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ARLINGTON, Virginie -- Parfois, les Golden Knights de Vegas en viennent à oublier qu'ils ont des détracteurs. Après avoir subi deux défaites de suite en Finale de la Coupe Stanley, ils ont recommencé à entendre des murmures. Il ne leur en faut pas davantage pour qu'ils se remettent à carburer à la motivation de faire mentir tout le monde.
« C'est reparti : un peu tout le monde commence à nous rayer de la carte. Nous sommes habitués à ça », a déclaré l'attaquant David Perron, dimanche.
« J'espère que nous carburons à ça », a ajouté le Sherbrookois âgé de 30 ans. « Nous avons atteint la Finale de la Coupe Stanley même si personne ne croyait en nos chances. C'est notre histoire depuis le début de la saison. Après quelques victoires déjà en début de saison, les gens ont commencé à se demander quand nous allions nous effondrer.
« En finale de l'Ouest, nous avons perdu le premier match contre les Jets à Winnipeg et on croyait qu'ils étaient pour nous démolir, a repris Perron. Mais nous avons gagné quatre matchs d'affilée pour les éliminer en cinq. Ils sont encore nombreux à douter, ce n'est rien de nouveau. C'est parfait pour nous. Nous devrons simplement jouer de la bonne façon. Nous avons confiance en nos moyens. »

Les Golden Knights s'accrochent à tout ce qu'ils peuvent, en recul 1-2 dans une série pour la première fois de leur courte histoire.
Ils sont peut-être insouciants, mais ils savent pertinemment qu'en s'inclinant contre les Capitals de Washington dans le match no 4 au Capital One Arena, lundi (20h HE; TVA Sports, CBC, SN, NBC), le conte de fées pourrait s'achever sur une fin qui n'est pas celle rêvée. Leur reste-t-il quelques tours dans leur sac?
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« C'est notre plus important match de la saison, a tranché Perron. Si nous le perdons, ce sera 3-1 dans la série et nous serons dans une position précaire. Tu veux toujours gagner un des deux matchs des deux premiers d'une série que tu joues à l'étranger. Les Capitals ont réussi à le faire à Las Vegas. Nous devrons faire la même chose à Washington. »
« Nous verrons réellement de quel bois nous nous chauffons », a renchéri plus tard l'entraîneur Gerard Gallant, dimanche. « Nous devons gagner. Nous devons connaître notre meilleur match des séries. »
Gallant a admis que ses troupiers n'ont pas été suffisamment bons dans les trois premiers matchs et qu'ils obtiendront le même résultat que dans les deux derniers matchs s'ils n'élèvent pas le niveau de jeu.

Les Golden Knights goûtent actuellement à la médecine qu'ils ont infligée à leurs trois premiers adversaires en séries - les Kings de Los Angeles, les Sharks de San Jose et les Jets.
Les Capitals sont habiles et rapides. Ils ferment la porte à double tour dans leur zone et ils sèment la confusion dans le territoire ennemi.
Les champions de l'Ouest doivent trouver des façons d'imposer leur rythme. Le gardien Marc-André Fleury a indiqué après le match samedi que le meilleur moyen d'y arriver serait de prendre les devants comme ils l'ont souvent fait depuis le début des séries.
Pour cela, l'échec-avant doit retrouver son mordant.
« On doit mieux se soutenir afin de solutionner le problème, a avancé Gallant. Nous devons pousser la rondelle devant et ne pas laisser leurs défenseurs la reprendre. Quand nous faisons ça, nous créons des chances à l'attaque. Des joueurs comme Jonathan Marchessault l'ont bien fait samedi. Nous avons aussi obtenu un 2-contre-1 quand William Karlsson a encaissé la mise en échec de Tom Wilson parce qu'il y avait un joueur en soutien au porteur de la rondelle.
« Les Capitals font du travail efficace en défense. Ils sont très combatifs. D'où l'importance de mieux nous soutenir les uns les autres, de faire de petits jeux et même d'obtenir l'aide des défenseurs. »
Les Golden Knights ont eu congé d'entraînement, dimanche. Seuls les réservistes ont revêtu l'uniforme au complexe d'entraînement des Capitals, à Arlington.
Gallant n'a pas écarté la possibilité d'apporter des changements à la formation. On doit s'attendre à ce qu'il le fasse.
« J'espère qu'après le match de lundi, vos questions porteront sur le fait que la série est à égalité 2-2 et que nous retournons à domicile avec l'avantage de la glace, a mentionné l'entraîneur. Ce n'est que 2-1 dans la série. Il faut perdre quatre matchs pour perdre la Coupe Stanley. Nous sommes loin de ça. »