succès dans un tournoi de courte durée. Le talent foisonne chez les Russes, mais l'équipe nationale a fait chou blanc au cours des deux derniers grands rendez-vous internationaux - les Jeux olympiques de Vancouver en 2010 et de Sotchi en 2014. L'échec de Sotchi a provoqué une retentissante onde de choc qui a propulsé Znarok aux commandes de l'équipe nationale quelques semaines seulement après la conclusion des JO. Sa feuille de route des trois dernières années est éloquente au Championnat du monde: médaille d'or (2014), médaille d'argent (2015) et médaille de bronze (2016), pour un dossier global de 24-4. À lui maintenant de faire ses preuves sur une plus grande tribune.

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Équipe Suède
Les Suédois ont nettement plus de mordant à l'attaque avec les jumeaux Sedin dans leurs rangs. Ils pourront compter sur les vétérans Henrik et Daniel en vue de la Coupe du monde, ce qui n'avait pas été le cas aux Jeux olympiques de Sotchi en 2014. Henrik avait dû déclarer forfait en raison d'une blessure. Il faudra voir au camp quel ailier droit on leur greffera. Le forfait par contre du vétéran Henrik Zetterberg (genou) est une mauvaise nouvelle. À Sotchi, Zetterberg avait dû abdiquer après le premier match des Suédois, blessé au dos. La Suède est bien nantie en défense avec les défenseurs Erik Karlsson et Victor Hedman ainsi que le gardien Henrik Lundqvist, son défi sera de former des trios équilibrés et productifs afin de tenir tête au Canada.