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Jordan Eberle a réservé sa chambre d'hôtel sous un faux nom lorsqu'il s'est rendu à Seattle dans la foulée du Repêchage d'expansion 2021 de la LNH.

Après s'être présenté sur la scène du Gas Works Park, sur la rive nord du lac Union, en tant que l'un des membres originaux du Kraken de Seattle le 21 juillet, l'attaquant a découvert qu'il n'allait jamais payer pour un repas dans sa nouvelle ville. Quelqu'un s'occupait toujours de la facture.
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« J'ai joué à Edmonton », a affirmé Eberle, un membre des Oilers d'Edmonton de 2010 à 2017, « et c'était encore plus fou que là-bas. »
Plus tôt la semaine dernière, Eberle et son épouse, Lauren, marchaient avec leur petite fille d'un an et demi, Collins, dans Pike Place Market, le célèbre endroit où les pêcheurs lancent leurs prises pour attirer l'œil des touristes. Eberle portait un masque afin de se protéger du coronavirus.
Malgré tout, un partisan l'a reconnu.
« C'était fou », a lancé Eberle.
C'est au beau milieu de cette atmosphère que les entraîneurs et les joueurs sauteront sur la glace pour la première séance du camp d'entraînement jeudi au Kraken Community Iceplex, leur nouveau centre d'entraînement à Seattle.
Leur premier match préparatoire aura lieu contre les Canucks de Vancouver à Spokane, dans l'État de Washington, dimanche. Leur première rencontre de saison régulière sera contre les Golden Knights à Las Vegas le 12 octobre.
« La ville est tellement emballée de nous avoir », a mentionné le gardien Philipp Grubauer. « Tu ressens cette énergie des partisans dans la ville. Les gars sont fébriles. Je n'ai pas vu grand-chose encore, mais ce que j'ai vu est extraordinaire. »
Tous les espoirs sont permis, considérant que les Golden Knights ont été champions de la section Pacifique et ont terminé au cinquième rang du classement général de la LNH avant d'atteindre la Finale de la Coupe Stanley à leur saison inaugurale en 2017-18.
Grubauer a assuré que le Kraken vise la Coupe Stanley
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Mais il s'agit d'une équipe différente, et les circonstances ne sont pas les mêmes. Un exemple : le Kraken a eu environ un mois de moins que les Golden Knights entre le repêchage d'expansion et le camp d'entraînement. Et ça, c'est sans compter la COVID-19.
Le Kraken a organisé une vidéoconférence après l'ouverture du marché des joueurs autonomes, afin que les entraîneurs, les joueurs et les membres du personnel puissent se présenter et apprendre à se connaître. Les joueurs ont dû se trouver un endroit où habiter dans la hâte.
La plupart des joueurs s'entraînent de manière informelle au centre d'entraînement depuis environ deux semaines, et certains se sont rassemblés à l'extérieur de la patinoire également. Mais la plupart en sont encore à s'installer à Seattle. L'équipe n'a toujours pas discuté de systèmes de jeu et eu l'occasion de développer des liens.
Le camp d'entraînement est le moment où le Kraken va transformer un groupe de joueurs qui n'ont jamais joué ensemble auparavant en équipe.
« Le plus important pour moi est de développer une chimie, a dit Eberle. Le plus rapidement tu peux former des trios et avoir une idée de comment les gars jouent ensemble, le mieux ce sera. Il y a ça et l'implantation d'une structure et d'une façon de jouer. Il faudra que ça se fasse rapidement. »
Grubauer a ajouté que la clé sera de trouver une identité.
« Une partie de ça se fait lors de rencontres avec les entraîneurs, a-t-il expliqué. Bien entendu, tu peux en parler, mais il faut que tu livres la marchandise sur la glace. Ce sera intéressant de voir la première journée du camp d'entraînement. »
En se basant sur ce qu'il a vu dans les séances d'entraînement informelles, Grubauer s'attend à ce que le Kraken soit rapide. Il pense aussi que l'équipe sera en mesure de gagner des parties à bas pointage.
« Je ne pense pas que nous allons être une équipe comme le Colorado qui va marquer six buts pour gagner un match », a indiqué Grubauer, qui s'amène justement en provenance de l'Avalanche du Colorado, la meilleure offensive de la LNH la saison dernière (3,52 buts par rencontre). « Je pense que nous serons très structurés. »
Eberle a comparé le Kraken aux Islanders de New York, lui qui a joué avec eux au cours des quatre dernières campagnes. Au cours de chacune des deux dernières saisons, les Islanders n'ont vu aucun de leurs joueurs se classer plus haut que le 38e rang des pointeurs de la LNH en saison régulière. Malgré cela, l'équipe s'est inclinée contre le Lightning de Tampa Bay une ronde avant la Finale de la Coupe Stanley, avant de voir Tampa Bay tout rafler lors de ces deux années.

TBL@NYI, #6: Eberle touche la cible du revers

« J'imagine que nous allons pratiquer un style de cols bleus, nous allons travailler, a argué Eberle. En analysant la formation, c'est ce qui me saute aux yeux. On pourrait dire que j'arrive d'une équipe qui est très semblable à ça. Elle n'a pas vraiment de vedette qui va prendre le contrôle d'un match. Elle gagne par comité. C'est un peu la mentalité que nous aurons, j'en suis convaincu. »
Eberle a assuré qu'il n'est pas nerveux du tout, même avec toute l'attention, l'inconnu et les attentes engendrées par les comparaisons avec Vegas.
« Quand tu y penses, tu réalises que c'est une occasion unique, a-t-il dit. J'ai très hâte d'arriver au camp et de commencer à mettre les morceaux en place afin que nous puissions commencer à écrire notre propre histoire. »