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L'équipe canadienne junior est l'équipe de l'année 2008 de La Presse Canadienne

LNH.com @NHLdotcom

TORONTO - Equipe Canada Junior a été élue formation par excellence au Canada en 2008, selon La Presse Canadienne, de la même façon qu'elle avait raflé la médaille d'or lors du Championnat du monde de hockey junior, il y a un an: de justesse.

Le 5 janvier à Pardubice, en République tchèque, les jeunes hockeyeurs canadiens ont défait la Suède 3-2 en prolongation, permettant ainsi au Canada de remporter une quatrième médaille d'or consécutive.

Dans le scrutin de La Presse Canadienne, Equipe Canada Junior était devancée par le huit en pointe d'aviron, médaillé à Pékin, jusqu'à ce qu'une poussée de dernière minute lui permette de se hisser au sommet du classement.

Bien que les rameurs canadiens aient obtenu 36 votes de première place comparativement à 25 pour les jeunes hockeyeurs, ces derniers ont dominé aux chapitres des votes de deuxième et troisième places.

Au décompte final, Equipe Canada Junior a amassé 141 points, deux de plus que le huit en pointe. Les Stampeders de Calgary, champions de la Coupe Grey, ont terminé en troisième place avec 102 points.

"Les choix étaient particulièrement difficiles cette année; nous aurions facilement pu sélectionner 10 équipes différentes pour occuper les trois premières positions", a confié Al Coates, directeur des pages sportives du Waterloo Region Record.

Surplus de confiance... ou d'arrogance

Equipe Canada Junior s'est présentée en République tchèque avec une équipe dont la moyenne d'âge était légèrement inférieure à 19 ans. Mais les jeunes canadiens ont rapidement gagné en maturité au fil des 11 jours du tournoi.

De leur propre aveu, ils ont abordé la compétition avec un sentiment d'invincibilité, résultat de leur séquence de 18 victoires au tournoi. De plus, la majorité des porte-couleurs d'Equipe Canada avaient largement dominé la Russie lors d'une série de huit matchs, quelques semaines plus tôt.

Ce surplus de confiance, qui pourrait être comparé à un brin d'arrogance, est venu les hanter lors de leur troisième match du volet préliminaire du tournoi. Le Canada a en effet laissé filer une avance de 2-0 en troisième période pour s'incliner 4-3 contre la Suède.

Bien que le but victorieux de Matt Halischuk en prolongation en grande finale ait représenté le fait marquant de cet autre triomphe canadien, le revers aux mains de la Suède s'en est avéré le point tournant, a affirmé l'entraîneur en chef Craig Hartsburg.

"Vous n'aimez jamais dire qu'une défaite est agréable, mais c'est la meilleure chose qui pouvait arriver à cette équipe, a déclaré Hartsburg, qui dirige maintenant les Sénateurs d'Ottawa.

"Lorsqu'ils ont finalement perdu un match, a-t-il précisé, ils ont immédiatement réagi et se sont dits qu'ils devaient mieux jouer pour espérer revenir avec la médaille d'or."

Mais les joueurs canadiens ne ressemblaient toujours pas à une formation championne, affichant plutôt un brin de nervosité dans un gain de 4-2 contre la Finlande, en quarts de finale.

Décision controversée

Hartsburg a pris une décision qui a fait jaser lorsqu'il a choisi de faire confiance au gardien Steve Mason lors de la ronde des médailles, alors que plusieurs observateurs pensaient qu'il devrait plutôt se tourner vers Jonathan Bernier.

En dépit de la controverse, et du fait qu'il ait appris le jour même qu'il avait été échangé de London à Kitchener, Mason a été sensationnel dans un gain de 4-1 du Canada face aux Etats-Unis en demi-finale.

Soudainement, le Canada avait une chance de venger son échec contre la Suède, et ce en grande finale.

Hartsburg n'avait que 24 heures pour préparer son équipe pour la rencontre ultime... tout en combattant un virus.

"Vous n'avez pas le choix que de trouver un moyen, a expliqué Hartsburg. Vous vous apprêtez à vivre le moment le plus important de votre vie."

La finale semblait vouloir être une copie conforme du duel précédent entre les deux équipes. Le Canada s'est forgé une avance de 2-0 avant le début de la troisième période, mais la Suède a réagi avec deux buts, dont le filet égalisateur avec seulement 38 secondes à jouer au temps réglementaire.

Hartsburgh avait alors un mandat important à remplir dans le vestiaire : celui de calmer ses jeunes joueurs avant qu'ils ne retournent sur la patinoire pour la période de prolongation.

"Il fallait d'abord leur rappeler qu'ils avaient encore des chances de ramener la médaille d'or, a confié Hartsburg. Il fallait les calmer, car il s'agissait de jeunes joueurs qui étaient complètement démoralisés et presque au bord des larmes. Il fallait leur permettre de retrouver leur concentration et leur fait prendre conscience que nous avions besoin que d'un seul tir."

Et ils n'ont eu besoin que d'un seul tir. Après trois arrêts de Mason en prolongation, Halischuk a enregistré le but décisif à 3:36 de la période supplémentaire.

"De toute ma carrière dans le monde du hockey, la réaction de ces jeunes hommes après le but de Halischuk est le plus beau moment qu'il m'ait été donné de vivre, a admis Hartsburg, qui avait campé le rôle d'adjoint à Brent Sutter en 2006 et 2007 avant de prendre les rênes de l'équipe en 2008. Leur réaction était tout simplement incroyable. Au moins 10 joueurs pleuraient à chaudes larmes."

"Ce groupe de joueurs avait de l'énergie à revendre, a renchéri Hartsburg. Ils aimaient être sur la glace, et ils aimaient être ensemble, que ce soit à l'hôtel ou sur la patinoire."

Et aujourd'hui, Hartsburg revoit quelques-uns de ces joueurs, notamment les défenseurs Luke Schenn et Karl Alzner ainsi que l'attaquant Steven Stamkos... sur les patinoires de la Ligue nationale.

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